ANNEXE #1

2 minutes de lecture

L'Asphodèle

(fleur Daffodil, également appelée poireau du diable)

Famille des Liliacées selon la classification Cronquist

Asphodèle est un doublet savant de l'ancien Français "affodil", lui-même issu du bas latin affodilus et repris par anglais moderne sous la forme "daffodil" d'où son appellation "fleur d'affodil". Attention cependant, fleurs d'asphodèle ou Pauvres filles de Sainte Claire ne désignent pas l'asphodele comme on pourrait le penser, mais le Narcisse (jonquille).


Description


Le feuillage des asphodèles se présente sous la forme d'une rosette de feuilles étroites et linéaires à l'extrémité pointue. De cette rosette, émerge une tige nue portant une hampe florale plus ou moins ramifiée selon les espèces. Les fleurs sont regroupées en grappes, fleurissant du bas vers le haut formées de six tépales – structure florale composée de sépales (internes) et de pétales (externes) – ayant la même forme et la même couleur : en général blanches avec une strie centrale rose ou brune. Ses fruits sont des capsules rondes, vertes ou brun-orange, ressemblant à des petites cerises.


Utilisation


Cette plante joue un rôle important en cuisine, en médecine, en magie, en mythologie et en poésie. Dans l'Antiquité, l'asphodèle était utilisé pour fleurir la tombe des morts, d'où la légende du pré de l'asphodèle, lieu des enfers dans la mythologie grecque. Cette plante y était consommée, les tiges assemblées en gerbes accompagnées de ses racines et de ses graines grillées, souvent accomodé de figues. Il s'agissait d'un plat raffiné.


Tubercules : riches en amidon et en glucides, cassants, jaunes et juteux à l'intérieur, ceux de l'espèce Albus et Ramosus était consommées au moins depuis l'antiquité gréco-romaine, cuits sous la cendre, et ce, jusqu'au XVIIIe siècle, pendant les disettes du Petit Age Glaciaire pour faire un pain de survie, certainement amer. Ainsi, on peut lire dans le dictionnaire d'agriculture de Rozier de 1885 :

"La racine de cette plante, bouillie, écrasée et lavé à plusieurs fois dans l'eau, pour lui enlever son âcreté naturelle, est employée à faire du pain qu'on dit passablement bon, lorsque cette fécule a été mélangée avec de la farine de blé ou d'orge et salée."

Les tubercules servaient également autrefois, à produire de la fécule et de la colle pour la cordonnerie et les reliures.


Rhizomes : les rhizomes étaient consommés pendant les disettes de la Première Guerre mondiale et plus récemment en Bosnie, sous forme de bouillie et de galettes.


Racines : il y a beaucoup d'indications médicinales diverses indiquant l'utilisation des racines dans le traitement des plaies, inflammations, brûlures et en tant qu'antidote dans le cadre d'une morsure de serpent.


Feuilles : en Calabre, les grandes feuilles sont utilisées pour emballer le fromage.


Fruits : comestibles crus ou cuits, ils ont un goût proche du petit-pois, en plus sucré.


Graines : condiment proche en goût de la graine de pavot, elles sont également consommables en farine ou en bouillie.

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