EREDET *** III ***
EREDET - FORET
L’équipe formé par Zorth avaient quitté le Piros pour poser le pied sur leur nouvelle destination, une planète où la nature, loin de toute civilisation, avait repris ses droits de manière aussi impressionnante qu’incontrôlable.
L’environnement d’Eredet était une véritable révélation. L’air, lourd d’humidité tropicale, imprégnait chaque recoin de la forêt, mêlant des odeurs terreuses à des parfums inconnus. Devant Kybop, une mer de verdure luxuriante semblait avoir été oubliée par le temps, engloutissant tout sur son passage. Des arbres colossaux, aux troncs aussi larges que des maisons, s’élevaient vers le ciel, leurs cimes se fondant dans des nuages bas, formant une voûte de feuilles épaisses qui tamisait la lumière du soleil.
Le spectacle était impressionnant, presque irréel, comme si la nature avait pris sa revanche sur un monde qui l’avait trop longtemps maltraitée. Les sons étaient tout aussi intenses : un bourdonnement incessant d’insectes et d’animaux invisibles, ponctué par les chants d’oiseaux exotiques dont les couleurs vibraient entre les feuillages. L’atmosphère elle-même semblait vivante, bouillonnante d’activité. Cette planète n’avait finalement rien d’inhabité.
Flokart repensa à ses jours passés dans sa cellule d’Eltanin, observant par une fenêtre sale un désert de neige immobile. À l’époque, elle surfait sur les pages de son ordinateur, se perdant dans des images de planètes inconnues. Jamais elle n’aurait imaginé que la réalité surpasserait à ce point ses attentes. L’intensité de cette nature la subjuguait. La forêt lui rappelait la puissance brute de l’univers, bien plus vivante que n’importe quel bâtiment ou cité.
S’il y avait bien une chose qu’elle appréciait depuis leur départ d’Eltanin, c’était la découverte des autres mondes qui peuplaient l’espace infini.
— Kybop ? Vous êtes toujours avec nous ? interrogea le conseiller.
— Oui... Zorth... Savez-vous où nous allons ?
Il s’arrêta devant un arbre immense, s’adossant contre son tronc. Sa posture parlait d’elle-même : épaules voûtées, tête inclinée… Tout en lui trahissait un profond désarroi.
— Il serait peut-être temps de nous dire les choses, Zorth…
Il se retourna pour leur faire face, l’air déterminé.
— Je sais pertinemment que notre place est en ces lieux, déclara-t-il avec panache.
— Vous savez ? Mais qui vous a demandé de venir ici ? s’impatienta Kybop.
— La Prophétie, rétorqua-t-il, index redressé.
Elle réalisa soudainement qu’il ne levait ce doigt que lorsqu’il était certain de l’information.
— Donc, cette Prophétie affirme qu’on devait venir ici ? dit-elle, un sourcil arqué.
— Assurément !
— Sérieusement ? C’est tout ? ajouta-t-elle en levant les yeux au ciel avec exaspération.
— Elle a raison, Zorth. Inutile d’entretenir le mystère, rétorqua la princesse avec un brin d’agacement. Si nous voulons mener cette mission à bien, tout le monde doit être sur la même longueur d’onde. Nous sommes bien dans le même camp, n’est-ce pas ?
Lilas, fidèle à elle-même, ne supportait pas les secrets et voulait également des explications. Binny, de son côté, observait en silence, légèrement en retrait. Vigilante, elle adoptait l’attitude d’une proie, attentive au moindre signe de menace autour d’eux.
— Vous ne nous faites pas confiance ? demanda l’Eltanienne avec sincérité.
Cette dernière phrase offusqua Zorth.
— Sans l’ombre d’un doute !
— Alors retournez les cartes et laissez-nous les déchiffrer avec vous !
Kybop ne regardait pas directement Lilas, mais sa vision périphérique lui permit de deviner que la princesse l’appuyait. De légers mouvements de tête, à peine perceptibles, venaient ponctuer chacun de ses propos.
Finalement, le Gudjanien laissa échapper un long soupir. Impossible de dire s’il exprimait du soulagement ou une forme de reddition.
— Tout ce que je sais d’Eredet se résume à cette définition tirée du livre : « Eredet, terre en apparence désertée, mais qui recèle en son sein l’Oracle. »
Binny, restée silencieuse jusqu’à présent, prit soudain la parole.
— L’Oracle est ici ?
Ses yeux écarquillés et son expression surprise trahissaient qu’elle savait de qui il s’agissait.
— Si l'on en croit l'ouvrage, oui, il serait supposé s’y trouver…
Elle ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Emportée par son excitation, l’Adhara l’attrapa et le secoua joyeusement.
— Mon Dieu, mais c’est incroyable ! Vous savez depuis combien de temps mon peuple le cherche ?
Zorth, décontenancé par cette agitation, tenta de reprendre son récit.
— Votre peuple cherche l’Oracle ?
— Oui ! Depuis des siècles ! Tous les cinquante ans, un nouveau Porteur de Lanterne est désigné. Parfois même plus tôt, si le porteur actuel disparaît ou ne donne plus signe de vie... ajouta-t-elle dans un murmure étouffé.
— Un porteur de lanterne ? intervint Lilas.
— Oui, une personne de la tribu. Désignée par les anciens et les deux lunes. Elle a pour mission de trouver l’Oracle ! Et vous êtes en train de me dire que c’est lui que l’on va voir ?
Elle relâcha Zorth et se prit la tête, agitant son corps dans tous les sens. Les informations se bousculaient dans l’esprit de Kybop, et une envie pressante de lui poser la question s’imposa à elle.
— Binny ?
— Oui ? répondit-elle, ses yeux trahissant son excitation.
— Tu es le porteur de lanterne ?
— Oui ! C’est moi ! C’est pour ça que je voyage à travers les galaxies depuis bientôt six ans ! C’est ainsi que j’ai rencontré Zorth au cours de l’un de ses voyages ! Le Porteur n’a pas le droit de revenir sur Adhara tant qu’il n’a pas trouvé l’Oracle, et lorsque ma route a croisé celle de Sieur Zorth Kydine, l’occasion était trop belle pour moi. Je me suis dit que j’allais pouvoir parcourir l’espace, me joindre à sa mission, tout en poursuivant la quête pour mon peuple.
Sa voix s’éteignit peu à peu, devenant inaudible à la fin de sa phrase. Puis son expression se fit plus grave.
— Mon père était porteur de lanterne avant moi. Il est parti quand j’avais seulement neuf ans. Je ne l’ai jamais revu.
Les mines se firent désolées, et un silence lourd de compassion s’installa. Chacun sembla à court de mots face à Binny, qui portait une mission cruciale, non seulement pour son peuple, mais aussi en mémoire de son père.
— Nous sommes attristés de l'entendre..., finit par lui avouer Fyguie. Mais est-ce que je peux te demander pourquoi vous cherchez l'Oracle ?
Elle reprit rapidement ses esprits, portée par sa foi et son désir de partager ce sujet qui l’animait au plus profond de son âme.
— Dans nos croyances, la survie de l'univers dépend de la fertilité d'Adhara. Lorsque la floraison fait défaut, une planète disparaît quelque part. Si les prunilles de la vallée d'Azélette ne mûrissent pas, une éclipse se manifeste. Et lorsque nos papillons n’éclosent plus, un cataclysme survient. Selon notre livre des Anciens, un Oracle détient le Savoir, c’est-à-dire la capacité d’anticiper ces désastres et de protéger les peuples en danger. Bien que les Adharas soient reconnus comme de redoutables guerriers, nous sommes avant tout un peuple en harmonie avec la nature. Les Anciens Adharas possédaient ce Savoir et étaient vénérés à travers les galaxies comme des sauveurs. Cependant, à la suite d’un événement tragique dont nous ignorons les détails, nous avons perdu ce Savoir. Depuis, un porteur de lanterne est désigné pour entreprendre la quête de sa redécouverte.
Zorth écouta avec attention. Il n’avait visiblement pas connaissance de cette croyance. Les préceptes défendus par le peuple Adhara, malgré leur violence apparente, étaient toujours centrés sur la nature, élément indispensable à la survie de tous.
— Voilà une histoire fort intéressante, Binny... Auriez-vous, par hasard, des informations concernant l’Oracle dont je ne serais point informé ?
Elle réfléchit une seconde, levant les yeux au ciel.
— Dans nos écrits, l'Oracle se serait reclus dans les tréfonds.
— Zorth, il serait sage de procéder à un scan de la zone, suggéra Fyguie d’un ton peu assuré. J’ai observé que vous disposez de matériel de pointe à bord. Vous devez bien avoir les moyens de sonder le sol, n’est-ce pas ? S’il est question des tréfonds, il va de soi qu’il faille chercher sous la surface.
— C’est une excellente idée ! s’écrit-il, ravi.
Le conseiller établit aussitôt une connexion avec le vaisseau.
— Capitaine, vous me recevez ?
— Positif, Zorth, cinq sur cinq !
— Pouvez-vous passer la planète Eredet au géoradar ?
L’équipe patienta quelques instants avant que Dogast ne leur indique plusieurs endroits.
— D'après les résultats, je détecte deux cavités importantes non loin de votre géolocalisation. L'une des deux est bien plus profonde que l'autre. Je dirais qu'elle descend facilement à 800 mètres sous le sol.
— Fort bien, merci Capitaine.
Kydine mit fin à la communication d'un mouvement de poignet.
Le groupe s’enfonça dans les bois, où la végétation devenait de plus en plus dense et luxuriante à chaque pas. Binny avançait prudemment, toujours proche de la princesse, tandis que Zorth, en tête, s’imposait tel un prophète, ses pas déterminés marquant le rythme du groupe. Quant à Kybop, elle fermait la marche aux côtés de Fyguie.
Le jeune scientifique suivait son rythme sans un mot. Le silence qui régnait entre eux était palpable, mais paradoxalement, la présence de ce rat de laboratoire ne lui était pas désagréable. Il était discret, réservé, tout le contraire de Guitry. En l'observant discrètement, elle remarqua une légère préoccupation sur son visage, une inquiétude presque imperceptible qui contrastait avec son calme apparent.
— Stressé ?
Plongé dans ses pensées, il ne réagit pas.
— Allô ? Il y a quelqu’un ? insista-t-elle en le poussant doucement du coude.
Il sursauta légèrement.
— Oh... pardon ! Qu’est-ce que tu disais ?
— Je te demandais si tu étais stressé ?
Fyguie lui sourit vaguement, scrutant son visage avec une insistance qui la mit mal à l'aise.
— Quoi ? J'ai un truc sur le visage ? lança Kybop, gênée.
— Non, pas du tout. C'est juste que... je fixe parfois les gens. C'est impoli, je sais. Désolé.
Il agita les mains pour se défendre, raclant sa gorge comme un enfant pris en faute. Elle le fixa, curieuse, attendant enfin une réponse.
— Pour répondre à ta question... Non. Je ne suis pas stressé.
— Ah bon ? Alors quoi ?
Il se mordilla la lèvre, hésitant.
— Je réfléchis.
Elle le poussa à lui répondre d’un ton plus sec, impatiente.
— À quoi, bon sang ? Pourquoi tout le monde joue la carte du mystère pour rien ?
Il la regarda ronchonner avant de tenter une réponse.
— Sylice m’a parlé de quelque chose… Et…
Elle fronça les sourcils, intensifiant son regard, comme pour lui dire de ne pas lui faire perdre de temps.
— Je ne sais pas si je peux te le dire...
L’Eltanienne soupira et son ton se durcit.
— Écoute, tout le monde me cache des trucs ici. Et je parie que c’est pareil pour toi. Mais si on veut avancer, faut arrêter de tourner autour du pot, d’accord ?
Sa main s’avança vers lui, tendue dans un geste presque solennel, comme pour sceller un pacte.
— Toi et moi, pas de secret. Tu me dis tout, je te dis tout. Je ne te connais pas encore, mais j’ai la sensation que je n’ai rien à craindre de toi.
Sans réfléchir, leurs mains se saisirent avec sincérité, comme une promesse silencieuse. Une fois sa main dans la sienne, son attitude changea instantanément, comme s’il venait soudainement de trouver une confiance nouvelle en lui-même.
— Ok... Elle m’a dit quelque chose concernant notre ADN.
Elle roula des yeux, lassée.
— Super... Encore un truc scientifique... J’adore, vraiment.
Mais il se pencha vers elle, comme pour me confier quelque chose de crucial, sa voix soudainement devenue presque un murmure.
— Toi et moi... On a le même ADN. Tu comprends ?
Elle serra sa main plus fort, presque à s'en faire mal, son esprit en pleine ébullition. Puis, sans prévenir, Kybop le tira un peu plus près d’elle, presque contre son torse, plaçant leurs visages à quelques centimètres l’un de l’autre.
— T’es qui, bon sang ?
La question éclata, brute et furieuse.
— Ton frère... Jumeaux, avoua-t-il, la voix tremblante.
Elle regarda Fyguie, presque absente puis la voix de Zorth perça l’air, brisant ce moment suspendu.
— Venez voir !
Ils rejoignirent précipitamment l'équipe. Une fois arrivée auprès du groupe, leurs regards convergèrent vers ce qui ressemblait à une entrée menant aux profondeurs.
— Nous ferions bien d’aller y jeter un œil, proposa leur guide sans la moindre appréhension.
L'équipage pénétra dans la grotte, et l'air devint immédiatement plus frais. Un vent humide les accueillit, chargé de l'odeur de la terre et de la roche. Chaque pas résonnait dans ce vaste espace, amplifié par l'écho des gouttes d'eau tombant en rythme du plafond. Le clapotis, qui semblait s'écouler depuis des millénaires à travers les fissures de la roche, se mêlait à l'atmosphère oppressante.
Des siècles d'eau tombant goutte à goutte avaient sculpté la roche, leur érosion lente ayant façonné ces sculptures de pierre d'une beauté étrange et froide. Ces stalagmites et stalactites, parfois reliées par de majestueuses colonnes, témoignaient de l'âge vénérable de cette grotte, vieille de plusieurs millions d'années.
Malgré l'obscurité, la grotte n'était pas totalement noire. À certains endroits, la roche phosphorescente s'illuminait doucement sous leurs pas, une lueur bleutée qui semblait se répandre d'elle-même, comme si elle voulait les guider. Les pierres, par endroits, diffusaient une lumière pâle, semblant baigner dans une énergie ancienne. Cette lueur, fantomatique et dansante, les guidait à travers les ténèbres, mais ne parvenait jamais à dissiper l'ombre omniprésente. Elle dessinait des halos spectraux, créant des formes mouvantes sur les parois.
La roche lisse et glissante sous leurs pieds les obligeait à faire preuve de prudence. Les murs, humides et suintants, se paraient d'une couche de mousse verte et de lichens, s'accrochant là où la lumière phosphorescente n'atteignait pas. Les profondeurs de la grotte semblaient infinies, comme un abîme insondable, où tout ce qui se trouvait au-delà de leur portée était englouti dans l'obscurité.
Finalement, après une marche silencieuse à travers les entrailles d'Eredet, ils arrivèrent devant une porte qui fit immédiatement réagir Binny.
— Je reconnais ces symboles ! s'écria-t-elle en se précipitant pour les toucher du bout des doigts.
— Quels symboles ? interrogea Lilas.
— Ce triangle, cette fleur. Le triangle est un symbole féminin, pointe vers le bas. Il évoque la fécondité, la naissance et l’instabilité. La fleur de l'aurore symbolise la logique, l’espérance et l'odorat. C’est ce que nous étudions dans nos écrits.
Lassée par ces discussions intellectuelles, Kybop décida qu’il était temps d’agir.
— On devrait essayer d’ouvrir. Ce n’est qu’une porte ! On ne va pas repasser toute la déco en revue, si ?
Son instinct défaillant ne la prévint d’aucun danger. Elle prit les devants et tenta de pousser la porte avec sa main gauche. À l’instant où elle la toucha, une onde de choc la projeta au sol. La douleur fut fulgurante, comme une décharge électrique parcourant chaque cellule de son corps. Ses muscles étaient engourdis, et elle eut du mal à bouger.
— Est-ce que ça va ? s’écria la princesse, paniquée, en s’agenouillant à ses côtés.
— Tu vas bien ? s'inquiéta Fyguie à son tour.
— Oui... Ça va, grogna-t-elle encore sonnée.
Elle se redressa, les yeux plissés de douleur quand Lilas lui tendit la main pour l’aider à se relever. Kybop la saisit et Lilas l’aida à se redresser, tout en délicatesse, visiblement concernée par son état.
— Merci...
La princesse se contenta de garder sa main dans la sienne tout en lui souriant, rassurée. Son état n’étant pas inquiétant, le reste du groupe souffla de soulagement. Binny s’approcha de la porte et décida de prendre les choses en main.
— Je vais m'en occuper. Je viens de toucher la porte et rien d’étrange ne s’est produit. Je ne risque rien.
L’Adhara s’approcha alors de la porte, l’examinant attentivement.
— Pendant ma formation en tant que porteuse de la lanterne, j’ai appris qu’une phrase était présentée comme la clef. La clef du Savoir. Jusqu’à présent, je pensais qu’il ne s’agissait que d’une métaphore. Mais maintenant que je me trouve ici... Je me demande s’il ne fallait pas prendre cela au pied de la lettre.
Elle recula alors d’un pas et se positionna le plus en face possible de cet obstacle de pierre. Fermant les yeux, elle se mit à réciter religieusement son texte.
— Au nom de la fleur qui n’éclot plus, guidez-moi vers le Savoir.
Un mécanisme cliqueta. Lilas saisit le bras de Kybop de plus belle, effrayée par ce qui risquait de se produire. Puis, dans un grincement, la porte s’ouvrit lentement.
— Ça a marché ! s’exclama Binny, un sourire triomphant accroché à ses lèvres.
TERRE II - VILLE DE DURIAN
Brizbi et Krane avaient échappé à la police, mais la colère de la baronne de la drogue était telle qu'elle en perdait toute clarté d'esprit. La rage l'envahissait.
— Je veux mes chimistes !
La baronne hurlait à travers la pièce comme une enfant incapable de gérer la frustration. Krane envoyait valser des objets au hasard. Son acolyte, bien trop habituée à ses sautes d'humeur, se contentait de la regarder, une sucette à la bouche. Cette tempête qui se déchaînait autour d'elle était un spectacle si familier.
— Tu entends, Brizbi ?
— Oui, patronne, répondit-elle d’un ton monotone, le regard fixe.
— Trouve-moi où se trouve ce satané vaisseau ! Qui le pilote ! Où ils vont ! Je veux tout SAVOIIIIIIR !
Un dernier geste de folie fit voler en éclats un autre objet précieux. La blonde, désolée de voir sa patronne ignorer la valeur de ces biens, se contenta de hocher la tête en réponse.
— C'est comme si c'était fait, Patronne.
Krane était bien déterminée à récupérer les deux scientifiques, à n’importe quel coût. Personne ne touchait à ce qui lui appartenait.
— Et trouve-moi qui est cette fille à la cicatrice. Je veux sentir sa nuque craquer entre mes doigts...
La tension était palpable, mais Brizbi restait silencieuse, comme si elle savait qu’aucune réponse n’était nécessaire. L’adrénaline pulsait dans les veines de Krane, promettant que rien ni personne ne l’arrêterait dans sa quête.
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