Rouille
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Ma volonté de fer a rouillé en quatre ans,
Jeune, j’étais si fier, un nouvel impétrant.
Depuis ce temps je cherche un antioxydant
Que l’on ne trouve pas, ici, en occident.
J’ai exploré l’Asie en m’acharnant au go,
Aimé le piano en guise de pogo,
Écrit la poésie, en vers, je me débrouille,
Mais depuis je m’engraisse en dévorant la rouille.
La rouille m’a rendu sale, bête et aigri,
Maintenant même l’air me paraît toujours gris,
Un gris taché de rouge en raison des angoisses
Mais j’adore ma vie, aussi rouillée soit-elle
Car je sens la lumière avec l’ombre en attelle,
Je ne serai plus seul en trouvant ma paroisse.
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