Chapitre 2
Quand l’aurore apparut, Fëanor ouvrit les yeux il regarda au pied de l’arbre et le félin sombre ne s'y trouvait toujours pas. Il scruta chaque parcelle de terre en se contorsionnant pour observer derrière les troncs mais rien, le prédateur avait dû chercher une proie plus facile.
Il descendit, toujours prêt à remonter au cas où le félin était caché mais dans ses souvenir ils chassaient la nuit. Il chercha après son camp sans succès, alors il reprit la route pour pouvoir arriver en ville avant le crépuscule. Il le fallait car cette forêt lui était de plus en plus insupportable, puis de toute façon il a perdu entièrement son matériel, il ne pouvait pas dormir à même le sol sans protection et dans ce lieu inhospitalier.
Plusieurs heures s'écoulèrent avant qu’il ne fasse une pause, il s’asseya sur une longue branche solide et se massa les cuisses pour soulager ses douleurs. Il voulut boire un peu d’eau mais se rappela la perte de son équipement et grimaça. Il reprit la route et rejoignit enfin un chemin, le sourire aux lèvres, la joie le parcourait de toute part, puis ses oreilles se dressèrent, un bruit sourd lui parvenu et se concentra pour en deviner l’origine.
- Des chevaux ! Pensa-t-il.
Alors il les attendit, il pourrait peut-être l’aider à lui indiquer la bonne direction et avec un peu de chance l'emmener avec eux. Plus les cavaliers approchaient et plus le doute s'immisçait en lui.
- Et s'ils avaient de mauvaises intentions ? Songea-t-il.
Il secoua la tête et reprit ses esprits.
- Aller Fëanor soit courageux et arrête de penser au pire. Se dit-il.
Les cavaliers approchaient et dès qu’ils distinguaient Fëanor ils ralentirent jusqu'à se cabrer devant lui.
C’était deux hommes vêtus d’armure lourde mais le visage à l’air libre sans protection.
- Surement des gardes de Brunok pensa Fëanor.
Le premier un homme chauve mit la main sur son épée, prêt à dégainer au moindre mouvement suspect de l’elfe. Quant au deuxième qui avait de long cheveux brun et une cicatrice sur la joue gauche, toujours sur son destrier, s’approcha de plus en plus pour pouvoir le sentir. Il huma et regarda Fëanor avec dégoût.
- Ça pue l’elfe ! Lança-t-il d’une voix caverneuse et d’un air narquois.
Son compagnon lança un ricanement machiavélique. Fëanor ne comprenait pas ce qui se passait, pourquoi se moquait-il de lui ? La méfiance était de rigueur maintenant.
- Je souhaiterais rejoindre Brunok, auriez-vous l’amabilité de m'indiquer la route à suivre ? Disait-il.
Les deux cavaliers rièrent de plus belle quand l’un d'eux sortit son épée de son fourreau et la mis face à lui, la pointe à quelque centimètre du nez de l’elfe. Fëanor ne broncha pas, la peur l'envahit mais garda son calme. L’homme à la cicatrice lui lança un regard pervers puis son le dirigea vers son compagnon.
- Laisse-le, nous avons autre chose à faire. Dit-il.
Puis son compère rengaina son arme tout en fixant l’elfe avec un sourire de satisfaction, puis donna un coup de son pied pour ordonner à son cheval de se mettre en route. Fëanor, soulagé, regardait les deux brutes partir au galop sur leur monture. Il resta figé en observant les cavaliers s'éclipser au loin.
La peur diminue et la sensation de chaud avec, il avala sa salive, il ne comprit pas pourquoi ils avaient agi ainsi, la guerre des hommes et des elfes était terminée depuis des décennies ! Même lui ne savait pas comment cette guerre avait commencée et pour quelles raisons. Il reprit la route et marcha plusieurs heures avant d’apercevoir la fin de l'immensité de cet océan verdoyant.
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