PIERRE DES ANCIENS *** I ***
PIROS – SALLE DE VISIOCONFÉRENCE
La lecture de la prophétie se poursuivait. Saranthia était sur le point d'entamer le chapitre deux, intitulé porteuse de l'Œil. Elle ignorait que, dans un coin de la pièce, deux personnes mijotaient un plan en catimini. Slikof se pencha discrètement vers Brizbi, cachant ses lèvres de sa main.
— Si je file, vous me suivez ? murmura-t-il.
Il se redressa en continuant de la fixer. Celle-ci, ravie de la proposition, lui lança un sourire approbateur. Une évasion semblait se dessiner pour ces futurs frondeurs du dimanche, tandis que Saranthia continuait méthodiquement son analyse de la prophétie.
— Il y a des annotations un peu partout sur la première page. Je reconnais l'écriture de mes parents, annonça-t-elle.
— Que dit le chapitre ? interrogea Tamy.
— Il explique qui peut porter l'Œil, ou du moins, les conditions nécessaires.
La Régente plissa les yeux, cherchant à se concentrer avant de lire à voix haute.
— Seule la protégée d’une lignée pure, fille d’un Sang Rouge, pourra en porter la marque.
— La protégée ? s’étonna Milo, les yeux plissés.
— Il y a une note à ce sujet, ajouta Saranthia. C'est Tyra, ma mère, qui l'a écrite : « Protégée : personne qui n'a que peu d'ennemis, grâce à sa bienveillance ou par l’amour de son peuple et ses actions bienfaitrices. »
— En d'autres termes, quelqu'un qui n'a pas beaucoup de risques de devenir une cible, reformula Sylice d'un ton monotone.
Milo ne fut pas convaincu par le terme « protégée » et décida d'en débattre.
— Désolé, mais en quoi une princesse n'est-elle pas une cible ? Du fait de son statut, elle le sera forcément un jour ou l'autre.
— J'ai toujours eu une garde rapprochée plus importante que mes parents. Ils en étaient conscients, expliqua Saranthia.
— Et en grandissant bien à l'abri dans un château, on pourrait dire que la future porteuse a été soigneusement préservée du monde extérieur, renchérit Zorth, l'index levé.
— Comme dans une bulle, sous le regard de ceux qui savaient…, souffla Lilas d'un ton chargé de reproches.
Saranthia remarqua le ton d’objurgation employé par sa cousine, mais choisit de ne pas répondre, continuant sa lecture.
— Il est écrit que les deux porteuses doivent être liées par le sang. Sinon, l'Éveil ne se produira pas.
— Est-ce que l’Éveil, c’est ce que nous avons ressenti en approchant de Kapu ? fit remarquer la princesse.
— Peut-être bien que ce fut plutôt ce qui advint sur les Askyrs, suggéra Zorth.
Tout le monde semblait perplexe quant au sens du mot. Chacun y allait de sa propre interprétation. Sylice relança la discussion.
— La vraie question est : où se trouve l’autre Œil et qui en est la porteuse ?
C’était un point crucial et personne ne possédait ces deux informations pour l’instant.
— Attendez, avant de vous poser autant de questions, il y a d'autres éléments importants, s’agaça la Régente.
Saranthia était perturbée par les interruptions incessantes qui l’empêchaient de saisir l’essence des mots. Zorth, qui lisait en elle comme dans un livre ouvert, lui rendit la parole pour qu’elle ne finisse pas par se braquer définitivement.
— On vous écoute, Régente.
— Il est dit que l’Œil fusionne avec sa porteuse lorsque celle-ci est prête.
— Prête à quoi ? s’étonna Milo.
— Ou pour quoi ? renchérit Sylice.
D’un geste de la main, Saranthia leur intima de se taire et poursuivit.
— La porteuse ne le deviendra que par la main de l’ancienne.
— Tel un héritage ? supposa Zorth, s’adressant à Lilas.
— Oui, on dirait bien. Une sorte de transmission…
La Régente parcourut rapidement le reste du chapitre sans relever d'autres éléments notables. Elle arriva à une sous-partie concernant le Regard et s'arrêta sur une phrase familière qu'elle marmonna discrètement.
— À travers l’Œil s’en vient le chemin…
— Ce sont les paroles de l'Oracle ! s'exclama Zorth qui l'avait entendue. Elles ont pris sens lorsque la relique nous a montré Kapu sur les Askyrs.
— Oui, une véritable carte intergalactique, ajouta Milo, fasciné par ces mystères.
— Attendez la suite : au travers du Regard, s’en vient le divergent.
Houda, qui avait suivi la conversation en retrait, intervint.
— Comme les univers divergents. Une vieille théorie scientifique reléguée au placard, jugée plus proche de la science-fiction que de la réalité.
— Nous serions friands d’une explication, l'encouragea Zorth.
Houda, désinvolte, bras croisés contre le mur, avança de quelques pas. Elle réfléchit un instant avant de parler de manière simple et accessible à tous.
— La théorie suppose l’existence de deux univers indissociables, coexistant mais divergents. Une sorte d’univers parallèle, similaire au nôtre. Ce n’est qu’une ébauche, développée dans un livre de trois mille cinq cents pages.
— Donc, le Regard permettrait d’accéder à un autre univers ? s’émerveilla Milo, avide d’aventure.
— C’est fantaisiste, s’amusa Tamy.
Agacée, Houda la remit à sa place.
— Il y a deux mille ans, l’existence d’autres humains sur d’autres planètes relevait aussi de la fantaisie. Aujourd’hui, c’est une réalité.
Tamy ne s'offusqua pas, se contentant de soutenir son regard avec un sourire curieux.
— Le chapitre deux se termine là-dessus, conclu la Régente.
Un silence empreint de déception laissa l'équipage suspendu dans l'attente du prochain chapitre.
GOLTON II - DANS LES TRESFONDS
Le silence de l'attente dans le Piros céda la place à la réalité impitoyable du terrain. Dans le froid glacial des tréfonds de Golton II, chaque mur lézardé et dévoré par une mousse nauséabonde résonnait d’une promesse de danger imminent. Ils avançaient à la lueur des flammes accrochées le long des abysses, déterminés, mais sans aucune certitude. Tout en progressant dans ces sinistres corridors, Kybop prit conscience de l'identité incroyable des deux nouvelles personnes qui les accompagnaient. Mais aucun d'entre eux n'osa poser la moindre question, bien trop préoccupés par leur survie. Trouver un accès dans cet immense labyrinthe souterrain s’avérait terriblement compliqué. Finalement, Fyguie les arrêta en pleine exploration.
— Attendez... Réfléchissons. On ne peut pas continuer de courir dans tous les sens. On s’épuise inutilement.
— Tu proposes quoi ? répliqua Katany, un brin sarcastique.
— Ce que je viens de dire : réfléchir !
Dozik en profita pour s’appuyer contre le mur, reprendre son souffle et lâcher une petite plaisanterie destinée à alléger la tension.
— Le premier qui dit "on se sépare", j’le tue, ok ?
Kylburt esquissa un sourire discret. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il avait l’étrange sensation de s’attacher à lui, comme on s’attache à un animal errant, affamé, réclamant quelques miettes pour survivre. Fyguie, lui, resta sérieux, conscient que cet endroit semblait conçu pour les emprisonner à jamais. L’urgence de trouver une sortie devenait oppressante.
— Vous n’avez pas remarqué quelque chose depuis qu’on est ici ? demanda-t-il.
— Tu veux dire, à part ces couloirs sans fin qui foutent la trouille ? répliqua le jeune Ristoc.
Fyguie lui lança un regard glacial qui aurait pu le foudroyer sur place. Un visage menaçant que Kybop ne lui connaissait pas. Tout le monde s’observa alors, cherchant désespérément une indication quelconque... Mais rien. Hyldon, prenant un air désolé, finit par avouer :
— Nous sommes enfermés ici depuis si longtemps... Je ne peux pas vraiment vous aider.
— Ce n’est pas grave. On va trouver une solution, rassura Kybop.
— Et en plus, on est trempés, on se les gèle avec ce petit courant d’air glacé, râla Katany comme une enfant gâtée.
— Tu veux qu’on parle de ta coiffure aussi ? plaisanta Dozik.
— Oh, ça va Dozik ! J’ai le droit de me plaindre, non ?
Les chamailleries entre le frère et la sœur agaçaient tout le monde, sauf Kylburt, qui semblait y prendre goût. Mais soudain, les paroles de Katany firent écho dans l’esprit de son frère.
— Attends, tu as dit quoi, Kat ? s’exclama-t-il.
— Comment ça, j’ai dit quoi ?
— Qu’est-ce que tu as dit qui était désagréable ? insista-t-il.
— Le courant d’air !
— Exactement ! Le courant d’air ! s’écria-t-il, les yeux exorbités comme un savant fou.
Personne ne comprenait encore ce qui l’excitait tant, mais tous le regardèrent s’agiter.
— Réfléchissez ! Les torches ! Elles vacillent à cause du courant d’air. L’air vient de l’extérieur ! Si on suit la direction inverse de celle vers laquelle elles se penchent, on devrait trouver une sortie !
Kybop ne savait pas pourquoi, mais une immense fierté l’envahit en le voyant expliquer tout cela. Elle se tourna alors vers leurs deux nouveaux compagnons.
— C’est mon frère, dit-elle, le sourire aux lèvres.
GOLTON II - AU-DESSUS DU GOUFFRE
Lozy et Tiger, qui les suivaient de près, s’avancèrent au-dessus du gouffre pour observer ce qui se trouvait en contrebas. Ils réalisèrent rapidement qu’ils n’étaient plus dans l’eau. Lozy sourit en secouant la tête.
— Ils sont vraiment débiles... Ils sont tous tombés dans l'trou...
Ils éclatèrent de rire, faisant résonner leur voix maléfique dans les bois déjà bien sinistres de cette planète. Tiger, qui connaissait bien le terrain, scruta les abîmes sous ses pieds.
— C'est le gouffre qui donne accès aux cellules, précisa-t-il.
— Tu crois qu'ils sont ici pour libérer quelqu'un ?
— Je ne sais pas. Mais les cellules mènent directement à la salle de la pierre des Anciens. Le fief de Fiora.
— Là, ça devient intéressant... Allons-y.
Les deux acolytes se dirigèrent alors vers ce lieu qui pourrait bien devenir le théâtre d'une rencontre entre deux ennemis jurés.
GOLTON II - SALLE DE LA PIERRE DES ANCIENS
Fiora et Drike ruminaient le déroulement des événements et fulminaient contre leurs échecs successifs. Se sentir en position de faiblesse leur était tout simplement insupportable. Fiora, qui se mordillait nerveusement le bout de ses doigts, finit par briser le silence.
— Est-ce que tu as des nouvelles de leur vaisseau ? demanda-t-elle d'une voix tendue.
— Non, répondit Drike. Mais nous avons des éclaireurs sur Kapu qui surveilleront leurs moindres faits et gestes s’ils y posent un orteil.
Fiora s'assit, s'attaquant de plus belle à son index. Quelque chose de plus profond la rongeait. Ses traits, habituellement durs, étaient marqués par une vulnérabilité inhabituelle.
— Je ne sais pas ce qu'il se passe, avoua-t-elle. J'ai un mauvais pressentiment...
Drike tenta de la rassurer, mais sa voix manquait de conviction.
— Que voulez-vous qu'il se passe ? Ils ne trouveront rien sur Kapu. Vous le savez très bien.
— Oui... Je sais, murmura Fiora. Mais je crois que nous les avons sous-estimés depuis le début. Quoi qu'il arrive, le plus important, c'est qu'ils n'atteignent jamais le portail.
— Mais c'est impossible qu'ils y arrivent sans...
La porte s'ouvrit brusquement, interrompant Drike. Fiora se figea en découvrant Hyldon et Tyra, libres comme l’air, juste devant elle. Son sang ne fit qu'un tour.
— Hyldon ! Tyra ! Qui vous a sortis de vos cages ? rugit-elle, le visage blême.
Sans même attendre une réponse, ses yeux se posèrent sur Kybop et son équipe, ses adversaires inattendus. Son regard se durcit, une lueur meurtrière dansant dans ses prunelles. Elle se tourna vers Drike, le foudroyant d'une rage froide, comme si tous ces rebondissements devaient lui incomber.
— Co... Comment est-ce possible ? Que faites-vous ici ?
Dans la pièce, chacun portait déjà une arme au poing, prêt à faire feu au moindre mouvement suspect. L'atmosphère était devenue électrique, suspendue à un fil. Il ne fallait pas que la situation s’envenime... Un seul faux pas pouvait tout faire basculer. Quelqu’un pouvait être blessé, ou pire encore. Kybop devait tenter quelque chose. Parler n'était pas son fort, elle n'avait vraiment rien d'une gudjanienne, mais cela ne coûtait rien d’essayer.
— Nous ne tirerons pas si vous nous laissez partir, déclara-t-elle, la voix aussi ferme que possible.
— Avec ces traîtres ? Jamais ! ria Fiora.
L’atmosphère se tendit en une fraction de seconde. Une rapide analyse de la situation rassura toutefois Kybop suffisamment pour ne pas lancer l’offensive. Son équipe avait l’avantage numérique et était armée jusqu’aux dents. Un simple regard en arrière lui confirma que tous étaient prêts à agir si jamais cela dégénérait. D’un bref signe de tête, chacun lui indiqua sa vigilance, tandis que Kylburt plaçait Hyldon et Tyra à l’arrière pour les protéger derrière un rocher.
— Ils ne mettront pas un seul pied dehors ! cracha Fiora.
— Si vous vous opposez à nous, cela finira en bain de sang, insista Kybop. Et je ne donne pas cher de votre peau...
La rancœur de l’Adhara préoccupait Kybop. Binny restait dans l’ombre, avançant furtivement en direction de Drike. Elle n’avait pas digéré leur combat dans le Piros et semblait prête à en découdre. Kybop s'efforça de garder un œil sur elle tout en concentrant son attention sur Golt. Dès que son regard se posa sur Fiora, un tic nerveux déforma son visage, trahissant son agitation. Elle sentait que la situation lui échappait. Soudain, elle posa la main sur une pierre étrange derrière elle : un monolithe sombre comme l'immensité de l'espace, haut d'au moins trois mètres et couvert d'inscriptions mystérieuses. Un murmure, à peine perceptible, s'éleva, tel un écho envoûtant, résonnant dans la grotte.
Une immense bulle d'un vert éclatant se forma, enveloppant Fiora, Drike et la pierre. L’équipe de Kybop recula instinctivement devant ce phénomène étrange. Sur leurs visages, la surprise laissait place à une tension palpable, l'incertitude les maintenant en alerte. Fiora, visiblement satisfaite de l’effet produit, esquissa un sourire pervers.
— Les Anciens nous protègent toujours, déclara-t-elle, triomphante. Nous, les descendants des premiers-venants. Nous seuls connaissons la vérité.
Dans l’ombre, Binny, frustrée d’avoir été privée de sa vengeance contre Drike, observa la pierre avec attention. Discrètement, elle utilisa son visiocommunicateur pour capturer des images de l’objet. Incertaine de pouvoir les examiner plus tard, elle les transmit directement à Zorth par précaution.
PIROS – SALLE DE VISIOCONFÉRENCE
Concentrés sur la lecture de la prophétie, un bip retentit. Cela brisa le silence et attira l’attention de Zorth qui se pencha sur son écran.
— C’est une photo, constata-t-il simplement. Mlle Ristoc vient de me l’envoyer.
Zorth projeta l’image au centre de la pièce pour que tout le monde puisse l’examiner. Sylice plissa les yeux, intriguée par ce qu’elle voyait.
— C’est… Un caillou ? dit-elle, perplexe.
— On dirait bien, confirma Lilas. Pourquoi nous enverrait-elle ça ?
Tamy, qui connaissait sa fille mieux que quiconque, devina que ce n’était pas un simple caillou. Binny avait sûrement une bonne raison. En observant l’image de plus près, elle remarqua un détail.
— J’ai l’impression qu’il y a des gravures dessus. On peut zoomer ? demanda-t-elle.
Zorth agrandit l’image, faisant apparaître ce qui ressemblait à du texte.
— C’est exact, Madame Ristoc, répondit-il. Mais l’écriture semble être celle de la prophétie. Hélas, elle demeure illisible, ajouta-t-il, avant de se tourner vers la princesse. Lilas ?
Lilas comprit la demande de son conseiller. Le texte ne faisait que quatre phrases. Elle prit un instant pour les assimiler, puis les lut à haute voix.
— « Anciens Golts de l’univers Jumeau. Prenez les Sang Rouge pour refermer le portail. Votre tentative de passage a rompu l’équilibre. Bientôt, le Tout ne sera plus. »
— Un avertissement… murmura Milo.
— Ou des instructions… suggéra la Régente.
— Vous croyez que les Golts peuvent lire ces écritures ? demanda Sylice.
— Je n'en ai guère idée, répondit Zorth. Nous ignorons tout de cet endroit ainsi que de cette image. Il nous faudra attendre le retour des équipes pour en apprendre davantage.
La Régente, pendue aux lèvres des autres, semblait impatiente de reprendre la prophétie de ses parents. Voyant que l’interruption n’apportait rien de plus, elle proposa :
— On continue avec le chapitre trois ?
— Oui, enchaînons, approuva sa cousine.
Saranthia tourna la page et annonça le titre.
— Le Portail. Il est divisé en trois sous-chapitres : fonction, lieux et utilisation.
— Lisez dans l’ordre, Votre Altesse, suggéra Tamy pour organiser au mieux la lecture.
— Bien, commencez par la fonction.
La Régente parcourut le sous-chapitre à la recherche d’informations importantes. L’attente laissa place au silence. Tous scrutaient son visage, espérant lire quelque chose dans ses expressions, certains allant même jusqu’à observer le mouvement de ses lèvres. Finalement, elle releva la tête.
— Ils disent que le portail est un lien. Un vortex spatial qui permet de rejoindre le divergent, mais seulement s’ils sont tous deux ouverts.
— Tous deux ? s’étonna Zorth.
— Oui, deux portails, précisa la Régente, aussi surprise que lui.
Milo se gratta le menton, cherchant à donner un sens à cette révélation.
— Un passage, alors.
— Oui, Milo. Et le second sous-chapitre décrit les lieux où ils se trouvent.
L’espoir de localiser précisément le portail sur Kapu brillait sur leurs visages.
— Kapu et… Upak, lut-elle.
— C'est une blague ? ricana Sylice, les bras croisés.
— Upak ? Où est-ce ? demanda Milo.
Sylice leva les yeux au ciel.
— Kapu à l’envers. On dirait une plaisanterie de mauvais goût.
Le capitaine Dogast se fit plus sérieux, il n’avait jamais entendu parler de cette planète. Cela l’intrigua.
— Je n’ai jamais posé un vaisseau sur une planète de ce nom…
Upak n'était connu de personne autour de cette table ; il s'agissait donc d'un sujet qui ne les mènerait probablement nulle part pour l'instant. Zorth décida de poser une question afin de recentrer le débat sur un sujet qu'il maîtrisait un peu mieux.
— Quant à Kapu, donnent-ils une indication précise pour découvrir le portail ?
Saranthia acquiesça et chercha l’information, glissant son doigt sur une ligne du texte.
— Ils écrivent : « au clair des lunes, chaque œil montrera le chemin. »
— Comme sur les Askyrs, remarqua Lilas.
— Vous pensez qu’une fois sur Kapu, il faudra monter sur les hauteurs quand la lune apparaîtra ?
— Cela se pourrait, Régente Saranthia. Cela semble être une piste fort prometteuse. Qu'en dit notre cher Slik…
Zorth s’interrompit, interloqué, furetant autour de lui, surpris par l’absence du maître espion.
— Mais où donc est-il ?
Tous se tournèrent pour chercher l’oiseau aux cheveux bleus. Alors que tous s’étonnèrent de son absence, Lilas remarqua une autre absence.
— Brizbi et Houda ne sont plus là non plus !
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