Roberto, le pot-de-colle
Mon vol atterrit à Séville sans encombre. Le commandant de bord nous annonce que le ciel est voilé. « Oh, je me doute que ça ne va pas durer », nous dit-il. Pourquoi l'a-t-il dit ? C'est comme souhaiter bonne chance à un artiste devant se produire sur scène.
Après avoir récupéré les clés de mon logement et déposé mes affaires, je me lance dans des repérages. Pour bien connaître une ville, il faut apprendre à s'y perdre. Enfin, c'est ce que les gens devaient dire avant que l'on ne dispose des applis de géolocalisation. À chaque coin de rue, je tombe sur quelqu'un cherchant son chemin, la tête plongée dans son téléphone. Je ne suis pas seul au cours de cette balade de découverte. Le gros nuage, qu'on appellera Roberto, me suit à la trace. C'est pire qu'un défenseur sur un attaquant.
Roberto s'incruste sur mes photos de monuments. La Tour de l'Or, le pont Elizabeth II, faisant perdre de leur superbe à ces monuments. Alors que je crois poindre une lueur d'espoir avec celle du soleil, je suis déçu de constater qu'il plane sur mes clichés sans partage. Je me décide à visiter le musée de la Marine dans la Tour de l'Or.
Après avoir visité le musée qui nous exposait l'évolution de la marine au cours du temps, avec des navigateurs tels que Christophe Colomb ou Magellan, j'arrive au sommet de la tour.
J'ai une vue imprenable sur la ville. Bon, je me dis que la Giralda éclipsera cette impression.
J'en profite, voyant le pont San Thelmo et le pont Élisabeth II de part et d'autre. Surtout que c'est le moment choisi pour que le ciel dévoile son azur royal, complétant ce tableau idéal.
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