CHAPITRE III - La lettre I -
Je me tenais là, cette mystérieuse lettre entre les mains, j’étais figée perdue dans le temps, comme…
La porte des toilettes s’ouvrit brusquement…
« Béa, mais qu’est-ce que tu fais ici, je suis à ta recherche depuis plus d’une demi-heure ! Tu viens, les invités te demandent ! »
Béa resta stoïque devant sa tante.
« — Béa ? Je ne sais pas ce qui peut bien t’arriver, tu es toute pâle et c’est quoi cette lettre, tu penses vraiment que c’est le moment pour ce genre chose ?
— Non…Non...Tante Marra. Désoler, j’arrive dans une minute…
— Bien, quand tu sors vient me rejoindre, j’ai quelqu’un à te présenter. »
Béa, se reprit en main rangea la lettre dans son sac à main et rejoins sa tante.
La tante Marra se tenait au loin à côté d’un homme d’une cinquantaine d’années, les cheveux poivre et sel, vêtus d’un costume…
« — Voilà Béatrice. Je te présente Mr Yutz, il est professeur tous comme toi, je me disais que vous pourriez discuter un peu carrière. Dit-elle avec insistance.
— Ah... Euh…Tante Marra, on en avait déjà discuté, il me semble…
— Bon, je vous laisse, je vais m’occuper des invités.
— Bonjour, Roger Yutz, dit-il en lui tendant la main.
— Enchanté, alors comment avez-vous connu ma mère autrefois ?
—Votre mère était une amie d’enfance, nous n’habitions pas très loin et allions à la même école… Comme ça vous êtes enseignante ?
— Oui et cela me plaît comme ça. Je sais que ma tante préfère que je fasse plus d’études, mais j’adore enseigner alors...
— Pas de soucis, je sais que Marra essaye de bien faire pour vous, c’est ce que font toutes les bonnes mères pour… Je veux dire pour votre cas, c’est votre tante … enfin …
— Ça va, ne vous inquiétez pas, j’ai l’habitude, je sais que cette soirée compte beaucoup pour elle. »
Tom fit un signe de la main pour faire venir Béa.
« — Vous pouvez m’excuser un instant ?
— Pas de soucis nous avons fini de toute manière, répondit-il poliment.
— Alors tous se passent bien, ta tante m’a dit qu’elle t’avait retrouvée dans les toilettes ?
— Oui, une envie pressante, rien de grave… »
Je ne savais pas ce qui m’a pris de cacher cette lettre, c’est vrai je partage tous avec Tom.
La soirée se poursuivit et les invités partaient les uns après les autres. La salle devenait de plus en plus vide pour finir, il ne restait plus que ma tante marra…
« — Tante Marra, on va rentrer nous aussi.
— Oui… Oui, moi aussi, je débarrasse un peu voilà tout. »
Béa prit les mains de sa tante occupée à débarrasser les assiettes et autres détritus.
« — Tu n’es pas obligé de faire ça, on a payé quelqu’un. Vient, on va te raccompagner.
— Oui, tu as raison avec toutes ces choses à faire, je ne sais plus où donner de la tête. »
Tom et Béatrice, appelèrent un taxi pour Marra.
« On se voit vite, dit-elle en embrassant tendrement sa tante. »
Béa et Tom fermèrent les deux portières de leur voiture simultanément accompagnée de deux soupirent, Tom démarra la voiture…
« — Alors, ce fut une longue soirée, il est déjà une heure du matin, tu veux prendre un hôtel ou tu préfères rentrer…
— Ça ne t’ennuie pas de conduire ? Je ne préfère pas rester dans cette ville.
— Je comprends, mon amour, dit-il en lui serrant chaleureusement la main.
— Tu as pu faire plus ample connaissance avec toute ta famille ?
— À vrai dire, je n’ai pas parlé à grand monde, trop de mauvais souvenir. Et tu ne devineras pas, ma tante m'a encore présentée un professeur, dit-elle avec humour.
— Elle persiste à te faire changer d’avis, elle fait ça pour ton bien Béa.
— Je le sais, mais je préfère enseigner du moins pour le moment, dit-elle en bâillant.
— Tu peux dormir, je te réveillerai quand on sera à la maison. »
Le trajet fut calme et sombre, Tom commençait à fatiguer, mais tenus bon, il savait à quel point sa femme n’aimait pas être dans cette ville ou avait eu lieu l’accident de sa mère.
Il est trois heures du matin, heureusement c’était le week-end, Tom réveilla doucement sa femme, une fois à la maison, il prit sa douche le premier et laissa la place pour sa femme…
« Je vais me coucher chérie ne tarde pas trop. »
Le trajet en voiture m’avait ouvert l’appétit et l’esprit. Avec le stress de cette cérémonie, je n’arriverais certainement plus à dormir.
Une fois dans la salle de bain, Béa se déshabilla et fit tomber une de ses boucles d'oreilles, elle se baissa pour la ramasser, elle aperçut son sac à main. Elle repensa instantanément à la lettre, la prit, s'assit au sol, le carrelage était si froid, mais rien ne pouvait la distraire de cette lettre que pouvait-elle bien contenir ?
Pour Béatrice, ma fille
Béatrice, avant tous, tu dois savoir que je t’aime plus que tout au monde. Je t’écris cette lettre, si elle te parvient un jour, tu auras bien grandi et je l’espère trouver tout ce qui fera ton bonheur, ta tante marra à sûrement prit soin de toi. Mais tu ne sais pas toute la vérité, si cette lettre te revient, tu es donc dans l’ignorance de ce qui est réellement arrivé enfin, je le suppose. Cela fait peu de temps que je me sens en danger, si je peux utiliser ce mot ou plutôt observée, quelque chose ne va pas, mais sache que je t’aime et que jamais je ne t’aurais abandonnée volontairement.
Je t’aime maman.
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