L'heure d'embarquement arrive. C'est le branle-bas de combat devant la porte d'embarquement. Sauf que là, vu qu'on est en low-cost, il n'y a pas de couloir reliant directement à l'avion. Il faut s'entasser comme des pièces de Tetris dans une minuscule navette qui nous amènera à l'avion.

L'occasion pour moi de travailler sans le vouloir ma proximité avec mes futurs compagnons de vol. J'entends parler d'un Ben qui n'a gagné en maturité qu'après la naissance de son second enfant. Un autre voyageur est surnommé Petite Crotte par quelqu'un de son entourage. Ça n'a pas l'air de lui plaire énormément.

Je monte dans l'avion. J'ai une place à côté du hublot. Arrivé au niveau de ma place, il y a une mère et un gamin assis à côté. Une femme sur l'autre rangée côté couloir me demande en anglais si je peux échanger avec elle. J'accepte également en anglais.

Ça va, je me débrouille mieux que certains de nos politiciens dans la langue de Shakespeare. De toute façon, mieux vaut que j'évite d'être à côté du hublot. Voir le paysage défiler me rappellerait mon vertige.

Je m'assois à ma nouvelle place, laisse s'installer ma voisine sur la place du milieu, que je surnomme la place Hot-Dog. En effet, pour aller aux toilettes quand on a cette place, il faut toujours déranger son voisin.

J'assiste aux consignes de sécurité données par un steward aux faux airs d'un Ken quarantenaire avant de plonger dans un sommeil réparateur.