CHAPITRE 017 : « Lieu de vacances des garçons » « Thomé »
CHAPITRE 017 : « Lieu de vacances des garçons » « Thomé »
L’Ambassadeur n’en croit pas ses oreilles, il tempère difficilement sa colère en quelques exercices rapides de respiration, avant de reprendre la parole avec un ton de voix contrôler.
- Le grand livre des prières n’a jamais évoqué une telle possibilité !!
- Je ne parle pas de celui que le commun des mortels utilise depuis toujours, mais de celui non expurger garder précieusement à la bibliothèque du grand temple.
Une fois de plus l’ambassadeur sursaute devant l’énormité que représente pour lui une telle révélation.
- De quoi !!! Le temple aurait donc trompé le peuple depuis le début ? c’est bien comme cela que je dois prendre vos paroles !!
- Une fois de plus j’ai parlé sans réfléchir, cette information n’aurait pas dû être connue de quiconque en dehors du temple.
- Notre religion serait donc basée sur une énorme tromperie ? je n’ose y croire !!
- Rassurez-vous, seul ce passage en a été expurgé.
- Pourquoi donc ? Les fidèles n’ont-ils pas le droit à l’espoir ?
La prêtresse semble troublée par les paroles de l’ambassadeur.
- N’êtes vous pas en place sur ce continent depuis trop longtemps monsieur ?
- Question hors sujet !!
- Justement non, nos croyances ne sont pas pour un dieu unique et celui que nous nommons ainsi, pour nous n’est pas un dieu mais tout au plus une sorte de messie relayant la parole de nos quatre dieux. Le fait d’être ici depuis trop longtemps ne vous aurait-il pas finalement converti à leur religion monothéiste ?
***/***
« Camp de vacances où séjournent les cinq grands ados. »
Il fait encore nuit noire quand Thomé se réveille, tendant l’oreille à se son rythmique presque imperceptible qui pourtant l’a tiré du sommeil.
Le dortoir comporte six lits dont cinq sont occupés, il lui semble que le bruit vient du fond, là où dort Samuel un peu à l’écart des quatre autres.
Thomé fait la grimace en se rappelant le début de dispute qui heureusement c’est finalement terminé en statuquo, avec comme règle de ne pas avoir de gestes ambigus de quelque nature que ce soit une fois tous dans la chambre.
Chaque couple « officiel » ayant obtenu un créneau horaire spécifique en tête à tête, pour les câlins et autres besoins physiologiques qu’ils pourraient éprouver avec leur moitié.
Le fait que Samuel rompt assurément cette règle après seulement quelques nuits, énerve Thomé qui n’arrive pas à comprendre pourquoi son cousin les rejettes de la sorte.
La lune éclaire suffisamment le dortoir pour qu’une fois ses yeux habitués à la pénombre, ils lui confortent ce à quoi s’adonne le beau Samuel et qui maintenant qu’il assiste au spectacle, commence à lui chauffer les sangs.
Thomé sans faire de bruit attrape son portable pour filmer se moment spécial, d’une sensualité sans commune mesure avec ce qu’il n’a jamais pu observer jusque-là.
Le corps de Samuel se tend et s’arque boute, alors que sa main s’active de plus en plus vite sur sa virilité en pleine pamoison, jusqu’à ce qu’un léger râle se fasse entendre et qu’il assiste à l’émission puissante sortant par à-coups du membre turgescent de son cousin.
Thomé en a les yeux qui lui sortent de la tête, regrettant juste cette pénombre qui l’a empêché de voir correctement, alors que c’était un fantasme ne datant pas d’hier que d’assister à ce genre de spectacle, ayant mainte et mainte fois tenter de le faire comprendre au beau "Sam", pour qu’au moins ils puissent s’y adonner ensemble plutôt que de chaque côté de la mince cloison, comme cela a toujours été.
Thomé éteint son portable alors que Samuel pousse un bref soupire avant de se retourner pour cette fois trouver le sommeil, convaincu que vu l’état de tension dans lequel il se trouve, ce sera lui qui cherchera désespérément à se rendormir.
Une subite tristesse le prend alors, celle de ne jamais avoir pu révéler ses véritables sentiments envers celui qui l’a toujours considéré comme son petit frère et ce malgré les fréquents appels du pied de ces dernières années.
Alors qu’il se tourne pour la énième fois en soupirant à chercher désespérément le sommeil, une main vient soudainement lui recouvrir la bouche tandis qu’une autre lui cache les yeux.
Thomé sent son cœur faire un bond dans sa poitrine car pour lui il ne fait aucun doute de qui il peut s’agir, un souffle chaud s’approchant de son visage lui amène un tremblement ressenti comme il se doit par celui se tenant à genoux à son chevet.
- Chut !!
- Mmmmm !
- Bien !!
La main recouvrant ses yeux reste en place, tandis que celle lui couvrant la bouche s’écarte doucement et reste un instant figé à quelques millimètres dans l’attente de sa réaction.
Comprenant qu’il respectera le marché, son possesseur la fait redescendre lentement, passant sur sa poitrine et ses abdominaux contractés par le plaisir qu’il éprouve déjà, rien qu’à cette simple caresse évanescente.
Le contact ne s’attarde pas plus qu’il ne faut, sans non plus passer ce cap trop vite, mais appuie sans s’arrêter sur le pubis pour se glisser sous l’élastique du boxer et s’attarder cette fois volontairement dans la toison pubienne, tout en ressentant les vibrations de la verge tendue à outrance posée maintenant sur le dos de la main qui dévie bientôt sa course pour venir empommer avec une fermeté virile le petit sac tendu contenant les deux œufs ovales qui se rétractent encore un peu plus à presque disparaitre complètement.
Un long frisson traverse le corps de Thomé, n’osant réclamer à ce que les choses aillent plus vite, sans doute de peur de faire fuir celui qui commence à le rendre fou de cette envie impérieuse de jouir qui lui remonte dans tout le corps.
La main reprend vie en caressant l’entrecuisse au passage et se retourne pour cette fois lui prendre la hampe, tirant vers le bas sur la peau pour libérer le gland déjà tout humide d’excitation.
Le pouce frotte alors en insistant sur le lien reliant la chair à la peau, amenant un râle de bienêtre ainsi qu’un regain de raideur au membre près à libérer sa gourme au moindre geste inconsidéré.
La main ne s’y laisse pas prendre et revient délibérément sur une zone moins sensible, dans le but de faire relâcher la pression.
Tous les sens de Thomé sont en attente et exacerbés, son esprit flottant dans un nuage de sensations proches de l’orgasme ne s’aperçoit pas du mouvement suivant qui le lui déclenche soudainement, quand une chaleur humide vient l’engloutir jusqu’à la garde.
La semence s’échappe alors en brèves mais puissantes saccades sans que son sexe soit libéré, offrant comme une gourmandise sa manne de jeune mâle à son si prévenant partenaire.
Le plaisir que prend Thomé lui semble bien plus fort et plus long qu’à l’habitude, sans doute due à la surprise d’avoir été l’objet d’une attention aussi plaisante alors qu’il ne s’y attendait manifestement pas.
Le temps que dure cette sensation fait qu’une fois avoir repris toute sa tête, plus personne ne se trouve près de lui et qu’il a beau se relever pour tenter de surprendre un mouvement, rien ne vient pour lui amener la preuve qu’il recherche.
Une pensée lui vient alors d’avoir peut-être rêver, une vérification manuelle à l’intérieur du boxer ne lui apporte rien ni dans un sens ni dans l’autre, aucune trace visible pouvant servir de preuve n’étant manifeste, à part une humidité caractéristique qui aurait tout aussi bien pu venir d’un rêve particulièrement troublant comme ce qu’il vient de vivre.
***/***
« Le lendemain matin. »
Thomé est assis sur son lit, surveillant le réveil de ses autres amis avec un œil en particulier sur Samuel qui agit comme les autres jours et qui du coup lui amène un doute sur ce qu’il a vécu durant la nuit, n’ayant plus que la petite vidéo comme témoin qu’une partie au moins de ses souvenirs étaient bien réels.
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