CHAPITRE 028 : « Retour au pays. » « Henrietta »
CHAPITRE 028 : « Retour au pays. » « Henrietta »
Samuel se sent soudainement beaucoup mieux, la question lui donne le motif qu’il cherchait comme excuse à cette visite non programmée à l’avance et le retrouvant soudainement sans voix devant ce garçon pour lequel il déteste déjà donner cette impression devant lui.
Du coup il accepte l’invitation et entre dans l’antre de son nouvel ami, agréablement surpris d’y trouver tout bien ranger, le contraire de ses autres amis plutôt bordelliques et à son plus grand dam.
Samuel s’assoit sur le lit tandis que Willy rapproche la seule chaise pour s’assoir juste en face de lui, ne se rendant absolument pas compte de ce que cette position peut dévoiler de son intimité.
Pour l’instant ni l’un ni l’autre ne semblent s’en être rendu compte, Samuel fixant son nouveau copain dans les yeux en cherchant à trouver les mots, mais surtout les réponses sur ce qu’il ressent devant un mec aussi canon.
- Donc ?? le but de ta visite ??
- Comme tu l’as dit, simple curiosité de savoir se qui t’amène à devoir vivre sous notre toit.
- Comme si tu ne le savais pas ! Hi ! Hi !
Devant le mutisme gêner de Samuel, Willy reprend la parole rapidement de sorte qu'il ne ressente pas une impression de malaise en sa présence.
- Je…T’ai donné l’excuse pour entrer, je me doute bien que tu es au courant depuis longtemps de ma présence auprès du corps.
- Pourquoi tu me le dis aussi !! Maintenant je n’ai plus d’excuse et je passe pour quoi ?
- Quelqu’un d’intéresser très certainement.
- Comment ça ?
- À toi de me le dire, soit par mon travail ? ou encore par mon physique d’Apollon ?
- Apollon ?? c’est qui ce mec ??
- Le dieu de la beauté à ce qu’il parait, tout du moins dans la religion de mon tuteur.
- Inconnu au bataillon, mais cela n’empêche à t'entendre que tu ne te prends pas pour une merde de chien ! Hi ! Hi !
- Pourquoi donc, je devrais d’après toi ?
Heu… non… quand même pas, mais du coup je me retrouve confus.
- Pourquoi donc ?
- Que tu ais aussi vite trouver mon deuxième prénom, qui maintenant que tu me le dis correspond parfaitement à mon physique ! Hi ! Hi !
- Ah oui quand même !! Admettons alors que c’est juste pour mon travail, je pense que pour ce soir ce sera préférable d’en rester là-dessus.
Le temps passe alors dans une discussion strictement professionnelle ou chacun apprend à se faire une idée juste sur l’autre, reconnaissant pour l’un comme pour l’autre que le physique n’est et de loin pas le seul atout à cette attirance qu'ils ont tous deux ressentis.
Du coup ils ne voient pas les heures passées et c’est finalement assez tard dans la nuit que Samuel rejoint sa chambre, les oreilles et les joues en feu de la dernière demi-heure ou il s’est aperçu enfin des trésors mal cachés, dévoilés de façon aléatoires, mais des plus érotiques suivant le changement de position fréquent des jambes de Willy pendant la conversation.
Samuel se couche en sachant très bien qu’il lui sera difficile, voire impossible de s’endormir, pourtant le sommeil le prend quasiment de suite, à peine la tête posée sur l’oreiller.
***/***
« Milieu de matinée. »
- Samuel !! Il est l’heure de te lever mon chéri !!
- Mmmmm !!!
Il lui faut un réel effort de volonté pour poser les pieds au sol, le manque de sommeil se faisant encore ressentir, mais heureusement pour lui Samuel n’a pas une réputation de paresseux et le but de leur présence à tous lui revient suffisamment fort à l’esprit pour qu’il s’habille rapidement après un bref passage à la salle de bain.
Pourtant c’est plus fort que lui, il ne peut s’empêcher d’aller ouvrir subrepticement la porte de la seconde chambre pour vérifier si Willy est bien levé, le lit refait tirer à quatre épingles le lui confirme.
Ce n’est qu’une fois avoir bu une boisson chaude qu’il s’enquière sur l’absence de ses oncles, ayant toujours considéré Théron et Mario comme faisant parti de la famille.
- Ils sont tous les trois au sous-sol, avec Willy qui leurs fait un bilan de ses travaux depuis qu’il est arrivé.
- Tu en penses quoi ?
- Allons mon lapin, comme si j’y connaissais quelque chose aux recherches de ton oncle !!
- Je parlais de Willy ma tante.
- Pourquoi cette question ?
- On a un peu discuté ensemble hier soir, j’avoue avoir été étonné de le trouver là !!
- Par là, tu parles de la chambre ou en général de sa présence ici ?
- Je comprends l’utilité de sa présence pour s’occuper du corps, mais pourquoi n’a-t-il pas partager le barnum avec les garçons ? il est de notre âge à un ou deux ans près, cela lui aurait fait de la compagnie.
- Pour la même raison sans doute que toi, j’ai bien vue qu’il ne serait pas tranquille et quand j’ai appris ce qui t’est arrivé, je m’en suis sentie soulager de l’avoir prise.
Henrietta sait reconnaitre le trouble de son neveu, surtout quand comme en ce moment il la fixe dans les yeux en buvant ses paroles.
- Et toi comment le trouves-tu ? j’avoue que c’est un très beau jeune homme, intelligent et bien éduquer, j’étais triste jusque maintenant à le savoir aussi solitaire, mais tu m’en vois heureuse d’apprendre que vous vous entendez bien.
- Ma tante ? t’est-il déjà arrivé de te sentir oppresser là…
Samuel plaque sa main droite sur sa poitrine au niveau du cœur.
- … devant quelqu’un que tu rencontres pour la première fois.
- Bien sur mon lapin que cela m’est arrivée.
- Tu te rappelles à quel moment ?
Henrietta cache difficilement l’étonnement qu’elle éprouve en comprenant ce qui arrive à son neveu, gardant pour elle ses pensées sur les répercussions inévitables si cela devait éclater au grand jour.
Un pincement au cœur lui vient en pensant à son fils, amoureux de Samuel depuis toujours quand il apprendra que son cousin s’est éprit d’un autre garçon.
Samuel est toujours à la fixer, attendant une réponse qui commence à lui sembler longue à venir, aussi prend-t-elle sur elle pour sourire en lui donnant la réponse attendue qui ne fera surement que lui confirmer se qu’il a en tête.
- Si je m’en rappelle ? comme si c’était hier !! J’ai bien cru ce jour-là que mon cœur allait éclater, quand pour la première fois j’ai rencontré ton oncle. Pour que tu me poses la question c’est que cela doit être récent pour toi, serait-ce ta rencontre avec Willy qui te l’as fait ressentir ?
Samuel se contente de hocher positivement la tête.
- Je voie, j’avoue que je n’en suis pas si surprise que ça vu que nous parlons bien du même Willy, mais j’avais toujours pensé que c’était le garçon de tes cauchemars qui t’empêchait d’avancer dans une relation amoureuse.
- J’en suis le premier étonné, maintenant tu vas un peu vite en besogne en parlant d’amour, nous n’en sommes pas là mais c’est juste je l’avoue volontiers que je me retrouve troubler et confus de ce que je ressens.
- Tu as raison mon lapin, ne te précipite pas ou tu pourrais en souffrir ou en faire souffrir d’autres, L’amour n’a de sens que quand il est ressenti par les deux personnes.
Le silence se fait tandis que Samuel tout comme Henrietta réfléchissent à ce qui a été dit, pour finir c’est elle qui prend l’initiative d’un dernier conseil.
- Aime qui tu veux mon chéri, mais pense à ceux qui éprouvent depuis toujours ce genre de sentiment envers toi et essaies de faire en sorte qu’ils n’en souffrent pas, tu me comprends ?
- Je pensais le problème résolu à les voir en couple, jusqu’à ces dernières vacances ou j’ai bien compris que rien n’avait vraiment changer.
- Tu n’y es pour rien, parfois la beauté devient un poids bien trop lourd à gérer et sur cette question tu as été servi comme un roi, remarque que Willy aussi, sans doute étiez vous prédestinés à être ensemble.
- Ma tante !! Te revoilà à jouer les mères maquerelles ! Hi ! Hi ! Je t’assure qu’il n’y a rien entre nous !!
Samuel dans sa tête termine sa phrase, « du moins pas encore » et sourit à sa tante qui a su si bien lire en lui, ses dernières paroles pourtant lui laissent un goût amer d’avoir à rendre triste ceux qui comptent le plus pour lui, du moins si jamais quelque chose devait arriver entre lui et Willy.
Pourtant elle avait aussi vue juste sur le fait qu’il avait toujours pensé au garçon de ses cauchemars comme étant celui dont il était amoureux et qui était inconsciemment sans doute l’unique raison pour lui de vouloir garder sa virginité, heureux de se rendre compte qu’il n’en est rien et que cette dernière, risque de très vite devenir un souvenir du passé.
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