Chapitre 55 :
Aaron ouvrit les yeux. La chambre de Laurène était comme une deuxième chambre désormais. Il avait vite pris de la place dans l’armoire de la Liée pour poser ses affaires ainsi que dans la salle de bain. Si au début il avait eu peur de mal dormir, il n’avait au final pas eu de problème. La jeune fille respirait juste très fort, mais cela l’apaisait plus avant de s’endormir que de l’agacer. Sa respiration lui rappelait qu’elle était bien de retour, vivante.
Quand il se redressa, Laurène dormait encore, sa main accrochée à son t-shirt. Il renonça bien vite de se lever du lit et se rallongea. Il n’allait pas la réveiller juste parce qu’il voulait se réveiller un peu. Puis, cela l’inquiéterait de ne plus le voir dans le lit, elle qui se réveillait toujours avant lui habituellement. Il en profita pour la regarder.
Il aimait quand Laurène se reposait, sur son visage éveillé, il y avait toujours ne serait-ce qu’une nuance de préoccupation pour la prophétie. Alors que quand elle dormait, elle ne l’avait plus, un visage doux qui n’était plus aussi enfantin au début, mais qu’Aaron aimait. Laurène lâcha son t-shirt, baillant avant de papillonner des yeux. Puis elle se redressa en se rendant compte que son petit-ami était réveillé.
– Ça va ? s’enquit-elle.
– Pourquoi je n’irais pas ?
– Tu es tout pâle, remarqua Laurène.
La jeune fille hésita un instant mais l’état de son copain l’inquiétait suffisamment pour prendre sur elle. Au fil des jours, la jeune fille se forçait à lui prendre la main dans l’espoir d’effacer cette sensation de malaise, cependant elle le ressentait toujours. Néanmoins, elle s’efforça à porter sa main sur le front du jeune homme pour vérifier.
– Mais tu n’as pas l’air d’avoir de fièvre, pour le moment.
– Ne t’inquiète pas. J’ai juste une migraine accompagnée d’acouphène. C’est pas hyper agréable, mais ça va passer. Ce n’est pas la première fois que ça arrive.
– Viens, on va aller à l’infirmerie tu es peut-être malade, on est en automne c’est la période qui commence et…
– Lau, tu es mignonne à t’inquiéter mais c’est inutile. Je suis certain que ça va passer. Ne t’en fait pas pour ça.
– Si ta migraine ne passe pas je te traîne jusqu’à l’infirmerie, consentement ou non. Tu ne peux pas rester malade !
– Je ne suis pas malade ! rouspéta Aaron en lui lançant son oreiller en pleine figure.
Il sentait que c’était faux, mais il pouvait tenir sur ses jambes donc tout allait bien ! Laurène se rallongea avec l’oreiller en pleine face, puis l’enleva doucement avant de prendre une grande bouffer d’aire. Elle leva les bras pour faire signe qu’elle capitulait. Aaron était aussi têtu qu’elle, cela ne mènerait donc à rien d’insister. Alors qu’ils commencèrent à discuter tranquillement, la porte de la chambre s’ouvrit à la volée. Laurène jeta un livre proche d’elle sur son frère en lui hurlant dessus, ce qui fit bien rire Aaron avant que Laurène reprit son sérieux en voyant la tête de son frère. Laurène bondit de son lit pour le rejoindre.
– Lucas ! Dis-moi, qu’est-ce qui ne va pas ? Tu t’es disputé avec Clara ? Il y a un problème ? Lucas !
– Vous devez venir. Habillez-vous ! Tout le monde est réuni dans le quartier des adultes. On m’a dit de venir vous chercher.
– Que se passe-t-il ? demanda Laurène sans lâcher son frère.
– Je ne sais pas trop, c’est bien ça qui m’inquiète. Et c’est pour ça que vous devez vous magner !
Aaron et Laurène échangèrent un regard dubitatif alors que le jumeau quitta la pièce. Alors ils se dépêchèrent de s’habiller. Aaron peinait à s’imposer un rythme soutenu, il commençait vraiment à sentir qu’il tombait malade. Il se leva enfin mais chancela, heureusement, Laurène était là pour le soutenir.
– On va à l’infirmerie.
– Après, promit Aaron. Avec de la chance ça passera, je… juste ne me lâche pas s’il-te-plaît.
– Et après il me dit que tout va bien, grogna la jeune fille dans sa barbe.
Aaron ne commenta pas et ils se dirigèrent tous les deux vers le quartier des adultes. Il était encore tôt et peu de personnes se baladaient à l’extérieur. Clara et Lucas les attendaient à l’entrée alors que Valentine et Anna se trouvaient déjà à l’intérieur. Les deux adolescents furent tout de suite préoccupés par l’état d’Aaron même si ce dernier assurait qu’il n’y avait pas de problème. Cependant le regard de Laurène voulait tout dire et ils décidèrent de le tenir à l’œil.
Quand ils arrivèrent, la plupart des adultes entourait la table sans se prêter un seul regard. Le premier ministre avait même fait le déplacement donc Laurène comprit que ça devait être un sujet important. Cette dernière aida son petit-ami à s’asseoir alors que le Lié tentait de dissimuler son mal être. Personne n’était dupe !
– Que nous vaut cette honneur ? demanda fermement Laurène avant de prendre place au côté d’Anna.
Le premier ministre ne répondit pas de vive voix. A la place, il sortit une radio portable qu’il mit du temps à régler sur le bon signal. Il se servait des écouteurs pour être sûr qu’il n’y ait pas de grésillements lorsqu’il ferait écouter la ligne à tout le monde. Il releva un instant la tête quand il eut terminé.
– On a reçu un message des ennemis. J’espère que vous aurez vite un plan en tête car la situation s’aggrave.
– On ne peut pas savoir si la situation est si grave que vous le prétendez et réfléchir un plan si vous ne nous expliquez pas le problème, répliqua durement la Liée.
« Tu gères bien la situation. Il doit vraiment comprendre que ce n’est pas à eux de s’occuper de ça. Mais à nous. », affirma Ignisaqua à travers leur lien télépathique.
Ou était-ce la Mère ? La jeune fille n’avait pas essayer de rediscuter à nouveau à ce sujet. En réalité, elle passait plus son temps à ignorer son dragon qu’autre chose. Le premier ministre enleva ses écouteurs et ils purent tous écouter malgré la mauvaise qualité de la transcription.
– Vous avez perdu, annonça une voix qui était inconnue à Laurène.
Pour tout le monde sauf le premier ministre. Néanmoins, les autres qui entouraient la table ne s’en formalisaient pas.
– Nous possédons une longueur d’avance sur vous. Nous avons en notre possession la fille du Père. Vos amis ne reviendront jamais avec elle. Jamais.
Laurène baissa la tête en pensant que son amie et le voyant étaient sûrement morts à l’heure actuellement. Dans aucun scénario elle voyait Joyce survivre… puis elle n’était pas du genre à trahir ses proches, dans n’importe quelle situation. Jamais Laurène aurait pu s’imaginer avoir tort sur ce point-là. Elle estimait ses amis. Tous.
La jeune fille sécha les larmes qui s’étaient échappées et eut juste le temps d’apercevoir Clara et Aaron sortir en trombe de la salle. Aaron qui ne se sentait déjà pas bien ! La jeune fille bondit directement pour partir à sa poursuite, cependant Valentine lui attrapa la main et lui désigna Lucas de la tête. Ce dernier était absolument abattu. La souffrance et la culpabilité se lisaient dans ses yeux et Laurène sentit son cœur se déchirer. L’adolescente attrapa la main de son frère pour l’attirer à l’écart des autres.
– Nous avons besoin d’un plan, déclara sévèrement le premier ministre. Solide.
– Soyez un peu humain et permettez aux personnes ne se recueillir tranquillement, cracha la jeune fille. Je m’en occuperais moi-même en temps voulu. Pour le moment, vous deviez songer à trouver une manière d’annoncer aux parents de Joyce la mort de leur fille.
L’adolescente s’occupa d’éloigner son frère du quartier. Ils se posèrent sur un banc des tables extérieures. Lucas ne faisait aucun bruit, il restait comme hermétique à tout ce qui se passait au alentour.
– Lu’, ce n’est pas de ta faute…
– Évidemment que ça l’est ! s’époumona le jeune homme en daignant relever la tête vers sa jumelle. Évidemment que c’est de ma faute ! Mes choix ont eu des conséquences !
– Certainement, affirma douloureusement sa sœur. Mais ça ne signifie pas que Joyce est morte à cause de toi ! Ce n’est pas toi qui l’as tué, ce sont les ennemis et personne d’autres. Ton choix a peut-être poussé ce chemin de la prophétie, mais ça n’a pas été définitive. Joyce a dû faire des choix. Malheureusement, ça l’a peut-être entraîné à sa perte…
La voix de Laurène se brisa alors que son frère secouait frénétiquement la tête. La jeune fille ne pouvait qu’essayer de l’épauler du mieux qu’elle le pouvait, mais son esprit pensait aussi à Aaron. Aaron qui déjà fragile s’était enfuie elle ne savait où ! Et Clara…
– Si j’étais partie elle ne serait pas morte !
– Et tu le serais peut-être. Et si Clara s’était aussi en allée toute seule, elle le serait peut-être ! Lucas, écoute, je comprends que tu sois bouleversé, mais ce n’est pas de ta faute. C’est la prophétie… C’est la guerre…
Le jeune homme se mit à pleurer et Laurène le serra si fort dans ses bras. Elle détestait le voir dans ces états-là ! Tout ce qu’elle souhaitait, était de voir son frère heureux et épanoui, ses amis aussi !
– Prends le temps pour toi, conseilla la Liée. Mais surtout va voir Clara. Elle a besoin d’être rassurée, et tu es la meilleure personne pour l’aider.
Le jeune homme le savait bien, néanmoins il ne répondit pas. Il laissa sa sœur s’éloigner, dépité de ne pas pouvoir la rassurer elle aussi. Lucas avait senti toute l’angoisse de sa sœur, elle avait peur pour Aaron. Et lui-même s’inquiétait pour lui car son état ne lui disait rien qui vaille. Ce fut Luc qui l’accosta, il le prit par le bras. Le jeune Lié n’écoutait même pas les phrases marmonnés par son grand-frère qui l’entraîna doucement avec lui dans son quartier.
– Aaron ! appela Laurène qui enfonçait ses chaussures dans le sable.
L’adolescente avait commencé par chercher dans le sanctuaire et dans ses alentours mais ne l’avait pas trouvé. Elle avait pris son courage pour interpeler des élèves qu’elle ne connaissait pas afin de savoir s’il avait été aperçu… mais ce n’était pas le cas. Et même au bord de la mer, son petit-ami était toujours introuvable. De dépit, la jeune fille jeta une pierre au loin dans l’eau avant de s’accroupir, laissant échapper des larmes de stress. Laurène souffla : elle ne pouvait pas perdre ses nerfs. Aaron ne comptait pas sur elle mais elle connaissait son état et il avait besoin de quelqu’un. Il avait besoin d’elle.
« Derrière l’arène. Tu devrais te dépêcher ! », lui signala Ignisaqua.
« Comment ça ? Pourquoi ? »
La jeune fille n’eut pas le temps de répondre qu’elle observa une mare de personne qui revenait en courant de l’arène. Laurène fit un pas mais dut en reculer de deux à cause d’une violente bourrasque de vent. Lorsqu’elle redressa la tête elle se rendit compte que se n’était pas seulement la tempête qui effrayait les gens : une sorte de brouillard épais noir commençait à envelopper le campus. Une bourrasque de vent provenant de son côté droit projeta la jeune fille à terre.
– Monte, lui dit la Mère qui venait de se poser à ses côtés. Monte, je t’emmène là-bas.
– Qu’est-ce ? Une attaque ennemie ?
– Non, je ne crois pas. Ça ressemble à un partage dangereusement non contrôlé. Mais je ne peux l’affirmer. Je n’ai pas vu l’origine de ce désastre.
L’explication de la Mère paraissait logique. Aaron avait le partage du vent, ça expliquerait parfaitement cette tempête. Quant à ce voile noir… elle n’en avait aucune idée. Laurène croisait juste les doigts pour qu’il tienne ans ce brouillard et qu’il ne soit pas blessé.
Elle s’accrocha aux écailles d’Ignisaqua et s’installa sans scelle sur son dragon. Laurène préférait de toutes manières monter à cru. Une fois dans le brouillard, Laurène se mit à tousser directement. Elle se sentait déjà suffoquer et la Liée sentit l’angoisse la prendre au tripe ! Comment Aaron pouvait tenir ? Puis Laurène dut fermer les yeux, éblouis par une vive lumière qu’elle localisa l’origine au niveau de la pointe des ailes d’Ignisaqua. De la Mère plutôt.
– Sers-toi du partage ! rugit la dragonne. Tu peux rendre la lumière plus mobile que moi.
Laurène s’exécuta sans broncher. Elle se concentra afin de former une sphère de lumière dans ses mains qu’elle agrandit et projeta à un endroit. Les sphères bougeaient, cependant elle monopolisa toute sa concentration pour laisser une sphère tout près d’elle. La lumière rendait l’atmosphère à proximité beaucoup plus respirable.
La jeune fille scrutait le sol avec appréhension, en quête d’un corps qu’elle puisse trouver immobile. Pourtant, elle finit par apercevoir une silhouette. Elle projeta une sphère lumineuse en sa direction.
– Aaron ! s’écria-t-elle horrifiée.
Laurène s’était mise debout, prête à sauter le rejoindre alors qu’elle se trouvait à des dizaines de mètres en hauteur. Ignisaqua la rappela à l’ordre pour qu’elle ne se tut pas en sautant. La jeune fille appuya sa main contre son cœur qui lui faisait mal. La vision d’Aaron lui était insupportable ! Certes, il ne gisait pas inconscient au sol mais justement… droit comme un piquet, la tête relevée, de la fumée sombre s’échappait de sa bouche grande ouverte et de ses narines. Son corps convulsait parfois mais il ne semblait pas revenir à lui. Cette vision terrifia Laurène.
Dès qu’elle fut assez proche du sol, elle sauta d’Ignisaqua et courut jusqu’à Aaron. La jeune fille attrapa ses mains qu’elle tint fermement. Quelques jours avant, elle n’aurait pas pu les tenir de la sorte, et encore, elle sentait que les tenir plus longtemps la rendrait peut-être mal à l’aise. Néanmoins, Laurène ne les lâcha pas et se rapprocha du jeune homme.
– Aaron, l’appela-t-elle sa voix se brisant.
Elle glissa une main derrière sa tête pour la ramener dans l’axe. Les yeux du jeune homme étaient grands ouverts, mais il ne semblait pas présence. Laurène se concentra à répandre la lumière tout autour d’eux, sur Aaron.
– Aaron. Je suis là. Est-ce que tu m’entends ?
Bien évidemment, elle n’eut aucune réponse. Son copain semblait totalement parti. La jeune fille se mit sur la pointe des pieds pour l’embrasser malgré la fumée qui s’échappait entre ses lèvres. Un instant, le brouillard sembla se désépaissir.
– Aaron. Respire, lui intima Laurène, lui murmurant dans son oreille. Je suis là, tout va bien. Tout va bien.
Elle posa sa tête sur l’épaule du jeune homme. La jeune fille sentit les bras d’Aaron entourer sa taille pour l’emmener plus près de lui. La tempêta cessa doucement et le brouillard se dissipa lui aussi. Laurène entendait Aaron sangloter sur son épaule et elle caressa son dos délicatement.
– Ne me dis pas que c’est de ta faute.
– Mais ça l’est, murmura le jeune homme en se détachant. Bien-sûr que ça l’est. Je…
– A ce stade-là, partir à la recherche de la fille ne faisait pas partie de ta prophétie, sinon Joyce, Lucas et Clara n’en auraient pas eu une, le rassura doucement Laurène. On ne choisit rien. S’il-te-plaît, ne te mets pas ça sur la conscience. Ce poids ne t’appartient pas.
A qui appartenait-il ? Laurène aurait été ravie de le prendre pour soulager Aaron, Lucas et Clara. Elle aurait eu un nouveau fardeau sur les épaules, mais si c’était pour aider ses proches, jamais elle ne pourrait refuser.
– Comment on va faire ? murmura Aaron. Est-ce qu’on va y arriver ?
– Oui, oui, on va y arriver, murmura Laurène en le serrant si fort dans ses bras. Tant qu’on est ensemble, on va y arriver. Toi et moi. Je t’aime et je compte bien finir ma vie avec toi, alors on va s’en sortir vivant.
Aaron ne répondit pas. Soudain, Laurène sentit tous son poids sur elle. La jeune fille ne pouvait soutenir la masse de son compagnon alors elle s’écroula au sol, amortissant sa chute. L’adolescente s’extirpa un peu et posa la tête d’Aaron sur ses genoux. Il tremblait et son front était brûlant. Inconscient, il marmonnait des phrases incompréhensibles. Il délirait à cause de la fièvre.
– A l’aide ! hurla la jeune fille. A l’aide ! Aidez-moi !
Elle aurait dû insister pour le traîner à l’infirmerie malgré la réunion. Elle aurait dû ! Heureusement, des adultes partaient en repérage afin de savoir ce qui s’était passé. Sébastien Gomez en faisait partie et se précipita vers eux, examinant Aaron.
– Emmenez-le à l’infirmerie, ordonna-t-i.
Un homme baraqué prit le Lié dans ses bras et courut jusqu’à l’infirmerie. Laurène se leva déjà pour le rejoindre, cependant Sébastien la retint, lui assurant que ce n’était pas une bonne idée qu’elle reste collée à lui et qu’elle serait vite prévenue sur l’évolution de son état.
– Qu’est-ce qu’il a ? sanglota la jeune fille. Il… il allait très bien hier ! Il n’avait rien hier et il n’a même pas été blessé lors de notre entraînement !
– Laurène, commença doucement M. Gomez en plaçant sa main sur son épaule. L’état d’Aaron ne peut pas s’aggraver, je te le promets.
– Qu’est-ce qu’il a ? répéta l’adolescente en larme.
– Peu de personne sont liés à deux dragons. Le lien avait le deuxième peut faire un gros choc. Il ne va pas mourir mais il va avoir besoin de repos un petit moment. Mais ça va aller. Calme-toi, mets à plat tes émotions. Je te préviendrais quand il y aura des informations, d’accord ?
La jeune fille hocha doucement la tête. Sébastien Gomez prenait déjà la route pour l’infirmerie, cependant Laurène n’avait pas le cœur à le suivre. Si on ne lui donnait pas l’accès, ça ne servait à rien de forcer ou de les suivre. Alors elle s’effondra au sol, repliant ses genoux à sa poitrine et soupira. A défaut de se lamenter, elle se devait de trouver un plan.
– Je suis fatiguée, déclara-t-elle à la Mère qui venait de se poser à ses côtés quand les adultes furent partir. Dis-moi que tu as un plan ou que c’est un chemin de la prophétie où je ne sais quoi !
– Un plan est toujours un chemin de la prophétie et un chemin de la prophétie peut bifurquer à tout moment.
– Cesse de parler en charade et soit clair pour une fois.
– On prend un chemin de la prophétie. Ne t’en fais pas. Tu devrais te reposer, conseilla Ignisaqua.
Il s’envola dans les airs et à ce moment-là, Laurène regrettait de ne pas être montée sur son dos car elle se sentait trop las pour se relever et repartir. Elle plongea sa tête sur le visage. Elle voulait maîtriser les choses mais elle n’y parvenait pas !
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