28 – SYLVIE VARTAN : La Plus Belle pour Aller Danser
En ce lundi 29 août 2016, je me suis levée pour commencer la journée avec des exercices de yoga et de taïchi puis après un petit-déjeuner sommaire, je suis allée courir une heure pour déjeuner à nouveau. Je suis ensuite allé faire quelques courses. J’ai profité d’une pharmacie qui avait encore une ancienne balance à aiguille pour sa déco, mais toujours fonctionnelle pour me peser. Quarante-neuf kilos. Ce n’est pas dramatique, mais je dois me remplumer un peu pour ne pas finir comme un sac d’os.
La journée se passe, tranquillement, j’essaye d’avancer ce roman avec un beau vampire qui sauve une ravissante jeune fille, en tombe amoureux sans pouvoir lui révéler sa vraie nature. Ce ne doit pas être mon truc, je m’endors encore une fois, certes pas longtemps, une sieste réparatrice cependant. Je fais le point sur ce que je sais concernant les bikers, le résultat est, pas grand-chose de plus. Un petit coup de pouce de Madame Chance serait le bienvenu, mais il ne faut pas rêver, ça n’existe pas, et quand bien même, je ne fais pas partie de ses abonnées.
Je ne vois vraiment pas comment je pourrais avancer sans me faire embarquer. Il n’y a plus qu’à espérer que ce soit assez rapide. Je mets des piles dans la lampe électrique que j’ai acheté tout à l’heure. En effet, en passant devant la grille de la cave, je me suis rendue compte que c’était la même clé que la grande porte d’entrée. Après une visite rapide dans cet endroit pour le moins lugubre, je me suis rendue compte que le couloir traversait deux immeubles à la perpendiculaire de ma rue pour sortie sur une rue parallèle. Au moins comme ça, on ne me verra pas sortir de ma rue, et la lampe m’évitera de compter sur un téléphone que j’oublie trop souvent de recharger.
Je ne vais pas voir ma messagerie sur mon compte d’escorte, je le laisse de côté pour le remettre à demain ou un autre jour. Je me lance dans la lecture du premier opus des séries noires (1945), « la Môme vert de gris », bien que j’ai hésité avec le numéro un de la série des Bob Morane (1953) trouvé dans le meuble sous la bibliothèque, mais j’ai eu peur de m’égarer dans « La Vallée Infernale » ! C’est très marrant par certains côtés, une écriture je dirais, à l’ancienne. Je me retrouve transportée dans le monde de l’après-guerre où nombre de références alors extraordinaires semblent aujourd’hui bien banales. Mais ça reste bien écrit, le ressort de l’histoire emmène son lecteur, n’est-ce pas là le plus important, de toujours vouloir lire la suite pour savoir ?
Je dîne solidement pour ensuite vérifier le contenu de mon sac. Nécessaire de ravalement de façade, lingettes pour bébé, mouchoirs en papier, une bouteille d’eau, lubrifiant, préservatifs normaux, épais, mais aussi grande-taille. Je n’y aurais pas pensé si Isabelle ne me l’avait pas dit, soulignant que ce n’était pas forcément synonyme d’un moment agréable. Il y a aussi un sachet refermable en guise de poubelle, point important souligné par les services de la mairie, ne rien laisser après son passage. J’ai aussi des bonbons au citron et des chewing-gums à la menthe.
Une douche, j’appuie un peu sur le maquillage avec un smoky-eye plutôt charbonné, j’accentue mes pommettes puis dessine mes lèvres d’un rouge similaire à celui de ma petite jupe écossaise plissée. Un collant ouvert à larges résilles, des chaussettes blanches avec une larges corolle en dentelle, j’en termine avec une sorte de brassière nouée derrière le cou avec une ouverture sur le devant en forme de cœur. Une autre des prescriptions municipales, nudisme ou tenues ultra-provocantes sont proscrites et seront verbalisées.
La jupe est courte mais décente, très correcte, la tenue complète également, même si on voit mon nombril. J’ajoute un petit gilet noir et fin en maille pour la fraîcheur de la nuit, mais aussi pour me déplacer dans les rues. Mes cheveux ont un peu poussé, je les laisse un peu en bataille, ça me donne un air chipie. 21H30 passé, il est temps.
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