Oubli.
Je glisse le long de la paroi, jusqu'en bas.
Mes pieds touchent terre, je lève la tête au ciel.
La silhouette sombre se tient au-dessus des piliers, juste au bord. C'est toujours le même jeune homme aux cheveux noirs. Il attend quelque chose, là, debout face à l'abîme.
Des moments perdus, épars..., échoués sur la grève lavée.
Il porte la même chemise noire, rapiécée à l'épaule. Fantôme, dédié à l'errance redoutable et inoffensive.
Désarmé.
Je suis dans un autre présent.
Que vaut le temps ? Pas plus qu'une fumée, avalée par le vent.
Je remonte plus loin. Je prends de l'élan, pour sauter haut et ne plus retomber.
Son visage apparait. Venu de l'absence : pour dire, témoigner...
Le néant n'existe pas. Pas plus que le vide ou l'oubli.
J'ai fermé les yeux très fort, puis tu es là. Comme un résultat.
Cela s'est produit.
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