ANNEXE #2
La schizophrénie
La schizophrénie est une pathologie psychiatrique chronique complexe qui se traduit par une perception perturbée de la réalité, des manifestations productives comme des idées délirantes ou des hallucinations, et des manifestations passives comme un isolement social et relationnel.
Il y a 3 types de syptômes :
- Les symptômes productifs (ou positifs) comme les délires et les hallucinations,
- Les symptômes négatifs (ou déficitaires) comme l'isolement ou l'apathie et
- Les symptômes dissociatifs : difficultés à se concentrer, mémoriser, comprendre ou se faire comprendre, planifier des tâches simples.
Il existes plusieurs formes de schizophrénie, certaines très manifestes, d'autres beaucoup plus discrètes, mais toutes sont caractérisées par une perte de cohérence de la pensée et des comportements, ce qui peut donner des aspects de bizarrerie et d'imprevisibilité aux patients. Elles débutent à l'adolescence ou à l'âge adulte jeune (avant 30 ans) et évoluent sur un mode chronique avec une entrave aux capacités d'adaptation aux situations sociales.
La forme paranoïde en est la plus fréquente : elle se caractérise par la prédominance des hallucinations, des idées délirantes de persecution, la conviction d'être l'objet d'un complot ou d'une intrigue malveillante, la surestimation de soi (jusqu'au niveau astral) ou encore un sprit contestataire, revendicateur et belliqueux. Le traitement adapté à cette forme sera à base d'antipsychotiques.
La schizophrénie hébéphrénique, soit 20% des malades, débute tôt, au cours de l'adolescence, dont le syndrome dissociatif et le retrait sont au premier plan. Les éléments délirants sont souvent absents et les médicaments appliqués à faible doses. Leur language est incohérent, ils paraissent indifférents au monde extérieur malgré une forte anxiété : ces patients refusent le plus souvent les traitement et leur forme est la plus résistante aux thérapeutiques.
La forme héboïdophrénique associe la composante psychopatique (comportement antisocial avec impulsivité, troubles du comportement, risques de violence ) aux symptômes cognitifs et aux délires schizophréniques. Elle se rencontre fréquemment chez des personnes en rupture sociale dont le délire se manifeste par épisode.
Le trouble schizo-affectif ou schizophrénie dysthymique : dans les formes dystymiques, la maladie présente des signes de schizophrénie accompagnés de signes maniaques ou dépressifs. Ce trouble ressemble au trouble bipolaire mais s'en distingue par la présence d'idées délirantes ou d'hallucinations. Le pronostic de cette forme est plutôt bon si le patient reste constant dans l'administration de son traitement combinant anti-dépresseurs et neuroleptiques.
Et pour finir, la forme catatonique avec des symptômes corporels (raideurs, maintien d'attitudes,...) et un déficit cognitif (absence d'initiatives, indifférence affective, mutisme) qui entraînent souvent une marginalisation des malades qui en souffrent. Il peut répéter comme un écho les derniers mots qu'il entends ou imiter les gestes des personnes autour de lui. Le traitement de cette forme est difficile étant la forme la plus grave mais est rarement définitive.
Parentalité
Dans le cadre d'une grossesse, les patientes atteintes de schizophrénie présentent un risque accru de 40% de complications pendant la grossesse.
diabète gestationnel
hypertension artérielle
infections urinaires ou génitales
retards de croissance intra-utérin
Ces grossesses présentent également un risque supplémentaire de 20% de complications lors de l'accouchement avec d'avantage d'enfants morts-nés, d'interruptions médicales de grossessse ou de césariennes.
Les bébés survivants quant à eux sont d'avantages exposés aux complications néonatales que les autres, citons ainsi la prématurité, la petite taille de naissance ou le faible poids.
Question hérédité, la schizophrénie est un trouble récurrent dans certaines familles :
Avec un parent atteint : il y a 7% de chances que l'enfant le soit également contre 1% de manière ubiquitaire.
Dans le cas où les deux parents sont atteints, ce risque grimpe à environ 27%.
En dehors de l'hérédité, la schizophrénie peut également avoir des causes sociologiques et psychologiques, biologiques, toxicologiques, inflammatoire ou parasitaire. Les patients se verront ainsi pris en charge, afin d'appliquer divers traitement selon le type et la gravité de la schizophrénie, allant de l'internat - pour une réinsertion à la vie communautaire - et au soutien psychologique, à l'administration de traitements médicamenteux - comme les neuroleptiques et anti-dépresseurs - ou le traitement par électrochocs pour calmer les délires.
Il est important que les patients atteints de ce trouble, peu importe sa forme, suive scrupuleusement les indications de son médecins et ne prenne pas la décision d'arrêter la médicaiton de façon brutale. Il est également recommandé de consommer des doses élevées de vitamine B, de pratiquer régulièrement des exercices d'aérobie et de se tenir à l'écart de toute consommation de drogue.
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