Chapitre 71
L’adolescente se retourna, juste pour voir une silhouette sombre embrochée par une lance jetée initialement pour atteindre Laurène. L’individu masqué tenta tant bien que mal de tenir debout mais il perdit l’équilibre. Laurène le rattrapa de justesse et Ignisaqua les avança au bord de la falaise. Aaron et Luc aidèrent Laurène à glisser avec le corps blessé de l’individu masqué. Clara était allée directement chercher Anna pour plus de soutien.
Terramicus se posa avec eux et Lucas débarqua pour les couvrir. Évidemment qu’ils seraient des cibles, alors c’était à lui de les couvrir pendant qu’ils tentèrent de stopper l’hémorragie. Les mains tremblantes recouvertes de sang chaud qui durcissait peu à peu, Laurène cherchait dans ses lointains souvenirs de cours de survie, mais elle n’avait rien pour la soigner, et faire un garrot au ventre était impossible. Aaron aussi semblait parvenir à la même conclusion car son regard fixait l’infirmerie au loin. Seul un Soigneur pouvait les aider. L’autre individu aussi arrivait au même constat puisqu’il s’agenouilla à ses côtés en lui prenant la main.
– Ne me dit pas que c’est vraiment la fin cette fois…
– Je crains que si, mon ami, souffla le blessé avec une voix saccadée.
L’individu masqué ne répondit pas. Il soupira avant de descendre sa capuche et de retirer le masque qui cachait son visage. M. Gneiss, toujours présent avec le chef de l’organisation. Il avait un désespoir dans son regard, un tel chagrin !
– M. Gneiss, l’appela doucement Aaron.
Le jeune homme n’osa pas poser sa main sur l’épaule de son mentor. Il avait pourtant eu beaucoup de cours avec lui, pendant un petit moment il avait été formé intensément sur M. Gneiss et Mme. Amaro. Les deux Liés s’étaient focalisés sur lui…
– Vous avez fait preuve de courages les enfants, on est fier de vous, sachez-le, déclara-t-il avec un sourire triste.
Il y avait une larme qui dévala sur la joue. L’expérimenté Lié semblait sereine mais aussi bouleversé comme s’il venait de perdre quelqu’un d’important. Peut-être pas aussi important que Mme. Amaro, mais une personne cher à son cœur venait d’être mortellement blessée !
Laurène retira sa veste et y enleva ses armes pour former une meilleure surface pour la tête, elle rangea certain de ses couteaux dans ses chaussures et en glissa d’autres à son pantalon. La Liée souleva doucement la tête du blessé pour poser sa veste, elle baissa doucement la capuche ouvrant à des cheveux ramenés en un chignon. Laurène les mains ensanglantées retira doucement le masque qui dévoila un visage qui leur était très familier.
– Mme. Amaro, murmura Laurène ébahie sentant la présence d’Aaron au-dessus d’elle. Vous…
– Vous êtes faite passée pour morte ! s’exclama Aaron. Vous nous avez dupés ! s’écria-t-il à son ancien professeur.
– Ça fait très longtemps que l’on ne s’était pas vu en bonne et du forme avec ma vraie identité, déclara l’ancienne cheffe du conseille des Liés en regardant Laurène. Et tu n’es plus du tout la même que la première fois que je t’ai vu à la cérémonie d’apparentage. Tu as fait du chemin depuis que l’on s’est rencontrée. Au final je t’ai plus suivie de loin que de près.
– C’est sûr qu’on est loin du temps où vous n’étiez jamais contente parce que je ne contrôlais pas suffisamment le partage à votre goût.
– Je me débrouillais juste pour te pousser dans tes retranchements pour que tu puisses être capable de tout ce que tu fais aujourd’hui, pour que tout ceci puisse se finir bien pour vous et pour l’humanité. Je vous ai formé pour que vous soyez capable tous les deux… non, toussa-t-elle. Tous les trois. Et vous en êtes capables, je le vois.
– Paula ! s’étonna Luc en s’agenouillant au côté de Laurène. J’aurai dû me douter que c’était toi.
– Tu la connais ? s’étonnèrent les autres.
– Quand je t’ai dit que plus jeune, il y avait quelqu’un pour me protéger, qui m’a soutenu. C’était de Paula que je parlais, mais dès qu’elle revenait de mission elle arrangeait ma situation. Mais personne ne savait qu’elle était Liée, pas même moi. Mais je ne comprends pas… comment as-tu connu ma mère ?
– Pourquoi vous avez collaboré avec les ennemis ? poursuivit Aaron.
– Je n’ai pas collaboré avec eux. Je viens du même village que Luc, j’ai grandi là-bas avant qu’ils m’envoient sans savoir que ce serait plus bénéfique pour moi que pour eux.
– Vous veniez des ennemis ?
– Oui. J’ai grandi avec eux. Luc, toussa-t-elle à nouveau alors qu’il lui serra la main. J’ai rencontré ta mère je n’avais même pas encore un âge à deux chiffres.
– Attends, tu n’étais qu’une petite fille lorsque tu as fait la promesse à ma mère de me protéger, et tu l’as quand même fait ? Demanda-t-il la voix tremblante.
Luc pleurait déjà. Paula avait été sa plus grande amie, son pilier le plus solide. Il ne savait même pas que selon le gouvernement elle était morte ! Il pensait qu’elle remplissait encore une quelconque mission… quoi que les aider devait sûrement en être une pour elle.
– Je ne pense pas que je t’ai protégé comme elle le voulait ou autant qu’elle le voulait, mais j’ai fait de mon mieux.
– Tu m’as protégé comme personne. Personne n’aurait pu mieux me protéger que toi ! assura-t-il en embrassant sa main. C’est grâce à toi que j’ai pu m’en sortir !
La femme aurait voulu secouer la tête mais elle en était incapable. Elle ne parvenait presque plus à respirer. Paula se contenta d’attraper d’une main tremblante celle de Luc pour la serrer et M. Gneiss saisit l’autre.
– Mon rôle dans la prophétie était de vous guider vers le meilleur chemin et de vous apprendre le meilleur. J’espère avoir pu remplir ses tâches le mieux possible.
– Vous avez rempli cette tâche mieux que quiconque, assura doucement Laurène.
– Qu’est-ce qu’on a ? cria Anna, ses vêtements verts tâchés de sang et de morceaux donc Laurène ne souhaitait pas savoir la provenance.
La rouquine sauta de Doubiscia, suivie de Valentine qui l’escortait. Malgré sa surprise, la rouquine se mit au travail immédiatement avant de les regarder, dépitée. Cela aurait dû être un Soigneur qualifié qui devrait s’occuper de ce cas, Anna n’avait pas les armes, pas le savoir, pas les connaissances. La Soigneuse porta le talkie-walkie près de sa bouche.
– Il faut la transporter, ça nécessite une opération, annonça l’adolescente en faisant signe, bien que trop petite pour être très bien vu, c’est Valentine qui s’en chargea.
– Laissez tomber les filles, annonça M. Gneiss sous le regard accablé des trois élus. C’est terminé pour Paula. Je vais la ramener aux autres.
Laurène ferma les yeux de la jeune femme alors que Luc sécha ses larmes, la main de la défunte appuyée contre sa joue. Ce dernier se sentait profondément triste de voir sa première amie qui était longtemps restée l’unique, partir aussi tragiquement. Il prit la main ensanglantée de Laurène, sachant très bien qu’elle se sentait coupable. Mais à cet instant, le regard de la jeune fille lui faisait peur, car il y avait tellement de colère dans ses yeux qu’elle aurait pu fusiller littéralement quelqu’un. Luc aussi était très en colère, contre son propre dragon même ! Cela l’agaçait de voir mourir des gens qui ne le méritaient pas. Mais au final, qui étaient-ils pour décider si des personnes méritaient de mourir ?
Le trio suivit les autres pour retourner de leur côté. Aquaventus accompagna Luc pendant qu’Aaron retournait sur le Père. Anna se blottissait contre Valentine, M. Gneiss ouvrant le cortège. Laurène regardait partout autour d’elle, après avoir jeté brièvement un regard au sol, elle avait constaté que Fournaise et l’Imposteur ne s’y trouvaient pas et cela l’inquiétait énormément. Les deux dragons étaient prêts à tout. Absolument à tout. Ils survolèrent le champ de bataille et l’adolescente fit de son mieux pour aider les personnes en perdition à terre grâce à des boules de flammes ou des sphères d’eaux. Tout le monde était en sang, des dragons en l’air tombaient soudainement signe que leurs humains avaient été tués, des flammes parcouraient quelques mètres alors que certains personnes ressemblaient à des torches enflammées. Le sol en prenait aussi pour son grade tout craquelé, parfois même séparé carrément. Le chaos total. Laurène tentait de voir s’il y avait son père ou celui de Clara mais ils devaient être proches de sa mère pour garder un œil sur elle et la protéger hypothétiquement d’une attaque ennemie sur Soigneur.
– Aaron attention ! s’écria Luc qui avait la tête tournée.
La lame de feu heurta de plein fouet la fille du Père et s’enfonça jusqu’à dépasser de l’autre côté, totalement coupée en deux. Aaron releva la tête et regarda Fournaise ravie de ce qu’elle venait de faire, mais le jeune homme ne pouvait rien faire, ni bouger, ni parler, ni penser à prendre la main que Laurène lui tendait pour qu’il ne tombe pas. Il n’avait plus rien en lui.
L’adolescente parvint à l’attraper et à le hisser à ses côtés, elle lui parla mais sa voix était lointaine. Aaron avait mal, une douleur vive qui ne s’arrêtait pas, partout dans son corps, dans sa tête et une sensation de vide immense, comme si un morceau de lui-même lui avait été arraché. Il ne répondait plus. Il restait hermétique dans sa douleur sans même ressentir toute la panique de sa copine qu’il aurait ressenti habituellement. Aaron ne pensait plus à rien.
Fournaise fonçait droit sur eux cependant l’adolescente de sa sphère d’eau et de feu la calma pendant un long moment et l’envoya valser dans la mer. Elle ne voyait pas l’Imposteur mais ce n’était pas le problème pour le moment, elle demanda à Ignisaqua d’accélérer la cadence pour se poser près du camp extérieur que les Soigneurs avaient levé. Laurène descendit d’Ignisaqua et fit descendre Aaron. Il ne parlait pas, des larmes sur les joues, les yeux dans le vide, lorsque Laurène le lâcha il s’écroula assis au sol.
Laurène désespérée, appela le père de Clara en espérant qu’il vienne mais elle ne savait pas de tout où il se trouvait. Aaron avait mal, trop mal, sa douleur envoyait sa conscience en dernier plan, il ne parvenait pas à s’ouvrir à des pensées rationnelles, à contrôler son corps, à se calmer. La douleur était insupportable et il avait l’impression d’avoir un trou dans le corps, du vide. Il aurait voulu entendre sa copine le rassurer, il aurait voulu sentir la main de M. Gomez dans son dos. Il aurait voulu ressentir à nouveau la présence de sa dragonne !
– Laurène ! s’écria Lucas. Qu’est-ce qu’on peut faire pour l’aider ? Il n’est pas bien là.
Aaron devenait de plus en plus pâle, son regard était fixe et ne bougeait pas. Le jeune Lié lui prit la main mais il ne la ferma pas sur la sienne.
– Je sais, répondit l’adolescente sa voix qui se brisa vers la fin. Je sais… je sais… je… je… Clara essaye peut-être de trouver ton père et ma mère, elle est Soigneuse, peut-être qu’il a quelque chose à faire pour soulager et… je sais pas.
Alors que Clara et Lucas partirent à la recherche de leurs parents, Laurène explosa en larmes en sachant qu’ils étaient assez loin. Aaron ne pouvait quand même pas l’abandonner maintenant ! La Liée se mit à le secouer à l’appeler graduellement mais rien n’y faisait.
– Laurène calme-toi, ça va aller, la rassura Luc. Il faut que tu te reprennes, Aaron ira bien dans quelques minutes, c’est juste l’effet du choc c’est archi violent. Rappelle-toi Dylan, regarde il est juste là-bas et il répond à peine à Damien ! La fin du lien est un choc, sûrement encore plus violent pour vous Liés qui êtes intimement liés à vos dragons.
Laurène hocha la tête contre le torse de son frère. Elle se détacha et prit la main d’Aaron qui gémissait comme s’il était au bord de la mort. M. Gomez arriva en courant avec le père de la jeune fille. Le père de Clara s’agenouilla inquiet, il appela Aaron, lui encadra le visage de ses mains mais rien n’y faisait, le choc était trop profond pour que le jeune homme réponde immédiatement. Luc expliqua calmement ce qui s’était passé, Nicolas se mordilla la lèvre, cela lui rappelait de très mauvais souvenirs. La mort de son dragon avait précipité son départ. La souffrance suite au lien briser résonnait encore dans ses entrailles même aujourd’hui ! Il n’avait jamais plus été le même depuis et il s’inquiétait pour Aaron. S’il changeait radicalement… est-ce que Laurène ne le reconnaîtrait plus ? Se retrouverait-elle blessée si jamais il n’était plus le même ?
– Il n’y a pas grand-chose à faire, il faut attendre que la crise passe, annonça douloureusement Nicolas. Au vu de la situation, j’ose espérer que sa conscience soit en accord avec le fait de revenir. Il était lié avec le Père donc forcément c’est plus dur, mais pas depuis longtemps et c’est une bonne chose. Il devrait s’en remettre plus vite !
– Mais on a besoin de lui, souffla Luc contrarié. Si un de nous n’est plus là, comment on pourrait sauver le monde ?
– Ça ira, tenta Laurène nerveuse, peu convaincue elle-même. Il le faut. Aaron va revenir, il sait ce qu’il fait. On ne doit pas commencer à stresser.
– Tu es en train de stresser.
– Est-ce vraiment étonnant ?
Luc était inquiet pour elle et pour la situation mais il ne pouvait rien faire. Lucas les appela à l’aide et la mère de Laurène lui confia un talkie-walkie pour qu’elle puisse contacter sa fille si jamais la situation évoluait. Laurène réprima sa réticence de laisser Aaron, elle devait l’aider.
Ils restèrent tous au sol pour aider les autres face à certains.
Luc guettait l’Imposteur et Fournaise mais ils semblaient être repartis et cela l’inquiétait car il ne pouvait pas prévoir ce qu’ils manigançaient. Le jeune homme trancha la gorge d’un ennemi qui attaquait Lucas alors que Laurène enflamma celui qui allait lui enfoncer un couteau en plein cœur. Le sol était tout aussi risqué que les airs. Clara veillait sur Laurène en jetant des coups d’œil à son père qui restait avec Aaron. La Dresseuse avait laissé son arc de côté, qui lui portait trop préjudice au sol, même si elle le regrettait. Laurène était las de combattre, son bras gauche saignait, son genou droit la lançait et elle voyait bien que ses amis faiblissaient eux aussi. Fournaise et l’Imposteur fuyaient pour les achever. La jeune Liée avait l’impression de perdre. Littéralement.
Soudain elle entendit des cris et aperçut des flammes qui allaient tout raser, y compris les ennemis : Fournaise était passée à l’attaque. Les traits de Laurène se crispèrent avec la concentration afin de balancer tout l’eau possible avant que les flammes atteignent les personnes, elle aurait bien eu besoin de l’aide d’Aaron, cela n’aurait pas été de trop, heureusement ce fut les dragons d’eaux qui lui vinrent en aide. Tous les dragons d’eau se rassemblèrent au-dessus de campus afin de cracher de l’eau.
– Laurène aide moi ! s’écria Clara paniquée qui attrapait Lucas pour l’aider à tenir debout.
Sauf que la jeune fille ne pouvait pas lâcher ses efforts avec le partage alors que Fournaise ne s’arrêtait pas de cracher du feu, bien que gêné par Brasier qui tentait de la détourner. L’adolescente cria à Luc de donner le talkie-walkie à Clara. Ce dernier assomma un assaillant qui attaquait Laurène et appela Valentine pour couvrir l’adolescente car il ne pouvait pas. Il chercha Anna du regard mais la rouquine s’occupait déjà d’un autre blessé, tous les Soigneurs étaient vraiment débordés. Il chopa le talkie-walkie et s’agenouilla près de Lucas. Tout ce qu’il entendit au début fut des hurlements et Luc identifia la voix d’Aaron. Le Dresseur grimaça n’imaginant même la douleur que son ami devait ressentir. Il sentit les cris s’éloigner.
– Christine ! Christine tu m’entends ? demanda Luc en criant.
– Luc ! Désolé mais l’état d’Aaron se dégrade. Je ne sais pas s’il pourra revennir.
– Putain, jura Luc en prenant la main de Lucas. Tant pis, mais tu dois m’aider. Lucas est blessé à la jambe, je ne sais pas trop si c’est très grave, ça saigne quand même pas mal.
– Tu dois faire un garrots, ordonna calmement Christine même si son cœur battait à tout rompre de savoir son fils mal au point. Cette technique va arrêter la circulation sanguine le temps qu’un Soigneur s’occupe de lui. Je vais essayer de me rendre disponible.
Luc marmonna et tendit le talkie-walkie à Clara pour couvrir Valentine, blessée légèrement aux bras. Laurène était à découvert et il devait la protéger sinon tout le monde allait brûler, elle y comprit et ce n’était pas possible. Valentine se plaça de l’autre côté, son sabre devant elle, gardant un œil sur Anna qui courait vers Lucas catastrophée. La rouquine se mordilla la lèvre en jurant qu’en tant qu’étudiante elle ne pouvait que stabiliser son état. Clara fébrile restait auprès de Lucas mais devait supprimer les personnes qui s’approchaient de trop près. Les rôles s’inversaient et la jeune fille n’aimait pas le voir en danger. Alors qu’elle vit la lame s’approchait trop près d’elle, l’homme tomba un poignard logé dans le coup. Nicolas hocha la tête, allant au secours de ses enfants.
– Papa, maman est encore avec Aaron ? s’inquiéta Lucas cachant a douleur dans sa voix.
– La rupture du lien a été plus violente qu’on ne le pensait ! Il a perdu connaissance, elle surveille son pouls !
– Mince, souffla Clara qui ne passa pas loin des flammes de Fournaise avant que Laurène l’asperge d’eau in extremis. Au pire moment ! Au pire moment !
– Il faut garder notre calme. Rien n’est perdu, vous le savez bien mieux que moi, répondit Nicolas.
Laurène ne les écoutait même pas, la fatigue montait de plus en plus en elle. Son énergie s’épuisait dans le partage, elle en puisait via Ignisaqua, cependant elle n’y arrivait plus. Ses muscles lui faisaient mal, elle avait chaud, elle était tendue. Personne ne pouvait l’aider à part les dragons, et ils faisaient de leur mieux. Mais Aaron ne pouvait pas l’aider, il avait sombré, Mme. Amaro non plus, elle était morte. On lui avait tellement demandé de prouver de quoi elle était capable, elle l’avait prouvé plusieurs fois même, et elle devait prouver toujours plus, pousser toujours plus, mais elle avait du mal. Mais lorsqu’elle vit le sabre d’un ennemi s’enfoncer dans le ventre de son père, elle lâcha tous ses efforts en criant, les larmes aux yeux.
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