Histoire de changer de sujet, de passer à autre chose, vous vous souvenez tous de votre enfance, de ce moment où on vous a demandé ce que vous souhaiteriez faire quand vous seriez grand, oui ? Et bien de mon côté, je voulais être policier (et non policière), c’est quelque chose qui m’est resté. Je ne dis pas que je n’ai pas eu ma période « princesse », mais quant à savoir pourquoi dès le plus jeune âge, mystère ? Cependant, plus je grandissais, plus mon envie de servir, de lutter contre le mal, et bien évidemment de réaliser des enquêtes, s’est renforcée.

J’ai eu la chance de faire des stages en gendarmerie, faute de commissariat dans mon village et avec la police municipale, grâce aux connaissances de mes parents. Mon objectif était de passer le concours d’entrée à l’école de la police nationale le plus rapidement possible. Aussi, j’ai travaillé dur pour obtenir mon bac avec mention, puis j’ai passé l’examen dans la foulée.

C’est ainsi que je suis devenue Cadet de la République pendant un an, puis j’ai réussi le concours de gardien de la paix et subi encore une année de formation, puis une année d’adaptation à mon futur poste aux stups. Pourquoi ? Certainement parce que j’ai vu ce qu’est devenue une amie, et ce qu’elle a pu faire pour sa merde. Elle s’en est sortie, mais il y a des choses qui ne peuvent pas être effacées, on peut seulement vivre avec…

Je pourrais vous raconter ma formation, mais ça n’aurait pas grand intérêt en soi. J’ai eu de très bons moments avec mes collègues, on a beaucoup fait la fête, enfin certains plus que d’autres… J’ai forgé des amitiés, mais surtout évité d’avoir un petit copain, il y a des souvenirs qui vous poursuivent… Ça ne m’a pas empêché d’avoir deux ou trois coups d’un soir, sans pour cela me réconcilier avec les hommes, et le sexe.

Bon, autant vous dire la vérité, il n’y en a eu qu’un. Je n’en ai qu’un très, mais vraiment très vague souvenir. Le seul qui soit certains, c’est de me retrouver chez un dénommé Eddy, d’au moins deux fois mon âge, avec aucun doute sur ce qui avait pu se passer. Réveillée par ses ronflements, je me suis éclipsée sans demander mon reste. On ne m’y a plus repris à boire au point de ne rien me rappeler, je peux même dire que je n’ai plus jamais dépassé le stade du second verre.