À l'attaque !

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Asbjörn ordonne :

  • Contournons l'île de la déesse, et dirigeons-nous nord-ouest pour accoster sur les terres.

Dankard, légèrement inquiet, ose demander à son hovding :

  • Après le jötun et le bateau de fer, qu'allons-nous découvrir sur la terre des Géants ? Serons-nous toujours en mesure de vaincre les obstacles dressés par les dieux ?

Avant que le chef ne puisse répondre, Erik envoie gicler le pauvre scalde d'une tape amicale dans le dos :

  • Ne t'inquiète pas pour demain, on peut mourir aujourd'hui.

Soudain, un voilier gigantesque croise leur route. Björn n'en revient pas :

  • Je n'ai jamais vu de voiliers aussi grands ! Regardez ils possèdent trois mats !

Dankard, fier de son érudition, crut trouver la solution :

  • Ce doit être un bateau byzantin, eux-seuls sont capables d'en construire de pareils.

Osmund, voyant les navires et voiliers rassemblés au port de plaisance d'East River :

  • Les Géants nous font affronter toute la flotte byzantine ! Que Thor nous vienne en aide.

Asbjörn fatigué des jérémiades de son équipage :

  • C'en est assez ! Si les dieux nous ont donné pour mission d'affronter la terre des Géants, ils nous offriront également leur protection.

Le drakkar est amarré, traînant toujours la navette de police sur laquelle l'hélicoptère a été remonté. Sur le port, des centaines de voitures de police font barrage. De nombreux journalistes sont là avec leurs caméras. Des flashs d'appareils photos crépitent sans arrêt. Thorketil, avec son sens de l'observation, remarque :

  • Tiens, encore la voix métallique qui s'exprime...
  • Ici la police de New-York, nous vous sommons de vous rendre... Nous n'hésiterons pas à faire feu !

Erik s'adresse au chef :

  • Ils vont nous envoyer le feu grégeois, on prépare les boucliers ?

Asbjörn décide de descendre explorer cette nouvelle terre en compagnie de son bras-droit Fredegar et d'Erik. Asbjörn s'adresse en ces termes aux esclaves des Géants :

  • Nous voulons parler avec votre chef !

Comme réponse à cette invitation, de grosses limousines noires arrivent. Des hommes en costume sombre, portable à la main, en surgissent. Celui qui semble commander prend la parole :

  • FBI ! Rendez-vous, vous êtes cernés !

Ignorant cette menace, Asbjörn poursuit :

  • Vous êtes le chef élu par votre conseil ?

L'agent se retourne vers un de ses collègues :

  • Cet homme n'a pas toute sa raison, regardez leur accoutrement, appelez les services psychiatriques.

Puis reprenant la conversation avec les Vikings :

  • Je suis le capitaine MCMURPHY du F.B.I., et je suis habilité pour parlementer.

Dankard à la proue du navire, se tourne vers ses compagnons sur le quai :

  • « Capitaine » ? C'est un titre de commandant de troupe. Nous avons affaire à des soldats.

Asbjörn semble perturbé :

  • Il ne s'agit pas de leur roi ni même leur comte alors ?

Et Fredegar d'ajouter :

  • On ne peut pas discuter avec ces gens.

Asbjörn relève sa hache en signe de mécontentement et proclame :

  • Vos supérieurs se moquent de nous en envoyant de simples soldats, c'est au chef de cette contrée à qui nous voulons parler directement.

Le capitaine McMurphy prend sa radio et appelle la base :

  • Les terroristes ne veulent pas parler avec nous, ils réclament une instance supérieure. Le maire pourrait-il se déplacer ?

On lui répond aussitôt :

  • Vous n'avez pas plus de renseignements sur ces terroristes ? Ce qu'ils veulent, qui ils sont ? Comprenez bien que nous n'allons pas envoyer le maire prendre des risques inconsidérés.

Entre-temps, Maggie Gibson, réussit à s'infiltrer entre les forces de police, et tend son micro à Asbjörn :

  • Pour Channel 5, qui êtes-vous ? Qui vous envoie ? Avez-vous un message à faire passer aux New-Yorkais ?


McMurphy hurle en direction de ses hommes :

  • Mais c'est qui cette cinglée ? Débarrassez-moi le plancher de ces journalistes !

Puis il reprend la radio :

  • Ils refusent de nous parler malgré plusieurs tentatives d'intimidation, devons-nous tirer dessus ? Je vous signale que le quai est plein de journalistes.

Dans un grésillement, on lui répond :

  • On vous envoie le SWAT.

Toutefois, McMurphy tente encore de raisonner les ennemis :

  • Vous êtes à New-York, territoire des États-unis d'Amérique, sans autorisation, ne faites pas d'histoires, rendez-vous avant qu'il ne soit trop tard !

Asbjörn se tourne vers Erik, interrogateur :

  • N'a-t-on pas saccagé York il y a quelques semaines ?

Erik réfléchit quelques secondes, puis admet :

  • C'est exact chef, ils n'ont pas pu reconstruire cette ville en si peu de temps. Fredegar trouve une explication :
  • Dans le pays des Géants, tout va plus vite grâce à leur armée d'esclaves.


Asbjörn, séduit par le sourire de la journaliste :

  • Et bien Channel 5, mes intentions à votre égard sont des meilleures...


Pour saisir un gros plant, le cameraman s'approche un peu trop près, sur un signe de tête d'Asbjörn à Fredegar celui-ci empoigne la caméra et la jette à l'eau, ce qui n'empêche pas Maggie Gibson de poursuivre :

  • Est-ce que vous venez d'un autre temps ? Comment vous appelez-vous ?


Asbjörn fait un clin d’œil à Erik :

  • Ma première conquête.

Erik sourit tout en mettant son chef en garde contre sa femme. Mais Asbjörn ne semble pas s'en soucier et poursuit son interview :

  • Mon nom est Asbjörn, ce qui signifie « ours des dieux », et si vous avez froid cet hiver, vous verrez que rien en vaut la fourrure d'un ours.


La journaliste se sent flattée par ce sauvage aux muscles saillants, elle va poursuivre son entretien lorsque les tirs du FBI et de la police résonnent sur les pavés. Aussitôt, la jeune femme rebrousse chemin et vient se protéger dans la foule. Sous les coups de tonnerre, les Vikings se sont protégés derrière leurs boucliers. Après ce premier assaut, Erik se relève, rouge de colère et fonce poings en avant dans les rangs du FBI. Sa hache tournoyant arrache quelques scalps et défonce une mâchoire. Voyant cela, Asbjörn et Fredegar courent porter secours à leur compagnon. L'épée de Fredegar tranche net le bras qui tient la radio, tandis que le fléau d'Asbjörn éclate la tête d'un officier comme une pastèque.
Les policiers n'ont pas eu le temps de rétorquer, stupéfaits que les Vikings n'aient pas été touchés par leurs balles. Un des policiers hurle :

  • Ils n'ont rien, c'est impossible ! Ce sont des extraterrestres !


McMurphy lâche son téléphone de stupéfaction.
Asbjörn, dans un grand geste ample du bras, appelle :

  • À MOI LES VIKINGS !

Aussitôt, tous les vikings sautent sur le quai, ils s'élancent armés de haches, lances, épées, masses et boucliers. Grimhild démolit à coup de hache et de masse une voiture de police qui s'éteint en gémissant. Les journalistes ne loupent rien de la scène tout en gardant un retrait salvateur. C'est la panique dans les rangs de la police. McMurphy s'abrite dans un bâtiment avec quelques hommes.
Dans le même temps, on peut visionner sur le petit écran :

  • C'est un spectacle horrible auquel nous assistons aujourd'hui. Au péril de notre vie, l'équipe de Channel 8 vous livre ces images de l'invasion des extraterrestres.
  • Ici Jack Callaghan pour CNN, en direct du port de Manhattan, où un groupe terroriste armé jusqu'aux dents vient de faire irruption en terre américaine, tuant plusieurs policiers et civils ainsi que des confrères journalistes. Bien qu'Al Kaïda n'ait pas revendiqué cette attaque il est à signaler que tous les terroristes sont barbus. Nous pensons donc qu'ils doivent être liés à quelques réseaux islamistes fanatiques.
  • Ici Maggie Gibson pour Channel 5, nous pensons que ces hommes sont venus d'un autre temps, et qu'ils ont peur, c'est sans doute ce qui a motivé leur attaque préventive. Étant la seule à les avoir approchés, je peux vous garantir que nous pouvons discuter avec eux. Channel 5 vous promet l'exclusivité de ces entretiens.


Mais les journalistes ne sont pas que des professionnels, les amateurs qui emplissent Youtube y vont également de leurs commentaires :

  • Après le 11 Septembre, les attentats sur Charlie Hebdo à Paris, le NOM attaque une nouvelle fois les citoyens du monde. Leurs mensonges vont jusqu'à faire croire que les attaquants seraient invulnérables face aux armes des policiers qui bien sûr tirent à blanc ! Jusqu'où ces êtres sans foi ni loi vont-ils aller pour effrayer la population et imposer le monopole des transnationales ? Ce spectacle est aussi mal monté que l'écroulement des Twin Towers.

On entend au loin les sirènes du SWAT alors que le bateau des policiers envoyé en renfort arrive enfin au port. Ils s'étaient perdus dans la brume.

McMurphy tente une sortie et contourne le groupe pour rejoindre le bateau :

  • Mais où étiez-vous passés bon sang ?!

Le capitaine lui répond du pont :

  • Notre navigateur était en panne alors on s'est perdus dans le brouillard.
    Les camions du SWAT arrivent enfin. Des centaines de policiers en tenue casquée avec leurs boucliers se regroupent en unité compacte avant de charger.

Erik, voyant surgir les policiers du SWAT :

  • Tiens ils se décident enfin à nous envoyer de vrais guerriers.

Tous les guerriers vikings s'élancent contre le SWAT. Commence une bataille, d'abord boucliers contre boucliers mais l'élan et la force viking brise la ligne du SWAT. Puis les boucliers du SWAT se prennent des coups d'armes blanches. Leurs boucliers et leurs casques explosent sous les coups. Le combat est un peu moins facile qu'avec la police mais les Vikings ont néanmoins le dessus. En quelques minutes le SWAT est en déroute. Dankard ramasse un pistolet et l'observe interrogatif avant de le jeter au loin.

Fredegar, nettoyant le tranchant de son épée sur un uniforme de policier mort :

  • Les Géants se sont entourés de bien faibles remparts pour les protéger.

Gunnolf dont l'obsession pour Loki le tient en équilibre entre raison et folie :

  • Les serviteurs de Loki sont des fourbes, ils ne sont pas forts physiquement mais sont très forts mentalement et savent tendre des pièges dont nous ne connaissons pas toutes les roueries.

Asbjörn sans le démentir, affirme :

  • Peu importe, Thor est avec nous et le dieu corbeau nous protège.

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