CHAPITRE 081 : « Sur l’ile » » « Thomas »

Les petits hochements de têtes timides lui confirment qu’il a vu juste, pourtant alors que ce n’est pas l’envie qui lui manque, Thomas trouve le moyen de refroidir leurs ardeurs.

- Sachez que je ne suis pas ce genre de garçon qui couche juste pour le sexe, désolé d’avoir à vous le dire. De plus il me semble me souvenir d’avoir entendu que vous êtes frères, alors je ne comprends pas tout. Si vous pouviez m’expliquer, cela serait surement déjà un grand pas pour mieux vous connaitre.
- Nous ne sommes que demi-frère, ma mère a épousé son père il y a de cela quelques années.
- Nous étions déjà ami avant ça, nous habitions le même quartier depuis notre naissance.
- Il n’y a donc rien de répréhensible à ce que nous nous aimions.

Thomas les écoute se justifiés en comprenant sa méprise, profitant du flux de paroles pour mieux les observer et ma fois, commencer à regretter d’être aussi intransigeant envers lui-même sur sa façon de voir les choses de la vie.

Pourtant juste avant, ses pensées dérivaient vers ceux qui apparemment n’en ont plus rien à faire des bonnes résolutions des débuts et qui ne se gênes absolument pas pour tailler à grands coups dans le contrat qu’ils avaient pour maintenir leur relation.

Le silence se fait et le rappel à l’ordre, revenant vers les deux garçons qui maintenant le fixent dans l’attente de questions qu’il aurait encore envie de leur poser.

- Je comprends mieux, excusez mon erreur de jugement les gars. Pourtant cela ne change rien au fait que je ne couche pas sans sentiments, désolé de paraitre vieux jeu à vos yeux, mais c’est ma façon d’être et je n’y peux rien.

Ricky loin d’en prendre ombrage, semble tout au contraire apprécier les paroles du grand blond, tandis que Mariot cherche à l’évidence une idée pour ne pas se voir rejeter sans avoir au moins tout essayer.

- Tu mets longtemps à tomber amoureux ?

Thomas ne peut s’empêcher de sourire au plus jeune, comprenant bien que les hormones à son âge sont beaucoup moins sages que les siennes après tous ces millénaires de vécus.

- Quelques millions d’années, pourquoi ?
- Va falloir qu’on attende aussi longtemps ?

Ricky en lève les yeux au plafond, en entendant son petit copain être aussi naïf.

Ne sois pas crédule tu veux bien, Thomas t’as dit ça gentiment juste pour te faire comprendre que nous n’avions aucune chance et pour ne pas nous vexer. Désolé d’avoir penser que tu verrais les choses comme nous, j’avoue être agréablement surpris de constater que tu es différent de tes autres amis, peut-être plus tard aurons nous une nouvelle chance avec toi.

Ricky prend Mariot par le bras dans l’intention de ne pas déranger Thomas plus longtemps.

- Allez vient ! Le message est passé, laissons Thomas dormir tranquillement et excuse nous d’avoir penser qu’il nous suffisait de demander pour être servi, cela nous servira de leçon à l’avenir.

Thomas préfère ne rien dire de plus, de peur de revenir sur sa décision et les laisse donc repartir tout en appréciant une dernière fois leur physique sans défauts.

***/***

« Dans le couloir. »

Mariot s’arrête en se positionnant face à son chéri, une moue contrariée sur le visage.

- Nous aurions dû insister, je suis sur qu’il en avait envi autant que nous, j’ai bien vu comment il nous regardait !
- Ce n’était juste pas le bon moment.
- Comment ça pas le bon moment ? qu’est-ce qui te fait penser ça ?
- Le fait qu’il se retrouvait seul dans sa chambre justement, je pense que nous n’avons pas été malins sur ce coup-là en pensant le contraire.
- Il faudrait savoir, un coup tu dis d’une façon pour dire le contraire après !
- Si tu veux mon avis, je dirais qu’il n’était pas d’humeur ! Ses copains l’ont laissé en plan et si j’avais été à sa place, je ruminerais d’en connaitre la raison.
- Tu crois que c’est juste pour ça ?
- Ça et le fait comme il l’a dit qu’il ne couche pas avec les premiers venus sans sentiments et c’est ce qui me donne envie encore plus de l’avoir dans ma vie comme plus qu’un simple ami.
- Je vois ou tu veux en venir et je pense que tu as raison, nous n’avons pas suffisamment réfléchi avant d’agir.

Ricky se retient d’envoyer les piques qui lui viennent en entendant les paroles de son chéri, se rappelant très bien qui et le fautif dans l’histoire à vouloir absolument passer la nuit avec Thomas.

***/***

« Le lendemain matin à la table du petit déjeuné. »

Thomas est le dernier à se mettre à table, s’étant endormi sur le tard et n’ayant personne pour lui rappeler l’heure, aussi tandis que tous l’accueil avec un grand sourire, sont-ils fortement étonnés de ne pas avoir le sien en retour.

Alexandre arrive de la cuisine avec une cafetière pleine dans chaque main, n’ayant pour sa part rien perçu de l’ambiance qui se dessine autour de lui, il sourit à son tour à Thomas en s’adressant à lui.

- Tien !! Voilà le dernier lever, comment c’est passée ta nuit Thomas ?
- Seul !

Chacun prend sa réponse à son niveau et autant Florian que Lorgan et Antonin, se sentent soudainement coupables en prenant cela comme il se doit comme un reproche.

Difficile pour eux de faire machine arrière maintenant que le mal est fait, aussi plongent-t-ils tous le nez dans leur bolée en faisant en sorte de ne pas se faire remarquer.

Alexandre n’en est pas dupe et comprend très bien le malaise, restant un long moment sans bouger avant de s’en rendre compte et de poser finalement ses deux cafetières sur la table.

Thomas quant à lui n’en a pas fini, car il a bien remarqué les réactions de ceux se sentant coupables, aussi se lève-t-il de table sans terminer ni même d’ailleurs commencer son repas, dans la nette intention de sortir de la pièce.

C’est pourtant plus fort que lui et sa peine est si forte, qu’une phrase s’échappe de ses lèvres mettant les points sur les « I » à ceux qui n’auraient pas bien compris.

- Ce n’était vraiment pas la peine de se donner tant de mal pour me faire venir !!

La porte claque derrière lui, laissant un froid glacial s’installer entre les autres convives, c’est Alexandre toujours lui qui cherche à s’informer du problème.

- Qu’est-ce qui lui prend soudainement ?
- Apparemment il a été laissé en plan alors que d’autres ont passé une super nuit à s’éclater comme des malades, j’ai cru comprendre qu’il y avait une règle qui n’a pas été respectée.

Ricky après avoir donné les explications en vidant la colère qu’il ressentait, se lève à son tour pour sortir, visiblement aussi peiner que Thomas de la tournure de ces dernières heures.

La table se vide rapidement, personne ne se sentant le cœur à continuer de regarder Florian et ses deux amis, montrant par là qu’eux aussi ne sont pas rester indifférents devant la tristesse évidente de Thomas et ce même si pour certains, ils étaient participants à cette super nuit comme l’a dit si bien Ricky.

Une fois rester seuls entre eux, c’est Alexandre toujours lui qui dis tout haut ce que tous pensent tout bas.

- On n’est pas dans la merde !! Qu’est-ce qui vous a pris de faire une chose pareille, je me le demande !! Toi « Flo » je sais qu’il y a eu tout ce temps passer seul et ce n’est pas rien, mais pour vous autres je ne vois pas ce qui vous est passé par la tête ?
- Je suis autant coupable qu’eux, ne leur donne pas tout le blâme ! Cet univers a décidemment décidé d’avoir ma peau ! Physiquement et maintenant sentimentalement !