Chapitre 33 :

12 minutes de lecture

Quasiment un mois passa et Laurène n’était pas encore sortie de la maison des Laurewce. Pire ! Elle n’avait pas revu l’espion étrange. Heureusement, les parents et grands-parents se montraient très chaleureux et gentils. Ce qui l’étonnait énormément. La jeune fille s’en venait même à demander si elle s’était trompée sur les ennemis… étaient-ils, gentils ? Même si la Liée resta la plupart du temps dans la chambre comme une parfaite adolescente en crise, elle tentait de se montrer aimable avec eux pour ne pas compliquer son séjour. Car pour elle, ce n’était qu’un séjour. Un jour, elle partirait. Du moins elle l’espérait…

Henry n’était pas mort ! La jeune fille avait été soulagée, ça faisait un poids en moins sur ses épaules. Mais le Dresseur se trouvait très mal au point. Il insistait pour que Laurène lui rende visite et ce fut donc le motif de la première sortie de l’adolescente. La jeune fille avait longtemps refusé, cependant elle ressentait le besoin de retrouver l’air. Elle ne tenta pas de s’enfuir, sachant pertinemment qu’Ignisaqua ne l’aiderait pas et que Luc la rattraperait. Elle le suivait donc jusqu’à leur infirmerie.

– Tu crois qu’on pourrait s’entraîner au combat après ? Je risque d’être très en colère donc…

– Oui. Tu fais trop peur en colère pour que je te laisse dans cet état devant les gens, surtout avec vos pouvoirs bizarres là ! Les gens vont penser que tu vas les tuer après.

– Je n’ai même pas tué Henry. Donc pourquoi je les tuerais eux ?

– Ce n’est pas moi qui crois ça.

L’adolescente aurait voulu lui demander ce que lui pensait, mais elle se ravisa. Leur relation commençait à s’améliorer un peu et elle ne comptait pas le braquer. Le Dresseur la laissa entrer et resta à faire le guet, dehors.

Laurène avança entre les lits puis repéra Henry. Laurène se rappela du jour où il était le seul à son chevet lorsqu’elle s’était réveillée de la chute. Elle serra les poing, cela aurait dû être Aaron, Lucas ou Clara. N’importe qui à part ce baltringue ! Ne sachant quoi dire, elle s’assit à ses côté en ignorant son regard. Elle comprenait maintenant son intérêt, pourquoi il la fixait tout le temps. Il n’était pas amoureux d’elle ! Elle était juste sa cible. Cela lui donnait envie de lui proposer d’être son punching-ball personnel ! Laurène estimait qu’il conviendrait très bien à la tâche qui en plus de cela, ne demandait pas trop d’efforts. Et en même temps ça lui faisait mal : elle ne valait rien, personne ne tenait à elle, personne ne l’aimait, en tout cas pas assez pour la libérer. Laurène songeait juste qu’elle se retrouvait seule, avec sa fragilité et aucune compétence à exploiter…

Elle fit l’effort de retourner à la réalité. Plus vite elle sortirait, mieux ça serait. Pour tout le monde.

– Bon… tu me veux quoi ?

– Je me disais que ça serait cool de voir une amie au réveil, déclara doucement Henry voulant la prendre par les sentiments.

– Mais tu es tous fou, ma parole ! s’exclama la Liée exaspérée. Je te plante et tu me considères toujours comme une amie ? Ah non ! Parce que moi quand j’ai appris que tu étais des leurs, que tu as mis en danger tout le campus, que tu avais livré Lucas aux tiens et que tu as entraîné ma torture qui a duré des mois, sache que tu es vite passé dans la catégorie d’ennemi.

– Laurène, je t’ai toujours considérée comme une amie. Quoi qu’il est pu se passer.

– La ferme sinon tu risque de m’énerver encore plus à débiter de telle connerie et je n’ai pas envie de perdre le contrôle du partage. Tout ce que tu dis et fais depuis que je te connais est une comédie. Un mensonge. Un leurre.

– Mais pas ça ! Certes, j’essayais de me rapprocher pour ma mission. Mais je t’apprécie beaucoup plus qu’une simple amie. Pour de vrai. J’ai été sincère de ce côté-là.

– Bah tu sais quoi ? cracha Laurène en détachant sa main qu’il avait prise. Contrairement à toi j’ai toujours été honnête. Je t’appréciais uniquement en tant qu’amis. Désormais, je te déteste.

L’adolescente s’éloigna, sentant qu’elle ne devait pas rester plus longtemps. Elle n’aurait plus le droit de sortir si elle finissait par inonder ou incendier l’infirmerie. Avant de franchir la porte, elle entendit :

– Tu disais ça d’Aaron aussi. Pourtant aujourd’hui vous êtes cul et chemise. Inséparable quasiment. Un tandem qui marque. Quand on pense à lui, on pense à toi et vice-versa.

Il y avait une nuance d’espoir dans la voix d’Henry. De l’espoir qui n’avait pas lieu d’être en toute logique pour Laurène. De l’espoir dont elle prendrait un plaisir et une grande satisfaction à détruire.

– C’est vrai, concéda la jeune fille. Mais contrairement à toi, Aaron est quelqu’un de bien. Il a une place particulière dans mon cœur que tu ne posséderas jamais. Que personne ne possédera jamis.

Sans un seul regard, elle partit en suivant Luc. Alors qu’ils traversaient le centre ville, les ennemis se mirent à paniquer. La Liée se retourna pour voir des flammes acheminer vers elle. Sans pression, elle forma le fameux cercle mie au mi feu qui avaient fait tomber son adversaire auparavant. La sphère s’allongea pour avaler les flammes. Laurène fut applaudie et sifflée par l’ensemble des ennemis présents pour observer ce spectacle. Luc y compris.

– À croire que tu ne connais que cette technique. Ton niveau doit être bien bas.

– J’adapte mon niveau en fonction de mon adversaire, Fournaise.

La fondatrice de la lignée de feu se rapprocha un peu plus d’elle pour l’intimider. Laurène l’avait déjà battu une fois, cependant cela ne l’empêcha pas de frémir. La dragonne restait impressionnante et Laurène savait qu’elle était insignifiante par rapport à elle.

– À cause de toi, je ne pouvais plus faire de flammes pendant quelques jours, fulmina Fournaise. Ce fut horrible !

– Alors estime toi heureuse que je n’ai pas refait ça. Quoique tu fasses, sache que je ne te laisserais jamais tout détruire sur ton passage. Je serai toujours là pour t’arrêter !

– Mais pour qui te prends-tu pour me parler comme cela ? Sale sorcière ! Comment oses-tu me parler de la sorte ? Je suis…

– Je sais qui tu es ! hurla Laurène qui devait se tordre le cou pour voir la dragonne. Tu es Fournaise, fondatrice de la lignée de feu ! Tu as attaqué mon campus, tu as essayé de tuer mes amis, et moi au passage. Je ne te dois aucun respect.

Cette réponse ne plut pas à la dragonne qui la balaya de sa queue. Laurène fit un vol plané avant de tomber durement sur le sol. Rageuse, elle projeta toute l’eau qu’elle put vers Fournaise. La dragonne s’éloigna promptement, crachant de loin du feu pour montrer son mécontentement.

– Je ne crois pas à ce que vous croyez, ni en ce que la société croit, assuma Laurène. Je suis juste une Liée tout simplement. Et je n’ai que faire de vos guerres de supériorité.

À croire que Laurène avait un certain ascendant sur la dragonne puisqu’elle s’en alla. La Liée n’écouta pas les murmures et poursuivit Luc qui s’éloignait de la population. Le ministère avait raison de s’inquiéter : les fondateurs des lignées collaboraient bien avec les ennemis ! Et ça c’était loin d’être une bonne nouvelle. Pas du tout même. Cachant sa peur, elle suivit Luc jusqu’à un champ. Il enleva sa veste pour se préparer mais il refusa la présence d’arme pour s’assurer qu’elle ne fasse pas un mauvais coup. Les poignards de Laurène lui manquaient beaucoup. Elle espérait qu’Aaron en prenne bien soin.

– Je ne me suis jamais battu comme ça, commenta le Dresseur en se mettant en positon.

– Comme quoi ?

– Bah hors formation. Au village, on est formé à se battre et à tuer. Donc on combat entre nous pour s’améliorer en plus des enseignements. Mais je n’avais pas d’amis, donc je ne m’entraînais pas avec quelqu’un. J’étais seul.

– Pourquoi ? demanda Laurène en le faisant tomber au sol.

Elle le plaqua de toutes ses forces pour l’empêcher de se relever. Luc cherchait une solution mais il ne la trouvait pas pour le moment.

– Parce qu’on ne me traite pas comme tout le monde. Les adultes ne me traitent pas comme tout le monde. Ils ne me traitaient pas comme tous les autres élèves.

Il fit basculer Laurène à terre mais cette dernière lui envoya son pied dans la figure puis elle lui attrapa ses poignets et les tordit.

– Au lieu de balancer ça comme ça, explique genre… y a des raisons non ?

– Je ne les connais pas toutes, avoua Luc en balançant ses jambes de toutes parts. La seule raison que je sais, je n’ai pas le droit de te le dire. Mais du coup, les adultes me formaient plus sévèrement, ils faisaient plus attention à moi, à mes résultats, à l’évolution de mes compétences. Donc forcément les autres étaient jaloux de cet intérêt que je suscitais malgré moi. Puis, après, y a un truc avec ma famille. Je ne sais pas quoi.

Laurène lui donna des coups de poings au torse. Il répliqua avec un coup en pleine tête. La réaction de la Liée fut sans appel : il tomba sur la tête et elle l’immobilisa sans aucune possibilité de reprendre l’ascendant.

– On a un peu près tous des passés familiaux plus ou moins compliqués, déclara-t-elle. Donc en quoi ça change ton traitement ?

– Mais waouh… Tu es de la DGSE où s’est comment en faite ?

– Faut pas me donner des informations si tu ne veux pas parler. Je suis connue pour en vouloir toujours plus.

Laurène libéra son emprise. Il se releva et prit sa gourde pour marquer une pause. La Liée regarda la forêt avec envie. Un jour elle partirait, lorsque cela sera le moment. Elle se reconcentra sur son garde qui la regardait.

– Je ne vais pas m’enfuir, t’inquiète. Ils ne te feront pas la peau. Tu me rattraperais si je partais et Ignisaqua n’est pas à proximité de toutes façons.

– Il est où ?

– Je ne le sais même pas. Vraiment ! ajouta Laurène en voyant la tête outrée de Luc. Je ne suis pas là pour le fliquer, il fait ce qu’il veut.

– Tu n’es même pas essouflée… tu as l’habitude ?

– Je passais mes journées à m’entraîner au campus, admit Laurène en s’installant à ses côtés. Avec Aaron… on aimait bien faire du zèle aussi, même si au début ce n’était pas agréable de passer du temps avec lui.

– Pourquoi ?

– On se détestait.

Pas tout à fait vrai, certes il y avait eu de grosses tensions, mais Laurène ne saurait plus dire si c’était vraiment de la haine qu’elle avait ressenti envers son ami. Peut-être était-ce plus compliqué qu’elle l’imaginait au final ! En tout cas, Luc parut surpris de l’apprendre.

– Bon sinon, ta famille ? insista Laurène.

– C’est pas ma famille.

– Attends quoi ? Tu m’as dit que c’était par rapport à ta famille.

– Ce n’est pas ma famille.

– Mais quand tu parles, développe ! S’écria Laurène en riant. Comment veux-tu que je comprenne ?!

– Ma famille n’est pas ma famille.

– Ah ! Ah… Quoi ? C’est-à-dire ? Ils te l’ont dit ? Et s’il-te-plaît mec, faut mieux expliquer dans la vie. Sinon personne va piger. Fais des phrases plus complètes que six mots.

– Non, ils ne me l’ont pas dit et je n’ai pas non plus la certitude. C’est juste que déjà, je ressemble très peu à mes parents, pareille pour mes grands-parents… J’ai toujours trouvé ça un peu bizarre. Plus jeune, ça me travaillait beaucoup, donc je tentais de glaner des informations, des possibles réponses. Un jour, j’ai surpris une discussion du Doyen. J’ai compris que ça parlait de moi, mais j’ai aussi compris une histoire d’adoption. Cela se trouve, je me faisais des films… de toute façon même si c’est vrai, je ne saurais jamais la vérité. Mais je reste persuadé qu’il y a un rapport.

Le silence restait la meilleure réponse. Laurène n’avait rien à dire. Elle ne le connaissait pas, elle ne connaissait rien d’ici. À la place, elle parcourait du doigt sa longue cicatrice du bras droit. Ils restèrent silencieux jusqu’à ce que deux dragons se posent devant eux. C’était deux dragon d’eaux énormes, d’une taille plus grande que la moyenne, un peu comme Fournaise. Ils se ressemblaient : ailes petites et arrondies, écailles lisses et queues courtes en forme de marteau. Un était bleu-vert, l’autre bleu-noir. Ils se dirigèrent vers les deux adolescents.

– C’est Corail et Saumure, les deux dragons fondateurs de la ligné d’eau.

Bien, en l’espace d’une journée elle rencontrait trois fondateurs des lignés. Ce n’était absolument pas rassurant ! Juste le fait qu’ils se montrent vraiment prouvaient qu’ils s’étaient réveillés. Vraiment tous réveillés.

– Où est Ignisaqua ? gronda Corail, le dragon bleu-vert.

– Pardon ?

– Nous aimerions parler à Ignisaqua.

– Je ne suis pas sa secrétaire. Je suis pratiquement sûre que c’est le job d’Aquaventus.

– Ne joue pas avec eux, conseilla Luc.

« Je fais quoi ? Ignisaqua ! »

Il ne répondit pas, ce qui força Laurène a insisté maintes et maintes fois, pas du tout sereine face à deux fondateurs des lignées. Certes elle avait battu Fournaise, mais deux autres dans son état, non. Pas possible actuellement. Laurène sentait la peur monter au fur et à mesure que son partenaire ne lui réponde pas.


« Allo ! La Terre appelle… »

« Dis leur que je les rencontrerai à côté de l’île de Guernesey. »

« Attends, tu as vu ton état ? Non. Il ne faut pas que tu y ailles. »

« Laurène… »

« Les hybrides sont puissants, tu es le plus puissant, mais là c’est des fondateurs ! »

« Laurène… »

« Et en plus personne ne sera là pour t’aider donc… »

« Laurène, obéis et c’est tout ! »


Le ton employé fit sursauter la jeune fille ce qui surprit Luc qui la regardait bizarrement. L’adolescente en avait marre de l’attitude de son dragon, de toutes ses stratégies. Quitte à passer par elle en plus, elle souhaitait pouvoir savoir ce qu’il trafiquait !


« Pardon. Je te promets de te donner des nouvelles de l’entrevue. Mais je dois les voir. »


– Il vous donne rendez-vous à l’île de Guernesey.

– Attends, tu viens de parler à Ignisaqua là ?! s’étonna le jeune Dresseur en regardant les alentours en quête du fameux et célèbre hybride.

– Luc, je suis une Liée. Je n’ai pas besoin qu’Ignisaqua soit en face de moi pour communiquer. J’ai un lien télépathique avec lui.

– Pendant cinq minutes j’ai cru que tu étais normale, marmonna Luc.

– Les Liés sont normaux, bouffon.

– Enflammer des gens, c’est normal ? Avoir une autre voix dans sa tête, c’est normal ? Non cela ne l’est pas. C’est toi la bouffonne !

– Tu es un ennemi, tu es juste ignorant c’est tout. Et idiot aussi.

– Cela suffit, on dirait des enfants en train de se chamailler, coupa Saumure, la dragonne bleu-noir. En tout cas, merci jeune Laurène pour cette transmission. Tu es beaucoup plus utile que l’on peut le penser, finalement.

– Je ne suis pas un objet, mais merci. Puis, vous savez, vous ne devriez pas être de leur côté, répondit l’adolescente avant qu’ils s’envolent.

– Nous n’avons pas encore décidé de quel côté nous nous battrons.

– Comment ça ? questionna Laurène surprise, persuadée que les fondateurs des lignées œuvraient avec les ennemis.

– Toi, plus que quiconque, dois savoir que l’avenir n’est jamais fixe.

Les dragons les quittèrent sur cette phrase qui emplit Laurène d’espoir. Les deux fondateurs se montraient pragmatiques, cependant ils laissaient entendre qu’ils pouvaient être enclins à la discussion. La Liée n’avait plus qu’à croiser les doigts afin qu’Ignisaqua soit convaincant.


« Tu me feras un compte rendu. N’est-ce pas ? »

« Bien sûr. »

« Fais attention à toi quand même. Tu n’es pas au top de ta forme et ils sont dangereux. »

« Ne t’en fais pas, cela se passera bien. J’ai un plan. »

« Et je suppose que tu ne vas pas me le dire ? », demanda sarcastiquement Laurène.

« S’il-te-plaît, essaye de comprendre ! »

« Comprendre quoi ? Il n’y a qu’une seule chose à comprendre ! Je suis juste un pion pour toi. Un pion que tu utilises, déplaces comme bon te semble. »

« Non. Non, ce n’est pas vrai. Tu es ma partenaire. Tu es mon égale. »

« Alors pourquoi ne me fais-tu pas confiance ? »


Laurène n’avait pas pensé qu’elle se sentirait triste en pensant à Ignisaqua. Son dragon lui apportait toujours du réconfort, de la compréhension, des conseils précieux. Elle ne comprenait pas comment cette rupture avait pu arriver.


« Je te fais confiance, Laurène. Vraiment. J’aurais pu choisir Clara, Lucas ou n’importe quelle autre personne. Je t’ai choisi toi. J’ai pleinement confiance en toi, d’accord ? Tu ne dois pas l’oublier. Jamais. »


Laurène fondit en larme, laissant Luc totalement médusé face à ce spectacle. La jeune fille ne savait plus comment gérer la situation avec son dragon, ce qu’elle devait faire ou ne pas faire, dire ou ne pas dire. L’adolescente se demandait comment Ignisaqua réussissait à garder son calme, comment ça ne semblait pas l’affecter.


« Ce n’est pas parce que je ne le montre pas que ça ne m’affecte pas, Laurène, assura ce dernier. Je comprends que tu veuilles savoir, c’est légitime. Un jour viendra, je pourrais t’exposer mon plan, et bien d’autres choses. Ce n’est juste pas le moment. »

« Quand est-ce-que ça le sera ? »

« Je ne sais pas ».


Laurène trouvait ça effrayant que dragon ne sache pas, lui, qui avait à sa disposition des informations que personne n’avait.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Starry Sky ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0