Éclair d'amour, ombre du départ

Une minute de lecture

L’éclair

C'était chez un autre, une soirée sans éclat,
Un bruit dans la foule, un souffle en éclats,
Et lui, dans un coin, piégé, pris au piège,
Un éclat de détresse dans l’ombre d’un siège.

Des mots trop tranchants, des rires enchaînés,
Une peur invisible qu’il ne pouvait crier,
J’ai tendu ma main, j’ai brisé le cercle,
J’ai soufflé un "viens" dans la nuit trop terne.

On a couru sans mots, l’air fendant la peau,
Loin des visages durs et des murs trop clos,
Et sous les lampadaires d’un matin en cendres,
J’ai su que cet homme n’était qu’à défendre.

Il n’avait rien qu’une veste trouée,
Des silences en brèches, un passé déchiré,
Mais moi, dans ses yeux, j’ai vu un abîme,
Un feu sous la cendre, un éclat de sublime.

Alors je l’ai pris, l’ai ramené chez moi,
Offert un abri à son pas sans toit,
Mais l’orage est venu sous des voix de fer,
Mes parents en murailles, en ordres sévères.

« Il doit partir », ont-ils froidement dit,
Sans voir qu’en mon cœur, il avait pris vie,
Alors il est parti, sans cri, sans rancune,
Sous l’écho d’un adieu, noyé sous la lune.

Et moi je suis là, le cœur en exil,
À haïr leurs lois, à pleurer mon asile,
Sachant qu’en un soir, sous l’ombre et l’éclair,
J’avais touché l’âme d’un homme sans terre.

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