CHAPITRE 080 : « Sur l’ile » » « Thomas »

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CHAPITRE 080 : « Sur l’ile » » « Thomas »

« Minuit ce soir-là. »

Thomas n’arrive pas à trouver le sommeil, trop de questions l’en empêche et qui le font ruminer en boucle sur le bien fonder de sa décision d’avoir quitté l’imperium.

Il l’a fait pour Florian sans aucun doute, après cette immense joie qu’il a ressenti à l’entendre à nouveaux dans sa tête lui expliquer combien il lui manque et comment revenir vers lui.

Pourtant le Florian qu’il a retrouvé n’est plus tout à fait le même, bien sur cela ne se voit pas physiquement, mais certaines situations vécues depuis son arriver lui laisse une impression amère qu’il a du mal à comprendre.

En apparence tout semble aller comme avant, si ce n’était cette sensation d’abandon qu’il ressent contre semble-t-il toute logique.

Preuve en est pourtant alors qu’il est seul dans son lit que rien n’est plus pareil, Lorgan et Antonin se sont excusés de ne pas rester avec lui cette nuit avec des yeux pétillants d’excitations, preuve s’il en est qu’ils ont prévus de rejoindre un ou plusieurs de leurs nouvelles connaissances, chose qu’ils n’auraient jamais faite avant sans tout au moins lui proposer de les accompagner.

Florian quant à lui s’est éclipsé sitôt le repas terminer sans même un regard dans sa direction, ni la moindre explication, simplement et semble-t-il tout naturellement suivit par Samuel et Willy, laissant à l’évidence à Alexandre le soin de s’occuper des derniers restés à table.

Se dernier a bien tenté de maintenir la conversation, mais c’est très vite retomber comme un soufflet devant le manque manifeste d’ambiance, finissant par lui-même s’excuser et quitter les derniers convives, en emmenant avec lui Ricoh et deux autres garçons qui ont répondu à son coup de tête les invitant à les suivre, par un sourire resplendissant montrant bien qu’ils n’attendaient que ça.

Ne restait plus à table que Toshio, son fils, un autre couple faisant manifestement la tête depuis le début du repas et enfin ce jeune garçon étrange aux yeux jaunes qui le trouble énormément, mais qui n’a les yeux fixés que sur le couple que forme son fils avec celui de Florian.

Thomas avec toutes ses réflexions pas franchement folichonnes, se tourne et retourne dans son lit, essayant désespérément d’avoir les pensées positives qui finiront par lui faire trouver le sommeil.

Cette planète ressemble beaucoup à la Terre des années quatre-vingt/quatre-vingt-dix, avec une technologie encore balbutiante mais déjà existante dans de nombreux secteurs, notamment celui de l’informatique et des réseaux sociaux.

Ce n’est donc pas cela qui devrait le troubler autant, pourtant il sent bien qu’il ne s’y plait pas et qu’une sorte de poids lui pèse à l'estomac au quotidien, se rappelant les paroles de Florian lui expliquant combien vivre pour lui sur cette planète lui coute en énergie et la difficulté qu’il éprouve à faire le "plein".

Thomas fronce les sourcils devant l’idée qui lui vient soudainement et qui lui amène à penser qu’il y aurait sans doute cause à effet, que cet univers duquel ils sont étrangers ne les accueils pas les bras ouverts.

Alexandre lui en a touché deux mots à l’occasion tout en ne comprenant pas pourquoi sans ressenti sur la question est moindre, sans doute pense alors Thomas est-ce parce qu’Alexandre vient d’un univers différent du sien et que celui-ci ne le rejette pas avec la même force.

Il note dans un coin de sa mémoire à en perler avec Lorgan et Antonin, sans doute qu’eux aussi auront perçus se malaise qui l’empêche de profiter en toute sérénité de cette nouvelle vie que Florian leurs a offerts.

Thomas prend finalement son parti, en poussant un profond soupire de résignation au sort qui l’attend et qui ne démarre pas sur de si bons hospices qu’il l’aurait cru au départ.

Il s’allonge donc en cherchant une position confortable et c’est au moment où il s’apprête à tomber finalement dans le sommeil, qu’un grattement discret se fait entendre à sa porte.

La surprise le fait se rassoir en se demandant qui cela peut bien être, ne s’agissant à l’évidence pas de quelqu’un d’intime qui serait entré sans s’annoncer.

- Oui !!

Un temps d’hésitation sans doute et la porte de sa chambre s’entrebâille, laissant apparaitre deux têtes curieuses à la lumière du couloir, semblant vérifier qu’il est bien seul.

Thomas reconnait deux des garçons faisant partis de la bande sans pour autant se rappeler de leurs prénoms, juste qu’il les avait déjà repérés à plusieurs repises en les soupçonnant de faire une fixette sur lui.

Le plus grand mais également visiblement le plus âgé des deux prend la parole d’une voix hésitante, montrant bien qu’ils n’ont rien préparer à l’avance mais qu’ils sont là juste sous le coup d’une impulsion subite.

- On peut entrer ? on ne te dérange pas ?
- Maintenant que je suis réveillé, il serait temps de demander !

Le plus jeune sourit en poussant la porte pour l’ouvrir davantage, il pousse ensuite son copain dans la chambre, referme derrière eux et s’avance vers le lit, tandis que Thomas allume la veilleuse sur la table de nuit.

Une fois chose faite, son attention revient vers eux et c’est cette fois avec un certain amusement devant leur embarra, mais aussi et surtout, un intérêt certain qui le prend soudainement en comprenant à leur confusion le pourquoi de leur venue.

- Quelque chose d’urgent qui ne pouvait pas attendre demain les gars ?

Alors que Ricky se demande encore pourquoi il a cédé si facilement à son chéri pour rejoindre la chambre de Thomas à une heure aussi tardive de la nuit, quand Mariot lui a certifié qu’il y serait seul et que c’était l’occasion ou jamais pour eux d’avoir une chance de faire parti de ses proches, il a cédé tout simplement parce que lui aussi fantasme sur ce magnifique grand blond, comme pour ses deux autres amis et ce depuis leurs arrivées, comprenant que déjà deux d’entre eux avaient trouvé preneur et que c’était maintenant ou jamais avec le dernier restant, alors qu’en plus il se retrouve justement étrangement seul.

Mariot malgré qu’il soit le plus jeune des deux et de l’âge de Samuel, n’en est pas moins celui qui n'hésite pas à dire en face et sans filtre, la raison de leur présence à tous deux.

- Comme les autres semblent ne pas s’ennuyer avec de nouvelles connaissances et que tu te retrouves seul, nous avons pensé que peut-être tu nous aurais remarqué et qu’il y aurait une chance pour faire mieux connaissance.
- Vous êtes tous les deux des amis de Samuel ?
- Oui !...

Mariot pointe son doigt sur son chéri.

- … Le grand costaud c’est Ricky et le plus beau…

Il se pointe cette fois du doigt.

- …enfin là je parle de moi…

Il lui fait un gros clin d’œil.

- …c’est Mariot.
- Enchanter, moi c’est Thomas.

Un silence se fait alors, amuser et de plus en plus intéresser pour Thomas devant la plastique somme toute différente des deux garçons, mais au combien appétissante et cerises sur le gâteau, ces deux bouilles irrésistibles quand comme en ce moment précis ils commencent à manquer du culot qui les a amenés à venir dans sa chambre, dans l’intention en ne peut plus criante d’avoir une relation sexuelle avec lui.

Dans la tête de Thomas s’efface instantanément toutes ces idées noires qui l’ont fait cogiter depuis qu’il s’est mit au lit et qui lui donnait l’impression d’être laissé pour compte.

- Donc si je ne me trompe pas, vous venez pour un câlin, c’est bien ça ?

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