Soirée 5/?

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Assis sur ma chaise, je n'avais qu'une envie : prendre Élodie. Je trouvais cette sensation d'excitation purement exquise. Et la maîtresse de maison avait bien compris.

— Il fait un peu chaud, je trouve, annonça-t-elle en se levant.

Elle enleva discrètement deux éléments au niveau de ses épaules et sa robe tomba à ses pieds, ne laissant qu'un corset extrêmement échancré, ne cachant pas sa poitrine. Il s'arrêtait juste en dessous.

— Le frottement de la robe sur mes mamelons était un torrent de piques électriques et d'excitation très chères. J'espère que cela ne vous incommode pas.

— Vous êtes chez vous, Domina.

Elle se rassit et prit un verre de vin d'une main, et se mit à toucher son mamelon droit de l'autre, avant de reposer son verre.

— J'espère que votre cadeau vous plaira, c'est Jouet et Mathilde qui l'ont choisi en grande partie.

— Mathilde a participé à cette soirée ?

— Bien plus que vous ne l'imaginez, très cher. Cadeaux, décoration, repas, elle était très investie.

— Étonnant venant de sa part.

— Elle a su négocier.

— Et qu'a-t-elle négocié ?

— Vous ne l'avez pas remarqué tout à l'heure quand vos doigts m'ont pénétrée ?

— Il fallait que je cherche quelque chose ?

— Vous verrez bien.

Mathilde était la touche de mystère de notre vie avec Camille, un électron libre passant d'un couple à l'autre. C'était sa façon de vivre, son choix, et elle le vivait très bien. Et la savoir impliquée dans cet anniversaire me ravissait au plus haut point.

Nos deux soumis réapparurent : Camille avec un plateau et deux assiettes, et Raphaël avec un paquet cadeau bien imposant dans les bras. Il posa le paquet à côté de moi et Camille posa les desserts, un pour chacun.

Une fois posé, Camille se positionna à ma gauche, ne pouvant s'empêcher de regarder la poitrine d'Élodie.

— Soumise, ne soyez pas importune avec la maîtresse des lieux.

Élodie passa ses mains sur sa poitrine, touchant délicatement ses mamelons.

— Une chienne reste une chienne, très cher. Cela ne me gêne pas. Chienne, ma poitrine vous excite ?

— Oui, Maîtresse.

— Vous voyez, très cher, j'aime me sentir désirée. Mais passons, ouvrez donc votre cadeau.

J'enlevai le magnifique emballage bleuté pour révéler une boîte de jeux de société totalement disproportionnée. Un jeu que j'avais parlé plusieurs fois avec Élodie et Raphaël.

— Merci beaucoup, je suis touché. Je lirai les règles plus tard, cela risque de prendre un peu de temps.

Élodie claqua des doigts et Raphaël déplaça l'énorme boîte pour la poser dans un coin. Le dessert était tout aussi bon que le reste ; on n'allait pas me la faire à l'envers, c'était sûrement un traiteur.

— Je vous remercie pour le repas, c'était très bon.

— Vous m'en voyez ravie.

Camille et Raphaël prirent les assiettes et disparurent dans la cuisine de nouveau.

Élodie prit une grande inspiration avant de chuchoter :

— Bordel, j'ai la chatte en feu, les mamelons qui me brûlent d'excitation. Chaque centimètre de ma peau est en ébullition, et je n'ai qu'une envie : m'empaler sur votre bite. Je veux sentir chaque veine, chaque pulsation, chaque mouvement en moi. Je veux que vous me preniez avec une telle intensité que chaque coup de reins me fasse oublier tout le reste.

Je veux sentir mes lèvres intimes s'écarter, se faire déchirer par votre désir brut. Je veux que vous me pénétriez si profondément que je ne puisse plus distinguer où vous commencez et où je finis. Je veux que vous me remplissiez complètement, que vous me fassiez hurler de plaisir, que vous me fassiez perdre tout contrôle.

Je veux que vous m'enculiez, que vous me fassiez sentir chaque centimètre de vous en moi, que vous me fassiez crier de douleur et de plaisir mêlés. Je veux que vous me possédiez entièrement, que vous me fassiez vôtre de toutes les manières possibles.

Je veux que vous me remplissiez la bouche de votre foutre, que vous me fassiez avaler chaque goutte, que vous me fassiez sentir votre jouissance jusqu'au plus profond de ma gorge. Je veux que vous me marquiez, que vous me fassiez vôtre, que vous me fassiez sentir que je vous appartiens complètement.

Je veux tout cela, et plus encore. Je veux que vous me fassiez perdre la tête, que vous me fassiez oublier tout le reste. Je veux que vous me fassiez sentir vivante, que vous me fassiez vibrer de désir et de plaisir. Je veux que vous me fassiez vôtre, entièrement et sans réserve.

Camille et Raphaël réapparurent et elle fit un grand sourire de façade.

— Alors, très chers, cette soirée vous plaît ?

— Oui, sur tout les aspects, je vous remercie de tout le mal que vous vous êtes donné.

— Un petit digestif, peut-être ?

— Volontiers.

— Retournons dans le petit salon, chienne, déshabillez donc votre maître, le digestif risque de lui donner chaud.

Je me levai de ma chaise et Camille enleva mes vêtements. Quand nos regards se croisèrent, elle avait ce sourire dont je ne pouvais me lasser. Un sourire qui en disait long sur le fait qu'elle s'amusait et qu'elle était en confiance ici dans cette mascarade.

Je me dirigeai nu avec mon érection vers le fauteuil du petit salon. En m'asseyant, j'écartai largement les jambes face à Élodie qui ne se privait pas de regarder.

Raphaël ouvrit un placard et sortit une bouteille de whisky, un Lagavulin dont je connaissais le prix.

— Un cadeau de votre soumise.

Je m'en doutais un peu avec une bouteille à quatre chiffres.

— Merci, soumise, cela me touche.

— Avec plaisir, Maître.

Raphaël sortit deux verres et les posa sur la table.

— Rajoutez-en deux autres, cela se partage une telle bouteille.

Élodie acquiesça et il rajouta deux verres et servit le liquide. Tout le monde prit un verre.

— Merci pour cette soirée, pour le moment, et le jeu qui me fait extrêmement plaisir, c'est sincère. Élodie, dans ton rôle de Domina que je trouve tout bonnement exquise et avec qui je prends plaisir à passer du temps, Raphaël, un jouet avec qui j'ai eu énormément de plaisir à parler même si tu gagnes tout le temps aux jeux de société. Et bien sûr Camille, ma soumise mais surtout la femme que j'aime. Merci pour ces moments et désolé pour le petit moment hors jeu.

— Tu es tout excusé. Je suis très reconnaissante que notre chère Mathilde nous ait fait rencontrer. Profitons de ce moment pour prendre la température de nos deux soumis. Camille, tout se passe bien ?

— Oui, je m'amuse énormément. Voir mon homme jouer et être excité me rend toujours toute chose et folle de lui. Mince, je suis romantique.

Elle eut un grand sourire sincère.

— Raphaël, ça va ? ajouta Élodie.

— Oui, on passe toujours de super moments ensemble, et j'apprécie l'ouverture d'esprit me permettant de rester nu alors que tu n'es pas foncièrement bie. C'est extrêmement appréciable pour mon jeu de soumis d'avoir cette liberté.

— Comme je disais, je ne vois pas le sexe sous le même prisme en jeu. Et je reste sur ma vision du SM, c'est un jeu où les soumis dictent les règles. Je ne vais pas aller à l'encontre de tes envies par fierté masculine mal placée.

Je bus une gorgée du liquide tourbé.

— Et je vais pas faire mon pudique. Tu es le premier homme que je vois nu dans un contexte sexuel et je vais pas mentir, te voir excité n'est pas désagréable. Je rejoins ta maîtresse sur le fait que l'érection a un côté brut et honnête. Tout comme cette soirée qui a un aspect très honnête sur le jeu SM qui me plaît énormément.

— Prends-en de la graine, jouet, c'est terriblement excitant un homme qui parle avec honnêteté de ses envies et de ses ressentis. Camille, il parle souvent comme ça ton maître ?

— Oula, ça a été un long, très long travail. Les hommes et leurs complexes, c'est une histoire sans fin. Surtout quand ça touche à leur virilité et à l'intime.

Elle remplit son verre et le mien. Elle avait son petit air de "je vais faire un discours". Elle but une gorgée, glissa derrière Raphaël d'un pas félin sous le regard d'Élodie amusé. De sa main libre, elle saisit le sexe en érection de Raphaël.

— Les hommes, c'est simple, tout tient dans ma main, leur bite. Dès qu'il s'agit de parler de baise, il y a du monde. Mais dis-moi, Raphaël, que ressens-tu quand ta verge foule la chatte d'Élodie ?

— Euh, j'aime bien.

— Et quand tu la lèches ?

— C'est top.

— Maître, que se passe-t-il quand vous me léchez ?

Toute soumise qu'était Camille, elle adorait reprendre le contrôle de la situation.

— Tu le sais très bien, te lécher, c'est te posséder, avoir accès à ton intimité sans retenue, m'imprégner de ton odeur, de ton goût. Avoir accès à ton corps que tu m'offres sans limite.

— Tu vois, Raphaël, "c'est top", ce n'est pas une réponse qu'une femme veut entendre. Fais un effort, que ressens-tu quand ta maîtresse t'oblige à la lécher ?

Pour la première fois, Raphaël devint rouge, il semblait chercher ses mots.

— C'est un honneur quand elle m'...

— Parle-lui directement, c'est ta maîtresse, pas de elle.

— Maîtresse, c'est un honneur quand vous m'obligez à vous lécher. Souvent, c'est sous forme de punition, m'obligeant à sentir vos odeurs et à vous nettoyer. Je trouve cela humiliant, mais aussi terriblement excitant. Ce sont des moments que j'aime beaucoup subir en votre compagnie. Ils sont intimes et me permettent de me connecter à vous d'une manière unique.

Quand vous m'ordonnez de vous lécher, je ressens un mélange de soumission et de désir. C'est une façon pour moi de vous montrer mon dévouement et mon respect. Vos odeurs, votre goût, tout cela me transporte dans un autre monde où je ne suis plus qu'un jouet entre vos mains expertes.

Ces moments de punition sont également des moments de plaisir intense. Ils me permettent de me libérer de toutes mes inhibitions et de me laisser aller complètement. Je me sens alors totalement à votre merci, prêt à exécuter chacun de vos ordres avec une dévotion sans faille.

En tant que soumis, ces instants sont précieux. Ils me rappellent ma place et me donnent l'opportunité de vous servir de la manière la plus intime qui soit.

Merci, Maîtresse, pour ces moments intimes que j'apprécie tout particulièrement dans mon rôle de soumis. Ils sont une source de plaisir et de satisfaction, et je suis reconnaissant de pouvoir les vivre avec vous.

— Une fois lancé, on ne t'arrête plus, dis donc.

Camille relâcha le sexe de Raphaël et retourna à mes côtés.

— Désolée, Élodie, je me suis emportée.

— Ne le sois pas, la mascarade reprendra bien assez tôt, et c'était terriblement excitant ce petit passage. Le discours de mon soumis a réveillé une certaine pulsion en moi. Je vais m'éclipser aux toilettes. Jouet, tu me suis.

Elle se leva et nous gratifia d'un grand sourire.

— Ça risque d'être un peu long et bruyant, prenez vos aises.

Les toilettes étaient derrière une porte dans le salon, d'ailleurs fort mal insonorisées.

— Tu vas me nettoyer ma chatte après que j'ai pissé et ensuite tu me baises contre la porte, mon chou.

Je suis presque sûr qu'elle faisait exprès de parler fort. Je me tournai vers Camille.

— Merci d'être toi, ma chérie.

— Oh, je n'ai rien fait, moi, je suis toute innocente.

Elle monta sur le fauteuil face à moi, saisit mon sexe et le fit glisser en elle.

— Dites-moi, Maître, que ressentez-vous quand votre verge foule ma chatte ?

Je sentis ses fesses imprimer un léger mouvement de va-et-vient sous ce léger gémissement.

  • Tu le sais très bien, nous ne faisons plus qu'un, nous sommes un tout aussi contradictoire qu'improbable. Ma première fois, où j'ai déchiré ta robe et éjaculé en deux secondes. Puis tu as été une amante patiente face à un jeune benêt plein de doutes. Avant de devenir soumise à un maître des plus douteux. Pour finir par être la femme que j'aime.

— Aux dernières nouvelles, je ne porte pas ton nom de famille.

— Tu refuserais, j'en suis sûr.

— Oui, juste par principe anti-patriarcal.

On entendit un gros claquement contre la porte des toilettes suivi de puissants gémissements d'Élodie.

— Elle avait faim, il semblerait, ajouta Camille en ondulant sur mon sexe.

Elle dansait langoureusement sur mon sexe pendant de longues minutes, nos regards plongés l'un dans l'autre, sous les gémissements et les plaquages brutaux de Raphaël contre cette pauvre porte de toilette. Camille me connaissait par cœur, elle voyait les signes de mon excitation monter. Elle se relèvz pour se mettre à genoux et avaler mon plaisir avec son regard de soumise.

— Je te bouffe la chatte ?

— Volontiers, maître.

Mais à ce moment-là, la porte des toilettes s'ouvrit et un râle de frustration passa sur le visage de Camille. Élodie était nue, le sexe entièrement épilé. C'était donc ça qu'avait négocié Mathilde. Les cheveux en pagaille, les cuisses tremblantes, le sexe de Raphaël enfin au repos.

— Veuillez m'excuser, j'en pouvais plus.

Son regard se posa sur celui de Camille, à genoux devant mon sexe au repos aussi.

— Je n'étais pas la seule, on dirait.

Camille remplit les verres de nouveau. Nous reprîmes nos places.Nous bûmes le liquide dans le silence. Est-ce que cela valait ses quatre chiffres ? Je ne sais pas, mais c'était carrément bon. Ce qui comptait, c'était le moment, aussi ridicule que soit la situation. Camille et Raphaël dans leur tenue de soumis, sexe exposé et nous deux entierment nue. C'était un jeu qui me plaisait, on prenait du temps pour jouer avec le corps et l'excitation.

Le temps que nous buvions notre verre, le temps semblait à l'arrêt. Tout le monde se regardait avec un sourire en coin, la bulle de la mascarade comme mise en suspens. Camille était sublime, son regard, son sourire. Élodie ne lâchait pas Raphaël du regard et lui non plus. C'était mignon, ce moment.

Nous reposâmes chacun notre verre sur la table.

— Domina ?

— Oui, très cher ?

— Faites hurler ma soumise.

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