Apéritif et cun... oh pas de ça ici!
Et si on parlait de cunnilingus ? Ça, c'est de la phrase d'accroche !
Mais commençons par les blocages psychologiques. Il n'y a rien de mieux, vous savez, quand la petite voix dans votre tête vous dit :
Mais non, tu ne vas pas faire ça. Oula, ça me paraît dangereux ça. Reste plutôt dans ton canapé avec un café sans bouger et joue à la console dans ton confort."
J'espère vraiment ne pas être le seul à avoir cette voix en italique dans ma tête !
Soyons honnête, elle est quelque peu désagréable quand on veut essayer de nouvelles choses. J'aimerais bien aller boire un verre avec les collègues. Mais bon, la petite voix est là.
Mais de quoi tu vas leur parler ? Tu sais qu'un jour, ils vont cramer que ton excuse du chat, elle ne marche pas quand on n'a pas de chat ! En plus, il y a du monde, il faut sociabiliser, dis que tu es occupé ! Et, tu n'as pas fini ton niveau hier, allez rentre à la maison !
En même temps, elle n'a pas tort, la maison, c'est confort et je ne peux pas rester sur l'échec de ce niveau, je suis un adulte, j'ai des responsabilités et un boss, c'en est une ! Vous avez vu cette force de volonté. Alors, imaginez un peu le nombre de fois qu'il a fallu faire le forcing pour devenir dominant. Le pire dans tout ça, en général, il suffit d'une fois. D'un déclencheur pour sortir de cette zone de confort toute douillette, tout confort pour se dire que ce n'était pas si mal finalement.
Dans ma noble mission de devenir ténébreux, il y a eu cet élément déclencheur, après un petit moment, ce fameux lâcher prise, cette mise en sourdine de cette petite voix. Comme dit bien plus tôt, il y a eu le fameux safe word qui m'a beaucoup remis en question, les limites, les possibilités et m'avait mis un léger blocage. La limite entre le plaisir de domination et le plaisir de Camille.
Retournons à notre affaire de cuni. Comme révélé précédemment, en tant que dominant, je m'étais mis en tête que faire ladite pratique n'était pas dans mon rôle. Société, porno, tout ça, le cuni ce n'est pas dominant. Pour des raisons en soi très débiles, souvent, il faut être à genoux et dessous pour le pratiquer. Après plusieurs discussions, j'avais recommencé, mais dans ma tête ça sonnait faux, pas dominant, hors du jeu. Ce petit blocage étrangement se répercutait un peu partout, comme un petit grain de sable. Ça me sortait du jeu et me faisait poser des questions débiles.
"Dit, c'est toi le dom, le bonhomme, arrête de la lécher, sois un homme, pénétration focus !" De petit doute en petit doute, on arrive à gros doute.
Mais des fois, le destin fait bien les choses lors d'une séance quelque peu improvisée. Oh oui, ça va parler fesse ! Mise en contexte.
Il était mardi, il devait faire beau. Dans l'open space d'une société quelconque d'informatique, un employé peu affairé à sa tâche officielle pianotait sur son téléphone mobile intelligent, un léger sourire niais au visage. Si une personne trop curieuse se penchait sur l'écran lumineux, elle y verrait une discussion quelque peu hors contexte professionnel.
- Ce soir, je serai vos apéritifs, monsieur.
Le tout suivi d'une image très explicite de jambes écartées sur une chaise de bureau, laissant tout le loisir de voir le fin tissu rouge d'une culotte bien trop transparente.
L'employé s'empourpra, il ne recevait que très rarement ce genre d'image, le jeu stipulait clairement l'interdiction d'en demander. Il mit en veille le téléphone très vite, au bruit lourd des pas d'un collègue, et fit mine de regarder avec assiduité les lignes de code face à lui.
La journée sembla interminable pour l'employé, mais l'heure finit toujours par avancer. Arrivé chez lui, dans un élan de créativité, l'ingénieur sortit une bière et des chips qu'il positionna de part et d'autre du plan de travail de sa cuisine, et prit une photo avec la légende suivante :
"Ta place est prête."
Il eut une réponse seulement vingt minutes plus tard. La même photo que la première, mais la culotte baissée, lui laissant tout le loisir de voir le sexe de sa soumise cette fois-ci. Une excitation parcourut l'échine de l'ingénieur et une légère pointe de déception. Car l'heure de l'apéritif de sa soumise était vers les 21 h et il n'était que 18 h 30. Le temps peut être très long.
La sonnerie de sa porte le sortit de sa partie de jeu, un nouvel échec pour tuer un boss bien trop dur. Si seulement il savait qu'il n'utilisait pas la bonne arme depuis trois jours, ça lui ferait gagner du temps.
Il ouvrit la porte face à sa soumise, le gratifiant du "bonsoir monsieur" et de la bise sur la joue, un signal de début de séance.
- Je n'ai que quinze minutes, monsieur.
- C'est suffisant.
Elle se dirigea vers le frigo, sortit la bière, et la posa sur le plan de travail, on n'allait pas laisser une bière autant de temps dehors non mais. Elle la servit dans un verre. Puis enleva sa culotte et s'assit sur le plan de travail et écarta les jambes.
Et la suite resta à l'histoire et à votre imagination perverse. Non mais. Un peu d'intimité, je vous prie.
Comme écrit précédemment, ça n'a duré que dix minutes, car elle avait un resto travail après. Oui, qui travaille à cette heure, je ne sais pas. Le destin a voulu que le resto se trouve sur le chemin de ma maison.
Cette séance, on en a parlé presque deux heures autour d'un verre dans un bar quelques jours après. Et il y a clairement eu un avant et un après. Plus de spontanéité, plus de laisser-aller. Sortir du contexte, séance à 21 h mardi. Et surtout, faire sauter des blocages débiles, oui un cunnilingus peut être un acte de domination dans le contexte du jeu. Ce contexte, objetisé de l'apéro, avait fait sauter le verrou, les questions.
En fait, tout peut être mis en domination ou soumission tant qu'on l'accepte tel quel et qu'on ne se pose pas trois mille questions.
PS : Oui, j'ai fini par tuer le boss.
PS2 : Effectivement, je suis allé voir la solution sur internet.
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