Chapitre 1 : C'est lorsque je suis mort que je suis né(e), Partie 3

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  • Je t’avais dit qu’il n’hésiterait pas à venir, Elo, ricana l’homme. Les gars comme lui, ça veut jouer les braves chevaliers dès qu’on leur en donne l’occasion !

J'ai compris en un éclair que je m’étais fait berner. Ces deux-là (à l’évidence, des drogués en manque si j’en jugeais par leurs mouvements hagards, leurs yeux injectés de sang et les marques rouges sur leurs corps) m’avaient joué un joli petit numéro en espérant que je les suive dans une impasse plus tranquille, à l’abri des regards. Pour une fois que j’avais décidé de jouer les héros, il fallait bien évidemment que cela me retombe dessus !

« Tu es un idiot, Morgan » me lança intérieurement Morgan intelligent.

Ça, je le savais déjà.

J’ouvris la bouche pour crier, mais aussitôt mon agresseur me prit à la gorge, avant de dégainer un grand couteau et de piquer ma poitrine avec la pointe.

  • Attention, mon garçon, lâcha-t-il. Au moindre geste brusque, je t’embroche comme un petit porcelet, compris ?

Je hochais la tête, et sa prise se desserra. Mais son couteau était toujours pointé contre ma poitrine, à quelques centimètres de mon cœur qui battait la chamade.

  • C’est une belle prise qu’on a là, lâcha la dénommée Elo en m’arrachant mon sac des mains avant de fouiller dedans avec avidité.
  • J’espère que t’as du cash sur toi, gamin, m’avertit le type d’un ton menaçant. Suffisamment pour qu’on puisse se shooter jusqu’à oublier ta sale tête.
  • J’ai… un billet de cinq euros dans mon porte-monnaie et vingt-trois centimes, déclarais-je en déglutissant.
  • Quoi ?!
  • Il ment pas, Dom ! se lamenta Elo qui fouillait dans mon porte-monnaie. Ce gars est complètement fauché !

Les deux arnaqueurs me jetèrent un regard irrité qui m’indigna au plus haut point malgré ma peur. Désolé de ne pas être suffisamment riche pour vous acheter votre cam, les gars. J’arrive à peine à survivre moi-même !

  • Sa carte ! lança le fameux Dom sans me quitter des yeux. Il a bien une carte bancaire, non ? C’est le genre de type à avoir une carte bancaire… Et j’espère pour toi qu’il y a du fric dessus ! ajouta-t-il à mon attention en me piquant un peu plus la poitrine.
  • Il a une carte ! piailla Elo avec excitation en brandissant ma carte de crédit.
  • Alors toi, gamin, tu vas nous donner gentiment le code…
  • Et je veux ses vêtements ! Ils n’ont pas de trous, eux !
  • … Et tu vas te déshabiller. Si tu fais tout ça rapidement, on te laissera repartir sans trop t’amocher.

Je ne répondis rien, mais je serrais les dents autant de peur que de frustration. Je n’avais pas grand-chose sur mon compte, mais cet argent, je l’avais gagné à la sueur de mon front. Et j’en avais besoin pour vivre. A l’idée que deux drogués me dérobent le peu qui me restait, la colère m’envahit. J’en avais assez de me faire humilier. Sans compter qu’au vue de leur comportement erratique, je commençais à envisager qu’ils n’allaient pas me laisser repartir vivant et risquer que j’alerte la police…

  • Ecoutez, je crois que vous ne comprenez pas très bien dans quel pétrin vous vous êtes fourré, tous les deux, dis-je en essayant de raffermir ma voix avant de désigner d’un coup de tête un point au-dessus de mon agresseur. Il y a une caméra, juste là.

L’excuse était bidon : qui aurait mis une caméra dans une ruelle aussi minable, franchement ? Mais mes deux agresseurs mordirent aussitôt à l’hameçon et tournèrent la tête pour regarder dans la direction que j’avais pointé. Ce disant, Dom éloigna légèrement le couteau de ma poitrine. Il ne m’en fallait pas plus pour saisir ma chance.

Balayant son poignet d’un revers du bras gauche, je lui fis sauter le couteau des mains. Puis, alors qu’il tournait son visage grimaçant vers moi, je lui balançais mon point droit dans la figure, faisant sauter par la même occasion les deux gencives qu’il lui restait. Dom s’écroula au sol.

Sans demander mon reste, je pris mes jambes à mon cou. Mais Elo se jeta alors sur mon dos en poussant des cris de furie, me griffant et me tirant les cheveux de son mieux.

  • Mon argent ! hurla-t-elle d’une voix stridente. Rends-moi mon argent ! Voleur !
  • Lâche-moi, espèce de folle ! ai-je répliqué en grinçant les dents.

Je réussis finalement à la saisir par les épaules et à la projeter vers le conteneur à ordures. Heureusement, j’avais beau ne pas être extrêmement musclé, mon adversaire était très maigre. Elle fit un vol plané impressionnant avant de s’écraser dans les ordures. Je m’apprêtais à fuir de nouveau quand un rugissement derrière moi me fit me retourner. J’eus à peine le temps de voir Dom me foncer dessus et d’apercevoir l’éclat argenté du couteau dans sa main. L’instant d’après, j’étais à terre au milieu de la ruelle, sonné et le souffle court. Je voyais la lune briller dans le ciel, et pour la première fois depuis que l’hiver avait commencé, je me suis dit que j’aurais peut-être dû mettre une écharpe. Parce que je commençais à être saisi par un froid léthargique qui se répandait dans chaque cellule de mon être… Je tentais de relever la tête avec effort, peinant à respirer. J’entendais mon cœur battre à mes tympans, et chaque battement me faisait encore plus mal que le précédent. Je n’avais le temps de rester allongé là, par terre. Il fallait que je me sauve…

C’est alors que mes yeux se posèrent sur ma poitrine.

Et le couteau qui en ressortait, tâchant mes vêtements de mon sang.

Stupeur et panique se succédèrent dans ma tête, tandis que mes forces m’abandonnaient et que la douleur, une fois le choc passé, explosait en moi. Je suis retombé sur le dos, incapable de faire autre chose que de lutter pour respirer, chaque respiration m’arrachant un nouveau gémissement de souffrance.

  • Tu l’as tué, Dom !

A la limite de l’inconscience, je vis Dom et Elo qui me regardaient avec effarement, comme s’ils n’étaient pas du tout responsables de mon agonie actuelle.

  • C’est pas moi, marmonna Dom en secouant la tête d’un air hagard. C’est lui. Il a voulu me tuer. J’ai pas eu le choix.
  • On se tire ! lança Elo en tirant vivement son compagnon par le bras. Viens, on se tire avant que les flics rappliquent !

L’instant d’après, ils sortirent de mon champ de vision et j’entendis leurs pas s’évanouir au loin. Ma vision aussi se troublait. Le monde était en train de disparaître tout autour de moi.

J’étais en train de mourir.

« Au moins, Dom m’a laissé le couteau… » pensais-je dans un éclair de lucidité. « Ça me fera un beau souvenir ».

« Tu ne vas pas t’en sortir, Morgan », me dit Morgan intelligent.

« Tu es en train de mourir, Morgan », renchérit Morgan idéaliste. « Mais tu vas mourir en héros. C’est déjà ça ».

Héros ? Un zéro, oui… J’allais mourir parce que j’avais été stupide, préférant jouer à Batman alors que j’aurais mieux fait de m’occuper de mes propres affaires... Au-delà de la souffrance, la fatigue et le désespoir, c’est la colère qui me saisit. Pour une fois que je voulais faire les choses bien… Certains pouvaient multiplier les actes stupides ou dangereux, et vivre quand même heureux pendant des décennies. Moi, la seule fois où j’essayais de faire preuve de bravoure, ça me tuait. Vie de…

Et puis d’un coup, la colère disparut, remplacée par la résignation. Mon corps me semblait plus lourd que du plomb, et j’étais tellement fatigué que la douleur en était presque anesthésiée. Ça y est, c’était la fin. J’eus une pensée pour Freddy et JB, qui irait voir leur match de rugby sans moi demain. Une pensée pour mon père, qui serait soulagé quand il apprendrait que l’erreur qu’il avait engendré était morte sans lui causer le moindre scandale. Une pensée pour ma mère déjà décédée, qui m’avait toujours accusé d’avoir gâché sa vie. Une pensée, enfin, pour ces foutus diplômes qui ne me serviraient jamais.

Je pensais que le jour de ma mort, je verrais ma vie défiler devant mes yeux. Heureusement pour moi, ça n’était pas le cas. J’avais eu une vie minable et j’allais mourir de façon minable. Inutile de me rappeler les pires moments de mon existence (qui comptaient pour quatre-vingt-dix-neuf pour cent de mon temps passé sur Terre). Finalement, la mort n’était peut-être pas si mal… J’étais tellement engourdi que je ne ressentais plus ni le froid, ni la souffrance. A la place, une douce chaleur était en train de m’envelopper, de m’endormir... Ma respiration sifflante et les battements de mon cœur étaient tous deux en train de s’éteindre progressivement. Apaisé, Je fermais doucement les yeux, prêt à enfin quitter ce monde de malheur.

C’est alors qu’une main douce se glissa derrière ma nuque et me releva délicatement la tête. Était-ce la police, venue à mon secours ? Ou bien Dom et Elo, revenus me demander le code de ma carte de crédit ? Il fallait que je trouve la force soit de dire le nom de mon assassin si c’étaient les premiers, soit de leur cracher au visage s’il s’agissait des seconds… Je devais au moins faire ça si je voulais redorer le blason de ma mort lamentable. A demi-inconscient, je trouvais donc la force de rouvrir mes paupières. La première chose que je remarquais, c’était la lumière dorée dans laquelle je baignais, comme si Dieu avait braqué un projecteur divin sur moi pour mieux regarder mon trépas imminent. La seconde, c’est que quelqu’un m’avait bel et bien pris dans ses bras. Seulement ce n’était ni la police, ni Dom ou Elo.

C’était la plus belle femme que j’avais jamais vue.

Elle devait avoir la vingtaine, comme moi. Ses cheveux qui descendaient en cascade dans son dos étaient d’un bleu magnifique, sombre comme la nuit, qu’illuminait un diadème avec une resplendissante étoile de cristal en son centre. Son visage était une merveille, que les plus grands artistes de l’Humanité n’auraient jamais pu retranscrire dans toute sa perfection : ses pommettes, ses joues, son nez, ses lèvres… tout chez elle était fin et délicat, finement ciselé comme si Dieu lui-même en avait esquissé les contours. Mais ce qui attira tout de suite mon regard, c’était le sien : ses yeux couleur lilas tirant sur le mauve évoquaient la couleur des plus belles fleurs de la Terre. J’eus à peine le temps de remarquer qu’elle portait une magnifique robe argentée avec des parures dorées dessinant des motifs sur le corset et les plis de sa tenue. J’étais trop tétanisé par sa beauté pour également remarquer l’air inquiet sur son visage.

  • Accroche-toi, Morgan ! me supplia-t-elle d’une voix aussi douce que de la soie en serrant ma main ensanglantée contre mon cœur. Reste en vie, je t’en prie…

Je ne savais pas pourquoi la plus belle créature de l’univers connaissait mon nom. Je ne savais même pas pourquoi elle se souciait de moi. Mais en la voyant, j’ai su que le Paradis existait. J’ai rassemblé toute la volonté qu’il me restait. Je voulais lui exprimer ma reconnaissance pour m’avoir montré que la vie pouvait être magnifique. Je voulais lui dire merci de ne pas me laisser mourir seul. Alors j’ai entrouvert mes lèvres malgré ma respiration sifflante, pour prononcer mes dernières paroles :

  • Je suis… un idiot, lui ai-je dit dans un ultime souffle avant de sombrer dans l’inconscience.

Et c’est ainsi que je suis mort.


***


La mort, c’est nul.

Beaucoup pensent que la mort mène à un monde meilleur. Laissez-moi tout de suite briser vos illusions : non. La mort, c’est la fin. Et il n’y a rien après : ni Paradis, ni Enfer, ni Purgatoire ou Disneyland. Vous cessez simplement d’exister. Heureusement pour moi, je ne suis pas vraiment mort (Enfin mon corps et une partie de mon esprit, si). Et ma nouvelle vie allait être bien différente…

J’ai ouvert les yeux à nouveau.

A vrai dire, je ne sais pas combien de temps j’étais resté inconscient. En fait, pendant un instant, j’ai cru que j’avais rêvé toute cette aventure, parce que j’étais étendu dans un grand lit à baldaquins extrêmement confortable. En plus, j’étais complètement reposé pour la première fois depuis longtemps : plus aucune fatigue musculaire, plus aucun stress… comme si j’avais hiberné pendant des mois avant de me réveiller à neuf !

Seul problème : mon lit n’avait jamais été aussi grand ou confortable. Et je n’avais pas suffisamment d’argent ou de place chez moi pour m’acheter un meuble aussi luxueux, dont les montants en bois de cerisier et les rideaux de soie bleue semblaient presque monter jusqu’au plafond de la pièce. J'ai compris à cet instant que je n’étais pas chez moi.

Je me suis redressé en me frottant les yeux, réfléchissant à ma situation. Est-ce que je m’étais évanoui à la pizzeria, et Freddy m’avait ramené chez lui ? C’était la solution la plus probable. L’autre était que j’avais fait un malaise dans la rue et qu’un inconnu m’avait ramené chez lui. Ce qui était un peu plus inquiétant…

Le cœur battant la chamade, je me suis levé de mon lit en tirant les rideaux à tâtons, constatant avec surprise à quel point mon corps me semblait léger, mais aussi… rouillé. Dès que je me suis redressé, j’ai éprouvé un instant de vertige, comme si mes muscles n’étaient plus habitués à fonctionner. Je n’avais jamais été un athlète, mais jusqu’ici j’avais toujours été capable d’aligner un pied devant l’autre ! D’ailleurs je ressentis que sous mes pieds nus, le parquet était curieusement chaud.

Ce qui attira immédiatement mon attention, ce fut les grandes portes fenêtres en face de moi, et dont les rideaux avaient été tirés pour laisser passer les rayons du soleil. Elles donnaient sur un grand balcon. Je m’apprêtais à ouvrir la porte fenêtre pour aller voir dans quel quartier de Paris je me trouvais, quand j’aperçus soudain à travers la balustrade du balcon un immense lac d’eau azurée qui s’étendait sous ma fenêtre, réchauffé par un magnifique soleil sans nuages. Le cercle parfait qu’il formait était ceinturé par une forêt massive à l’est, et par une grande plaine de fleurs à l’est, tandis que d’immenses montagnes étendaient leur ombre sur la partie septentrionale du lac.

Je fus alors saisi par l’angoisse et la confusion. A moins qu’une partie de Paris se trouve en Suisse ou en Autriche (et il me semble quand même que je serais au courant si c’était le cas !), je ne voyais pas d’où pouvait provenir ce paysage enchanteur, mais terriblement perturbant. La seule explication qui me venait à l’esprit était que je ne me trouvais plus à Paris… ce qui soulevait d’autres questions : qui m’avait récupéré ? Pourquoi m’avoir amené ici ? Et surtout, où est-ce que j’étais ?

Faisant quelques pas maladroits (vraiment, depuis quand ma coordination était aussi bancale ?), j’ai regardé autour de moi pour observer la pièce, à la recherche d’information. Et le moins qu’on puisse dire, c’était que mon hôte, quel qu’il soit, était quelqu’un de fortuné qui appréciait manifestement le style renaissance. La chambre était spacieuse, avec un splendide tapis représentant le monde qui recouvrait l’espace central. Les murs étaient décorés de fresques magnifiques dévoilant l’espace : des planètes, des étoiles, des galaxies entières tracées par une main habile. Même les meubles massifs en cerisier étaient juste sublimes et démesurés : une armoire, des bibliothèques remplies d’ouvrages, une méridienne confortable et une petite table basse, un bureau impressionnant avec un fauteuil et un large miroir ovale qui…

Mon regard repassa brusquement sur le bureau. Ce n’était pas pour étudier les ouvrages, les bouteilles d’encre ou les plumes taillées à l’ancienne parfaitement rangées sur le côté… C’était plutôt pour regarder ce qui était posé en évidence dessus.

Un couteau encore taché de sang.

Sa simple vue me tétanisa. En un instant, tout me revint en mémoire : la ruelle, Dom et Elo, ma tentative de fuite, le couteau dans ma poitrine…

Mécaniquement, sans quitter des yeux le couteau ensanglanté, ma main se porta à ma poitrine. J’avais besoin de sentir les battements de mon cœur, de sentir la chair et mes muscles pour être certain que je n’étais pas mort.

Ma main toucha ma poitrine, et je sentis enfin les battements de mon cœur. Mais au lieu de me rassurer, ce geste m’affola encore plus. Car au lieu de rentrer en contact avec les muscles fermes de mon torse (oui bon, je n’étais pas un bulldozer non plus, mais j’avais quand même des muscles, hein !), mes doigts effleurèrent quelque chose de plus volumineux…

Quelque chose de plus doux.

Lentement, je baissais la tête. J’eus à peine le temps de remarquer que j’étais vêtu d’une simple chemise de nuit blanche ou que ma main et mon bras (qui m’avaient parus si légers plus tôt) étaient plus délicats et soignés que dans mes souvenirs. Mon regard fut immédiatement attiré vers mon torse. A mon grand soulagement, j’avais toujours une poitrine. A ma plus complète sidération, ce n’était pas la mienne.

C’était une poitrine, disons, généreuse… qu’on ne trouvait pas généralement sur les hommes.

Cette découverte me fit oublier tout le reste, même le couteau ensanglanté. Avec stupeur, je fis quelques pas en arrière, jetant des regards hagards autour de moi, comme si l’explication à cette situation se trouvait forcément écrite quelque part. Et c’est alors que mon regard tomba sur le grand miroir auquel je faisais maintenant face.

Derrière la surface du miroir, se trouvait une jeune femme. Elle avait la peau blanche, immaculée sans la moindre imperfection, des yeux d’un vert intense, et des cheveux blonds d’un doré éblouissant, aussi lisses que de la soie. C’était une jeune femme magnifique, dont les traits délicats m’étaient tout de même familiers… En fait, à bien y réfléchir, elle aurait pu passer pour ma sœur jumelle. C’est alors que je remarquai qu’elle était habillée d’une simple chemise de nuit comme moi, qui laissait voir ses pieds nus et ses jambes finement dessinées. Elle avait également la main sur sa poitrine, et m’observait avec le même air choqué que je devais sans doute arborer en ce moment même.

Une terrible idée commença à grandir de plus en plus dans ma tête. Lentement, je levais la main et je touchais mes lèvres. La fille dans le miroir fit de même. La réalité s’imposa alors à moi, tandis que je sentis la panique prendre le pas sur la stupeur dans mon esprit. Cette fille dans le miroir…

C’était moi !

A suivre...

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