Malgré le tremblement du bâtiment, aucun guerrier ne chuta dans sa charge, et les armes vinrent vite s’entrechoquer avec fracas. Armist, peinant à se relever, se réfugia derrière ses gardes qui contenaient tant bien que mal l’assaut des loyalistes alors que derrière eux un autre groupe de Prétoriens arrivait en renfort tandis que Gregor pestait.

— Bordel, mais ils sont combien, ces salopards ?

            Feintant une attaque pour passer sous la garde de son adversaire, Andreìs répondit.

— Je ne sais pas, mais le plus on en tuera, le moins il en restera ! Alors, cesse de te plaindre et bats-toi !

            Gregor venait de dépasser un de ses hommes en le relevant, tandis que son épée et sa dague repoussaient les attaques adverses, obligeant les trois Guerriers de Jade qui l’attaquaient conjointement à reculer.

— Nous avons la chance d’avoir un équipement moins lourd et plus maniable, tirez en partie !

            Tout en donnant son conseil, Gregor le mit à exécution en  esquivant un marteau de guerre pulsant par le dessous avant de tourner autour du guerrier qui venait de le manquer et de lui trancher une jambe en deux à partir du Genou. Alors que le combattant tombait sur le dos, la masse d’Edwin s’abattit sur sa tête, la réduisant en une flaque de sang, d’os broyés et de sécrétions diverses.

— Les jointures de leurs armures sont plus fragiles, profitez-en !

            De son côté, Rark, une hache dans chaque main, dansait au milieu de ses ennemis, frappant de tous les côtés dans un hurlement continu de rage, tranchant dès que possible, entaillant les armures Titans le reste du temps.

— Je ne veux que votre chef ! Partez ! 

            Croisant ses armes au-dessus de sa tête, il bloqua une masse énorme dont le poids et la puissance du coup firent s’enfoncer ses pieds dans le sol. Forçant sur ses membres et les servomoteurs de son armure qui grincèrent sous la contrainte, il repoussant l’assaut, et son adversaire déstabilisé tomba à la renverse. Alors qu’il essayait de se relever, Rark lui sauta dessus en le frappa en ciseau, séparant la tête de son corps dans une giclée de sang et d’étincelles. Sans prendre le temps de souffler, le guerrier bondit en avant, repoussant un adversaire de plus pour se rapprocher d’Armist qui s’était enfin relevé tandis que les Prétoriens se jetaient dans la mêlé en, noyant les combattants loyalistes dans la masse d’armures or compacte qu’ils représentaient.