Préparatifs de mariage

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Les préparatifs du mariage allèrent bon train, Valentine avait décidé de faire confectionner sa robe de mariée, sur-mesure, auprès d’une couturière conseillée par Marianne.

Elle effectua un essayage, accompagnée de Marcelle et Marianne. La robe s’arrêtait au niveau de ses chevilles, Sébastien n’aimait pas les traînes, elle non plus ; elle trouvait cette longueur très pratique pour pouvoir déambuler sans gêne.

Sa robe n’était pas blanche, mais d’un beau vert amande moiré agrémenté de fils d’or qui illuminait son teint clair et s’accordait bien avec ses cheveux bruns à reflets auburn. Le corsage était bien cintré et le décolleté carré mettait en valeur sa poitrine qu’elle trouvait trop menue. Le bas de la robe s’évasait doucement, lui permettant des mouvements amples.

Une petite veste complétait le tout et lui permettrait de ne pas souffrir du froid qui régnerait encore probablement au mois de mars.

Marcelle, qui voyait la robe pour la première fois, réagit,

— Valentine, tu ne voulais pas te marier en blanc ?

— Non, le blanc ne me va pas au teint, et puis, cette tradition ne date que du 19ème siècle, de l’ère victorienne ; avant, les mariées étaient en couleur. Personnellement, je trouve cela plus joli que les traditionnelles meringues blanches…

Voyant le visage sceptique de Marcelle, elle lui demanda,

— Tu aurais préféré une robe blanche ?

— Bah… Je ne sais pas… C’est l’habitude, je crois.

Valentine éclata de rire puis lui dit,

— Je vois ça ! Tu m’imaginais déjà dans une robe blanche pleine de froufrous, c’est ça ?

— Oui, un peu, je te l’avoue. Mais quand je te vois là, je te trouve superbe, je suis sûre que Sébastien adorera. Il sait pour la couleur ?

— Il sait qu’elle sera de couleur, mais je ne lui ai pas précisé laquelle.

Marianne qui revenait de l’arrière-boutique de la couturière, interpella sa sœur,

— Alors Marcelle, elle est belle, non ?

— Oui, cette couleur est vraiment faite pour Valentine !

— Au fait, elle en a pensé quoi Françoise ?

— Oh, elle a adoré !

Devant la mine interrogative de Marcelle, Valentine précisa,

— Françoise est venue assister à l’essayage précédent et elle s’est littéralement extasiée sur la robe. Et, de fait, cette robe est superbe, merci de m’avoir conseillé cette couturière ; elle a de l’or dans les doigts.

La couturière proposa encore l’une ou l’autre petite modification à Valentine puis Marianne rappela à sa sœur et à Valentine qu’elles avaient prévu de passer par un salon de thé, afin de prendre un petit goûter avant de rentrer chacune de leur côté.

Les trois femmes s’installèrent autour d’une table et commandèrent de quoi se restaurer. Marianne avait repéré que Valentine semblait parfois soucieuse ces derniers jours. Comme à son habitude, elle fut franche et lui posa la question.

— Valentine, que se passe-t-il, je vois que tu es soucieuse, c’est à propos du mariage ?

— Comment ?

Valentine la regarda, étonnée. Elle grimaça un sourire, mais lui dit,

— Non, rien, je rêvassais.

— Il n’avait pas l’air génial ton rêve, tu es sûre que ça va ?

En entendant Marianne, Valentine se recroquevilla un peu sur elle-même et soupira. Elle finit par lui expliquer ce qui la minait.

— En fait, non, mon père refuse de me conduire jusqu’à Sébastien le jour du mariage si je n’accepte pas d’inviter ma mère.

Marianne prit une grande inspiration, Marcelle était bouche bée puis glissa,

— Mais enfin, après ce qu’elle t’a fait… Il veut t’obliger…

— Oui, c’est un chantage horrible, mais je soupçonne ma mère d’être derrière ça.

Marianne proposa,

— Ne penses-tu pas qu’il y a moyen de lui faire entendre raison ? Il pourrait juste assister au mariage puis rentrer retrouver sa femme.

— Je le lui ai déjà proposé, il refuse.

— Hum… Je peux tenter de lui en toucher un mot si tu veux.

— Je ne sais pas…

Valentine souffla doucement puis lança,

— Il est délicieux ce thé, vous ne trouvez pas ?

Marianne comprit, Valentine ne voulait pas en dire plus, elle l’accepta, mais se promit de tenter ce qu’elle pourrait pour que le mariage ne soit pas gâché par les caprices d’une mère qu’elle ne considérait pas comme digne de porter ce titre.

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