Paradoxe et pinces à linges
Il y a un paradoxe très drôle dans le jeu. Le maître fait le jeu, joue avec sa soumise, mais les règles et les pratiques, c'est la soumise qui les choisit. Je suis donc le dominant qui doit appliquer les règles de ma soumise.
Mais, mais, je ne domine rien du tout en fait, à moins que ce soit le truc qu'on appelle le consentement dans le jeu. La plupart des pratiques dans le jeu ont été initiées ou demandées par Camille à son initiative. Avec mon innocence relative, je dois jouer avec ses demandes. Les mettre en pratique. Trouver des variations, un travail pas facile qui demande beaucoup de sacrifice.
Tu avais terriblement subi le jour où elle t'a dit qu'elle voulait que tu utilises plus souvent sa bouche, pauvre de toi. Le pire, tu vas même sortir un chapitre pour te plaindre, une honte, je veux un autre corps, s'il vous plaît !
Là n'est pas la question, je fais de mon mieux pour subvenir aux envies de Camille, ce n'est pas facile tous les jours. J'avoue ma culpabilité, j'aime bien quand elle a de nouvelles envies. Elle a deux approches bien distinctes pour me faire savoir son envie.
La première, frontale, directe en discussions, fréquemment sortie de nulle part, hors contexte. Comme ici, pendant que je cuisinais tranquillement.
-Tu pourrais essayer de me défoncer plus comme un simple objet ?
Je prends note de votre demande, elle sera traitée sous trente jours ouvrés, merci de votre compréhension.
La deuxième, plus subtile, plus insidieuse, plus fourbe et terriblement excitante.
Allez, un petit exemple, juste pour vous. C'était un mardi soir nuageux où le temps était maussade. Petit début de séance fort classique, voyez-vous. Petit bisou sur la joue, bonsoir monsieur, mise en sous-vêtements. Cet ensemble rouge, oh mon dieu, restons concentrés, je vous prie.
J'attends qu'elle m'apporte mon café dans la banquette et petite surprise sur la soucoupe de café, deux pinces à linge. Le temps que je relève la tête et fasse disparaître les trois mille idées liées aux deux petits objets, elle était seins nus et culotte aux cuisses en attendant l'inspection.
Et oui, ça faisait un petit moment que trottait l'idée de rajouter de la douleur dans le jeu, mais sans impliquer de coup. Fouet, et autre objet du style cravache étaient proscrits. D'où l'arrivée de ces petits objets dont la fonction première a été quelque peu détournée par la suite. Vous n'imaginez même pas le nombre de variations qu'il existe sur le marché. Le facteur doit penser que j'ai beaucoup de linge à étendre.
Les premières fois, c'est moi qui avais le plus mal. Le moment où j'ai refermé l'objet sur son téton, j'étais bien plus crispé qu'elle. Mais le gémissement et la crispation de son corps ne m'ont pas laissé indifférent. La deuxième pince a rapidement suivi la première. Et après quelque temps, figurez-vous que l'on peut attacher des pinces à linge sur bien des parties du corps non prévues à cet effet !
Mais encore une fois, suite à ma démonstration, je n'y suis pour rien. Je ne fais que suivre les demandes de Camille. C'est la meilleure façon qu'on a trouvée pour avancer dans le jeu, elle choisit les pratiques, ses envies et je joue avec. Certaines peuvent partir, puis revenir. On est arrivé à un système de roulement avec le temps selon les humeurs. Et certaines envies qui semblaient bien sur papier, l'étaient beaucoup moins à la mise en pratique. Vous voulez savoir, je ne dirai rien, je suis inachetable.
Bon d'accord, ça implique du scotch, un sextoy vibrant et d'avoir les mains attachées.
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