Chapitre 4 : L'Empire Du Néant
Mais Herobrine ne se contenta pas d’errer sans but. Peu à peu, il apprit à maîtriser son nouveau pouvoir. Il érigea des structures mystérieuses, des temples de pierre apparaissant du jour au lendemain. Il hantait les mines abandonnées, détruisant les torches et sculptant des symboles dans les parois.
Il découvrit qu'il pouvait manipuler la matière même du monde. Il pouvait voir au-delà de la réalité des autres joueurs, influençant leur perception et brouillant leur esprit. Les premiers signes de son règne commencèrent à apparaître : forêts brûlées, villages désertés, tunnels creusés sans raison apparente.
Un jour, il se tint au sommet d’une montagne, contemplant le vaste monde qui s’étendait sous ses pieds. Il se demanda jusqu’où s’étendaient ses capacités. Pourrait-il remodeler la réalité elle-même ? Pourrait-il créer son propre domaine, un royaume à son image ?
Il commença à ériger une forteresse, massive, sombre, presque vivante. Des tours s’élevaient dans le ciel, des murailles impénétrables se formaient sous ses ordres silencieux. Il n’avait pas besoin d’outils, ni de matériaux. Les blocs obéissaient à sa simple volonté. Ce château, perché entre les dimensions, devint son sanctuaire, un lieu que personne ne pourrait jamais atteindre.
Mais il n’était pas seul. Dans l’ombre, des créatures nouvelles apparaissaient. Des monstres plus puissants, plus intelligents. Des ombres mouvantes aux yeux blancs, comme lui. Il avait créé des serviteurs sans le vouloir, ou peut-être étaient-ils simplement attirés par son pouvoir.
Alors, il testa sa force sur des groupes de joueurs. Certains furent traqués dans la nuit, d’autres virent leur monde basculer dans le chaos sans comprendre pourquoi. Des structures changeaient sous leurs yeux, des forêts disparaissaient en un clin d’œil. La peur s’installa dans les cœurs. Le nom d’Herobrine devint un murmure interdit.
Et pourtant, au fond de lui, une infime partie de Steve résistait encore. Lorsqu’il observait les joueurs bâtir, miner et explorer, il ressentait une nostalgie qu’il ne comprenait pas. Mais la rage qui l’habitait était plus forte. Il était condamné à l’obscurité, et désormais, il voulait l’étendre à tout ce qui existait...
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