Valentine et Sébastien avaient opté pour un suivi de la grossesse par une sage-femme indépendante ; ils avaient visité pas mal d’endroits avant de tomber sur la personne avec qui le courant passa bien.

— Oh, je suis contente d’avoir trouvé cette sage-femme. J’ai vraiment envie de donner naissance à notre fille dans une maison de naissance au lieu d’une maternité d’hôpital où t’as l’impression qu’on accouche à la chaîne. Je veux pouvoir le faire à mon rythme et ne pas risquer qu’on ne provoque notre bébé parce que le gynéco a prévu un resto dans 3h.

— Je te comprends, je ne t’aurais jamais laissé entre les mains des premières personnes rencontrées… Tu te souviens, la deuxième maternité ? C’est à peine si on ne devait pas demander la permission pour respirer !

— Oui, c’est tellement plus respectueux pour nous de pouvoir choisir comment je vais accoucher ! En faisant mes études, je m’étais toujours dit que j’accoucherais bien assise ou debout, pas en position gynécologique… Ce n’est confortable que pour le gynéco, pas pour la femme qui accouche.

— Et c’est plus respectueux de la physiologie du corps de la femme… Moins de risques de déchirure, tu la sentiras vraiment venir et pousser, elle. Notre petite fille.

Il respira profondément et lui dit,

— J’ai hâte qu’elle arrive, Val.

— Moi aussi… Mais l’idée de devoir accoucher entre-temps me refroidit un peu.

— Je serais toujours avec toi, Val, je t’aiderais comme je peux, je te masserais le bas du dos.

— Oui, ça, je sais que tu le fais très bien, déjà maintenant.

Elle se colla à lui, sur le côté. Il lui caressa le ventre, leur enfant bougea, il sourit et suivit le mouvement.

— Ah, elle vient dire bonjour à son papa… Je ne te dis pas comme elle gigote !

Elle tourna le visage vers Sébastien qui se pencha pour l’embrasser, elle lui caressa la joue et se mordit la lèvre inférieure… Elle avait envie de lui. Il le capta et la conduisit vers la chambre.