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Andreìs eut subitement l’impression que tout ralentissait autour de lui, que les battements de son cœur se calmaient enfin et que son souffle s’apaisait. Il pouvait voir les étincelles du sceptre quand celui-ci frappa le sol et réalisa qu’il avait esquivé l’attaque avec une facilité déconcertante. Son corps et son esprit semblaient avoir atteint une vitesse mettant le reste du monde au ralenti, comme lors de son combat contre les Arkols, et il en profita immédiatement, plongeant pour ramasser puis lever ses haches avant de les abattre sur la tête du renégat tout en se relevant. Alors qu’il amorçait son mouvement, Armist atteignit le même stade que lui et para in extremis les deux lames tronçonneuses à l’aide de sa fausse Épée Royale.
— Que nous arrive-t-il ?
— Tu es tellement ignorant, Andreìs, que c’en est navrant ! Nous arrivons à notre puissance maximale !
— L’État Diurge ? Celui qui n’est autorisé qu’en ultime salut ?
— Celui-là même !
Un sourire sadique se dessina sur le visage d’Andreìs tandis qu’il répondait.
— Alors il tombe à point nommé !
Le combattant loyaliste leva ses armes et les abattit une fois encore, paré par Armist et sa fausse épée.
— Ta lame se brisera, et tout le monde saura que tu es un usurpateur !
— C’est comme ça que tu comptes prouver la vérité ?
— Et pourquoi pas ? C’est maintenant mon premier objectif pour rétablir la vérité, briser cette lame !
Autour d’eux, les combats continuaient à une vitesse extrêmement lente, mais ils n’en avaient cure, trop occupés à essayer de s’entretuer.
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