Chapitre 8 - Hippies au Monte Verità (5)
Dimanche 9 août 1964, Monte Verità, Ascona
— C’est bizarre de découvrir ton corps d’homme, dit Chloé, je n’aurais pas pensé, tu as une apparence très féminine.
— Tu ne me connaissais pas assez, sinon tu te serais doutée, dit Dominique.
Chloé prit délicatement le pénis dans sa main.
— Il est moins gros que celui de notre ami Flavio, dit Dom.
— Je n’aurais pas osé faire un commentaire à ce sujet.
— Et… comment dire… nous l’avons déjà utilisé tout à l’heure, avec Flavio, justement.
— Il est insatiable ce jeune homme.
— Laisse-moi plutôt explorer ton corps de femme, fit Dominique, celui dont j’aurais rêvé et que je n’aurais jamais.
— Tu pourrais te faire opérer.
— Trop risqué, et Daniel aime bien les corps d’hommes.
Chloé délaissa le pénis de Dom, les deux femmes s’étendirent l’une à côté de l’autre pour échanger des caresses. Daniel les regardait pensivement. Tout aurait été plus simple s’il était tombé amoureux de la fille de l’ambassadeur islandais, ils parleraient déjà de leur mariage. La vie en avait décidé autrement, il avait été initié par le fils de l’ambassadeur et il se retrouvait maintenant avec des hippies pour expérimenter l’amour libre.
Daniel leva la tête, les autres participants étaient pour la plupart nus, certains avaient cependant gardé leurs sous-vêtements, il sentit l’odeur de joints. Une femme méditait. Quelques couples faisaient l’amour alors que d’autres s’étaient regroupés. Allen était dans l’un de ces groupes et avait l’air très sollicité, aussi bien par des femmes que par des hommes.
Un homme, dans la vingtaine, se dirigea vers Daniel. Il avait de longs cheveux noirs, un bandeau sur le front, des lunettes rondes, une barbe peu fournie et l’inévitable pendentif « Peace and Love ». Il était nu, avait un long pénis, de petits testicules pendants, il tenait un gros carnet noir à la main, fermé par un élastique, sous lequel étaient glissés quelques crayons et préservatifs, il avait également un siège pliant. Daniel se souvint qu’il s’était présenté lorsqu’ils attendaient au buffet, il s’appelait Nikolay.
— Tu permets que je vienne vers toi ? Tu es seul, dit-il à Daniel en français avec un accent allemand.
— Je ne suis pas seul, mais mes amies sont très occupées.
Nikolay s’assit sur le pliant à côté de Daniel en lui disant :
— C’est bien ce que je pensais, ton amie est un homme.
— Non, c’est une femme transgenre.
— Excuse-moi, je ne connaissais pas ce mot. Cela n’a pas d’importance, nous sommes tous frères.
— Et sœurs.
— Oui, c’est exact, en allemand c’est plus simple, on dit Menschen et cela concerne tous les êtres humains.
Nikolay ouvrit son carnet et le feuilleta jusqu’à la première page vierge. Il prit un crayon et commença a esquisser Dom et Chloé faisant l’amour.
— Tu es un artiste ? demanda Daniel, intéressé.
— J’étudie à l’école d’art de Zurich et je dois préparer un travail consacré aux hippies pour la rentrée.
Nikolay dessinait rapidement, de manière très stylisée. Daniel regardait avec attention le pénis flasque du nouveau venu.
— Tu as l’air de t’ennuyer, dit-il, tu peux me sucer si ça t’amuse, cela stimule ma créativité.
— Je ne m’ennuie pas, fit Daniel en riant, mais j’accepte ta proposition.
L’espace d’un instant, Daniel s’était dit que cette rencontre avec Nikolay ne serait pas la dernière, et celui-ci avait trouvé le mot juste, ça l’amuserait de lui faire une fellation.
Daniel s’agenouilla entre les jambes de Nikolay et approcha ses lèvres du pénis qui durcit rapidement, mais qui ne grandit pas beaucoup, le gland était toujours recouvert par le prépuce. L’artiste commença une nouvelle esquisse de la tête de Daniel qui le suçait.
Dominique et Chloé, qui avaient entendu la conversation, interrompirent leurs caresses pour regarder la fellation.
— Nous avons bien fait de venir, dit Chloé, nous allons tout apprendre sur le sexe masculin ce soir.
— Et moi sur le sexe féminin, fit Dominique. Dis-moi, Nikolay, ce portrait d’homme à la sucette fera-t-il partie de ton portfolio ?
— Non, je le donnerai à Daniel, je vous donnerai également le dessin où vous êtes ensemble. Gardez-les précieusement, si je deviens célèbre ils vaudront très cher.
Pendant ce temps, Yvette avait réussi à faire éjaculer Flavio malgré son manque d’expérience, elle considérait avec intérêt les gouttes de sperme éparpillées sur le ventre du Tessinois, c’était la première fois qu’elle en voyait. Elle prit un mouchoir dans son sac et nettoya la peau, ainsi que le gland. Flavio, qui s’était relevé, appuyé sur ses coudes, la regardait faire en souriant.
— Tu vas garder le mouchoir en souvenir ? demanda-t-il.
— Je ne pense pas.
— Tu veux un cuni ? Tu pourras voir si je les fais mieux que ta copine et cela me permettra de récupérer avant de bander à nouveau.
— Je pensais que les latins pouvaient faire l’amour plusieurs fois de suite sans débander.
— Je manque encore d’entraînement, mais ça viendra.
— D’accord pour le cuni.
Yvette écarta les jambes pour offrir son sexe au jeune homme.
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