Chapitre 1 : Hermas

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La porte s'ouvre. Une silhouette fine méconnaissable s'engage dans un petit couloir boisé du sol au plafond. On pouvait voir dehors que la nuit était tombée depuis quelques heures déjà, l'air était encore un peu chaud. La porte claque légèrement. La silhouette s'engouffre dans ce couloir muni d'une seule porte sur la gauche, et de quelques anciens posters sur lesquels sont représentés des Pinups. Au bout du couloir se trouve une salle moyennement éclairée, dans laquelle se situaient trois tables de billard désertées posées parallèlement au sens du couloir, sur le mur face au couloir on pouvait remarquer deux cibles de fléchettes tellement usées que l'on pourrait penser qu'elles sont dotées d'aération, le mur de droite, directement accessible en arrivant au bout du couloir est remplis de posters de publicité pour des consommables en tous genres, le grand tableau gris d'ardoise blanchie pour inscrire les scores semble avoir essuyé quelques désaccords entre joueurs, en regardant sur la gauche on aperçoit quatre tables et seize chaises en bois semblant avoir tenu bon depuis de longues années de services, derrière était présent une rangée de hautes chaises faisant face à un comptoir de bar brillant d'une propreté impeccable ciré très proprement par le barman, homme de grande taille aux cheveux noirs cours et lissés vers l'arrière portant une moustache en assortiment à son costume de serveur noir et blanc; dos à sa grande armoire d'alcool et liqueurs en tous genres, il tenait en sa main droite un chiffon qu'il appliquait soigneusement à la chope placée dans son autre main. À gauche du bar, dans le coin du mur, une télé à écran plat, démodée depuis bien des années, émettait un faible son lié au programme d'information nocturne, sur lequel un jeune homme cheveux blond mi courts yeux bleu, souriant d'un air agréable, dénommé Merrick Lacitre si l'on se réfère à l'intitulé de l'interview.

Le barman remarqua que la silhouette restait statique à l'entrée de la salle, le bras couvrant son visage, comme si quelque chose le gênait. Le barman interpella à voix calme la personne.

'-Hermas, mon garçon. Rapproche-toi par ici, la lumière est moins vive.'

La silhouette entra dans la salle, dévoilant un garçon aux allures à peine majeur semblable au jeune homme de l’interview, à la différence près qu'il avait les cheveux blanc, des yeux rouges, une peau bien plus pale et l'air moins aimable, il était vêtu d'habits visiblement trop grands pour lui un jean visiblement usé dont la ceinture était une chaîne maintenue par un cadenas, surmonté d'un sweat trop large, seules ses chaussures avaient l'air à sa taille et sur son côté gauche pendait un sac en bandoulière gonflé comme s'il était plein.

'-J'ai fini la liste de commissions.'

Dit-il un œil fermé en jetant un petit tas de feuille sur le comptoir. Il se mit à fouiller son sac et sorti des liasses d'argent qu'il déposa à côté des feuilles

'-il ne te reste réellement rien à faire ?' Questionna le barman

'-Rien.

-Bien ! Impressionnant. Dans ce cas je vais prendre l'argent et te donner ta part après avoir calculé les frais de loyer et de restauration. En parlant de restauration, tu mangerais bien un morceau après ton labeur ?

-Seulement si c'est à vos frais.' Répondit-il d'un air complice.

'-je vois que tu n'as pas faim ce soir.' Rétorqua avec sourire le vieil homme tout en faisant ses calculs sur une calculatrice 'Voila ta part.' Il lui tend quelques liasses de billets 'je vais te préparer des œufs avec du pain, tu peux te servir à boire ce que tu veux.'

Le barman se retira dans la cuisine située sur la gauche de la grande armoire, tandis que le jeune homme se dirigea derrière le bar pour prendre un verre et le rempli d'eau, le déposa sur le comptoir et fit le tour du bar pour se rasseoir sur sa chaise dans le bar. Après quelques secondes, il regarda la télévision, la même personne était présente pour l'interview.

'-... après tout, combattre les criminels et les bandits, c'est mon travail, tout comme protéger les gens et les guider vers un monde plus sécurisé, plus tranquille...

-C'est des conneries tout ça ! Il dit n'importe quoi !' soudainement, une voix roque surgit derrière lui, et il aperçut un homme avec plusieurs couches de vêtements en lambeaux s'approcher du bar.

'-Il allonge tous ses beaux discours, mais il en a rien à foutre de nous, les Normaux, on peut bien crever dans nos quartiers, il ne viendra pas nous sauver !' poursuivi-t-il en s’asseyant à deux chaises à droite du garçon. ‘-Barman ! ‘ Cria-t-il ‘-A boire !’

Du fond de la cuisine on pouvait entendre l’élégant homme annoncer sa venue prochaine, tandis que l’homme emmitouflé repris une fois de plus en s’adressant à son jeune voisin

‘-Dit moi gamin, qu’es ce que tu fais dans cet endroit ? Ce n’est pas pour les gosses ici.

-Je vis ici, et je suis majeur. Et vous, pourquoi êtes-vous ici à cette heure ? Le bar est sur le point de fermer.’ Répondit-il en le regardant fixement

D’un coup l’homme se leva et le pointa du doigt

‘Ta voix ! Tu es ce type, hein ? Qu’est-ce que tu fous la ? Les quartiers magiques ne te suffisent pas ? Tu veux faire semblant de nous aider comme si nous étions tes égaux c’est ça ? Hein ?’

Le jeune homme continua de le fixer sans dire un mot, tandis que le barman sortit des cuisines une assiette d’œufs au plat et du pain aux airs un peu sec en main, assiette qu’il se mit à déposer d’un geste délicat sur le comptoir accompagné d’une fourchette, d’un couteau et d’une petite serviette de tissu bleu à carreaux noir soigneusement pliée. Il lâchât un bon appétit à son jeune ami, puis tourne les talons pour se diriger face à son autre client

‘-Monsieur, que désirez-vous ?

-Mais vous le laissez vivre ici alors qu'il a tout ce qu'il veut déjà de l'autre côté de ce monde ?' à ceci, personne ne répondit. L'homme repris donc

'-tout ton discourt sur le fait de …

-Je me nomme Hermas.' coupa le jeune homme 'Je suis le frère jumeau de « ce type ».' dit-il en montrant du doigt la télévision.

À ces mots l'homme en guenilles ne sut quoi répondre. D'un autre côté, le barman redemanda avec détachement à la personne debout aux airs hébétés ce qu'il souhaitait boire. Soudainement l'homme se mis à gesticuler et hurler de plus belle '-Bah alors vas dire à ton abruti de frère d’arrêter de se prendre pour un champion et de fermer sa grande gueule !' de son côté le barman réitéra sa question une nouvelle fois à cet homme rugissant. '-Je ne suis pas son ami, faites le vous-même.' à ces mots, l'homme commençait à rougir de fureur, tandis qu’Hermas planta d'un coup sec sa fourchette dans le pain humidifié par le jaune d’un œuf, une fois de plus le barman posa sa question à son client.

Excédé par l'attitude d’Hermas, l'homme aux allures de tomate enjamba rapidement les deux chaises de distances qui les séparaient, agrippa la manche d'Hermas et fit en sorte de le tourner vers lui. A son tour, dépassé par le comportement irrationnel du ridicule homme rouge de colère, Hermas cessa de bouger et le fixa d'un air méprisant. Dans ce moment de silence on entendait le barman, le visage détendu, leur demander de ne pas se battre dans son bar.

Après un court instant où les deux se fixaient d'airs énervés, le provocateur hurla '-Qu'est-ce que tu crois faire ? Hein ? Tu vas dire à ton bâtard de frère qu'il se magne de régler les inquiétudes dont il ne cesse jamais de parler !

-Je n'ai rien à voir avec lui. Faites-le ; vous-même.

-Comme s'il allait m'écouter ! Tu viens de me dire que t'es son frère ? Alors c'est ton boulot !

-...Je n’obéis pas aux ordres. Sauf si je suis payé. Et venant de vous j'en demanderais beaucoup.'

Fou de rage, l'homme tomate gifle violemment Hermas, qui plantait sa fourchette dans son plat, le choc de la paume de l'homme sur son visage lui força une vue de son environnement situé plus sur sa droite, cette gifle avait pour seconde conséquence d'emporter Hermas dans un effet de chute, accompagnée de l'assiette qui lui était présentée et un effet similaire sur la chaise sur laquelle il était assis. Il se vit tomber sans tenter la moindre action, l'assiette se brisa sur le parquet ciré puis finalement il atteignît le sol dans un bruit sourd. Il ne bougeait plus.

La voix du barman retenti alors dans la salle d'une voix imposante : 'Monsieur sortez de ce bar immédiatement !'. L'homme, fautif, s’exécuta sans un mot, le bruit de ses pas menés vers le couloir résonnait dans le bar. À peine eut-il atteint le couloir qu'un faible rire malsain commençait à remplacer les pas de l'homme, Hermas se redressait, face orientée vers le sol, dos au barman. La porte du bar s'ouvrait et au même moment le bousculé leva la face vers le barman avec un visage débordant d'insanité en lui annonçant d'une voix amusée « Toi mon pote, tu es un homme mort~ ! » puis il laisse échapper un rire encore plus malsain à gorge déployée, tandis que le bruit de la porte du bar claquée retentissait.

Hermas se retourna en direction du couloir de manière d'un pantin désarticulé et ne fait que quelques pas pour atteindre la sortie du bar. De son côté le barman lâchât un soupir, et s'en alla chercher de quoi nettoyer l'assiette brisée et son contenu. La télévision, qui continuait de fonctionner, concluait l'interview de Merric Lacitre sur les crimes mystérieux qui se sont déroulés plus tôt dans la journée, dans le même temps que l’élégante personne récupérait les restes de ce qui était tombé. Au moment où le programme télévision annonça qu'un duo de deux criminels le ''manipulateur des ombres'' et le ''maitre du poison'' avaient tué les personnes citées sur la liste des victimes qui débutait par un certain Osvald Bolagal, il sortit un des papiers de commissions et semblait regarder de manière aléatoire le contenu de la feuille. Au loin on pouvait entendre la porte s'ouvrir une fois de plus. Le barman rangea son papier dans une de ses poches de veston pendant que des bruits de pas s'approchaient calmement dans le couloir.

Une dame âgée se présenta à la lueur des lampes situées vers les tables de billard, vêtue à peu près de la même façon que l'homme partit quelques temps avant, le visage triste, le dos voûté et le corps appuyé sur sa canne recyclée de parties rouillée d'un véhicule ancien, sans doute une partie d'arbre de transmission. Le barman s'avança vers elle et engagea la conversion '-Madame ? Vous m'avez l'air bien maussade. Auriez-vous besoin d'un remontant ?

-Volontiers, mon cher ami...' répondit-elle tristement d'un sourire de circonstance

Le barman lui prend le bras pour la conduire jusqu'au bar et l'aide à s'installer, puis retourna de son côté du comptoir. La vieille femme poursuivi '-auriez-vous du bon whisky bien frais ?' Il acquiesça et se retourna chercher dans sa grande armoire d'alcool une bouteille de whisky quelconque, mais s’arrêta soudainement et demanda à la pauvre femme '-Madame, en quel honneur voulez-vous boire ?'

La vieille dame se tue quelques secondes avant de parler. '-Mon fils est mort... emporté par la maladie.' puis elle baissa la tête. Le barman leva la main dans son armoire et agrippa une bouteille

'-Madame, puis-je me permettre de vous proposer du bourbon ?' dit-il en se retournant et en lui présentant d'un sourire la bouteille. Il continua '-Le verre sera à mes frais.' la pauvre femme releva la tête, ébahie de la proposition, puis souri alors doucement au barman en lâchant un simple 'Volontiers.'.

Le barman déposa la bouteille de bourbon sur le comptoir, s'en alla chercher deux verres dans son frigo, placé sous le comptoir vers l'entrée de la cuisine, pris un petit bac à glaçons avec sa pince et déposa le tout à côté de la douce bouteille. Il déposa des glaçons dans les deux verres, déboucha la bouteille, déversa de son contenu dans les deux verres et en présenta un à la dame assise patiemment. Elle prit la parole '-à mon pauvre Jean.

-à notre pauvre camarade.' suivit le barman. Ils se mirent à trinquer et burent quelques gorgées de ce triste nectar frais qui apporta une once de douceur à leur esprit douloureux de perte d'un de leurs compagnons

'-Il aurai pu être sauvé. S’il était dans les quartiers magiques il aurait pu survivre.

-Ma pauvre dame, c'est la dure vérité de notre monde. Nombreux sont ceux qui ont tenté de faire quelque chose, mais ça n'a fait que de finir à l'eau.' Ils reprirent une gorgée

'-Mon bon ami, croyez-vous que nous verrons ce monde changer d'une quelconque façon ?

-J'en doute fort, madame. Nous avons tous les deux dépassé depuis longtemps l'apogée de nos vies, nous allons plutôt passer le flambeau aux jeunes de cette génération.' dit-il d'un sourire moqueur

'-Quel homme mesquin vous faites ! ' répondit la dame âgée

'-Madame, la mesquinerie est l'une des façons de survire dans les quartiers Normaux.

-En effet, mais ne serait-il pas mieux que nous vivions paisiblement plutôt que de se tirer dessus entre nous ?' les deux se turent et prirent une autre gorgée du verre d'alcool

La porte du bar s'ouvrit une fois de plus, Hermas venait de rentrer et se dirigeait vers le comptoir. Il vit la vieille dame et s'adressa calmement au barman '-vous êtes populaire ce soir, patron.' au son de la voix d'Hermas, la vieille dame se retourna l'air surprise

'-Êtes-vous Merrick Lacitre ?' le barman lui ôta ses doutes sans attendre

'-Non, ce brave jeune homme se nomme Hermas. Il est dans cette ville depuis seulement deux mois. Il me loue un appartement.

-Je suis le frère jumeau de la personne dont vous venez de parler.' poursuit le jeune homme

'-Vous avez donc des pouvoirs n'est-ce pas ? Que faites-vous dans les quartiers Normaux ?' questionna-t-elle sèchement

'-Non. Je n’ai pas vraiment de pouvoirs. Mon frère et moi somment le jour et la nuit.

-dans tous les sens du terme.' ajouta le barman avec un sourire moqueur.

'Se pourrait-il que vous soyez un criminel ? Questionna la vieille femme d'un air méfiant.

'-Non. Je suis un mercenaire. Je ne tue pas pour le plaisir, uniquement pour l'argent.' Le barman se mis à secouer la tête comme pour dire n'importe quoi d'un air amusé

La vieille femme ne prononça pas plus de mot, elle se retourna vers son verre rempli par les glaçons qui ne fondent pas, le temps qu'elle prenne le verre pour boire le reste de son contenu, Hermas redressa la chaise de laquelle il était tombé quelques temps plus tôt et s’assit dessus. D'un air déçu, la pauvre dame repris '-Pourquoi es ce que lorsque vous, les magiciens, ou que sais-je comment vous vous appelez entre vous, arrive dans les quartiers Normaux, vous vous preniez pour des personnes supérieures à nous ?' Hermas la regarda du coin de l’œil quelques instants puis lui répondit alors d'un air sincère

'-Sans doute le fait que nous possédons les capacités qui fait de nous des personnes hiérarchisées plus haut que vous dans cette société.'

La vieille femme baissa la tête d'un air décomposé au bord des larmes '-Dans ce cas je hais ce monde pour nous avoir fait naître si faibles...'

'-Madame. ' dit Hermas 'Je hais les normaux de m'avoir fait naitre. ' La vieille dame releva son visage dans sa direction avec un air de fureur 'Je hais également les Étheriens de m'avoir rejeté pour ce que j'étais.

-De quoi vous plainez vous ? Ce n'est rien par rapport à la vie que nous avons mené ici, nous, les Normaux !' Gronda-t-elle sévèrement

'-Mais vous avez une place dans ce monde. Je suis rejeté des normaux car j'ai des pouvoirs, et je suis rejeté des Étheriens car mon pouvoir leur fait peur, la seule chose que je peux faire c'est cacher mes pouvoirs aux yeux de tous et paraître pour un Normal.

'-Mais vous ne l'êtes pas. Vous n'êtes pas l'un des nôtres. Aucun de nous ne tuerait pour de l'argent !

Hermas ne répondit pas. Il tourna la tête pour regarder la télévision qui diffusait des publicités pour des véhicules autonomes peu coûteux en Éther avec un prix légèrement exorbitant. Le barman d'une voix calme repris à son tour la parole. '-Lorsque l'on pense que c'est l'un des derniers modèles de télévisons fonctionnant à l'électricité. Il va falloir que je paye pour avoir une alimentation étherique pour changer cette télé par une moderne, où bien je prendrais une radio simplement.

-mon cher ami, 'la vieille dame se leva ' je vais m'en aller. Je vous remercie pour ce verre et ces quelques mots,

-il n'y a pas de quoi madame.

-Bien que la soirée ai dû se conclure sur une note très négative.' elle jeta un regard froid à Hermas et repris sa canne pour partir du bar d'un pas pressé.

Une fois le bruit de la porte passée brusquement se soit dissipé, le barman continua la discussion avec son invité sur un ton ironique

'-Hermas, mon garçon. Mentir sur tes intentions envers ton travail...

-Hé bien quoi ? C'est vrai ; je suis mercenaire ! 'Suit-il sur le même ton.

'- « Je ne tue pas pour le plaisir, uniquement pour l'argent. ' se moqua-t-il d'un air sérieux

'-elle me paraît bien cette phrase, je ne vois pas le problème.

-c'est justement ça le problème ! ' L’élégant homme se voilât la face de sa main et se mit à rire à gorge déployée '-c'est que dit comme ça n'importe qui pourrait te croire !'

Hermas détourna le regard d'un air cruel et moqueur à la fois, alors que le barman retrouvait doucement ces esprits. '-Sinon, mon cher Hermas, qu'en a tu fais de ce pauvre client juste avant la pauvre dame que tu froissé ? ' Le jeune homme fait mine d'avoir oublié sur l'instant

'-... Hum ? Ho lui ? Je l'ai planté sur une vieille antenne râteau de télévision. Après l'avoir traîné sur environ une centaine de mètres.

-tu pourrais aller voir un psychologue, tu sais la psychose peut se soigner' il se remit à rire ouvertement

-Vous savez qu’être fou est pour moi le seul moyen de ne pas le devenir ?’ dit calmement Hermas

-ça ne fait aucun sens ce que tu viens de dire !

-pour moi ça n'a que plus que du sens.

-Si tu le dis !' il semblait après ceci ne plus pouvoir s’arrêter de rire.

Après une longue discussion Hermas se leva et pris la direction du couloir, ouvrit la porte boisée sur sa droite, regarda brièvement la porte d'entrée sur sa gauche, et s'engouffra dans une cage d'escaliers. Il escalada brièvement les trois étages qui le séparaient de son appartement, ouvrit rapidement la porte, entra d'un pas assuré, referma aussi tôt la porte et se colle le dos contre. Le couloir de l’appartement semblait ne plus finir dans le noir depuis lequel il était plongé, mais en avançant de quelques pas, on pouvait vite en apercevoir le bout. Une porte sur la gauche, positionnée à plusieurs mètres de l'entrée, menait à une petite salle de bain, la porte en face menait à une salle à manger et une cuisine. Une dernière porte, au fond du couloir sur la droite, menait à une chambre aux murs nus pourvue d'un bureau face à la porte, un porte manteau avec une longue écharpe rouge tacheté de couleurs brunes-noires calé contre le mur de droite, une bibliothèque remplie à la gauche du bureau. Encore plus sur la gauche se situait un lit, sur lequel semblait attendre une femme allongée aux airs assoupis.

Hermas voyant la scène ne put s’empêcher de détourner le regard en ricanant et laissa échapper un petit '-Rien que ça.' par l'effet de surprise. La femme s’essaya sur le rebord du lit avant de lui adresser la parole

'-Te voilà enfin.

-Ho mon dieu, est-ce un ange ? ' dit-il ironiquement

-Me prendre pour un ange, quelle délicate intention !

-En fait je me foutais de ta gueule. T'es chez moi. Dégage.'

Le visage de la femme ne fit que d'afficher un sourire amusé, elle se déplaça en direction d’Hermas resté devant la porte et resta planté devant lui. Elle semblait plus grande que le jeune homme. D'un geste lent elle tendit la main droite vers un interrupteur et l'activa. D'un geste vif Hermas mis son bras devant son visage pour se protéger de la lumière émise pas la lampe sur la gauche. Face à lui se tenait une splendide femme en tenue simple mais somptueuse, de longs cheveux blonds aux pointes violettes et de profonds yeux verts sur un visage plus qu’agréable à regarder.

La femme se pencha en direction d'Hermas, '-Je sais bien des choses sur toi, Manipulateur d'ombres. Par exemple ta faiblesse naturelle à la lumière.' Il n'arrivait pas à garder les yeux ouverts mais répondit en reculant dans le couloir

'-ho non... les lampes, mes mortels ennemis...'

Elle se met à rire '-Tu ne manque pas d'humour dit moi !'

La neutralité s’affichât sur le visage du jeune homme ‘-moi.'

-ok... ça va être très compliqué.

-sinon pourrais-tu sortir de chez moi si tu n'as rien à dire ?

Le silence s’emparât de l’appartement vide. Le temps semblait s’être figé entre les deux personnes présentes en son intérieur, Elle reprit la parole

'-As-tu déjà entendu parler du Projet Etheria ?

-Ce fameux projet qui permettra aux Normaux de posséder des pouvoirs ? Pff. N'importe quoi. Comme si c'était possible.

-Le vrai but de ce projet est d'éliminer la population Normale pour que les Etheriens puissent disposer de la planète à eux tout seul.

-Et ?

-Si les Normaux meurent tu n'auras nulle part ou te cacher, tu seras obligé de vivre en tant qu’Etherien ou en tant que criminel.

-Ho...' Elle ne put répondre sur l'instant

'-ça ne te fait rien de te dire que tu seras traqué quoi que tu face ?

-Non. 'Un air dépité se gravât du visage de la femme, elle soupira et repris aussi tôt

'-Bon je vais abréger. Le projet Etheria peut être contrecarré. Il nous faut seulement un Négatif. Toi.

-je ne suis pas un négatif. Je ne pourrais même pas aller en chercher un dans les prisons desquelles ils sont enfermés, puisqu'ils annihilent la magie' la voix d'Hermas avait un ton moqueur

-Tu n'es peut-être pas un négatif mais tu en a les pouvoirs. Donc nous avons besoin de toi.

-C'est cool. Mais je n’ai pas envie. ' A ces mot la femme eu le visage dépité.

-'Et pourquoi n’as-tu pas envie ? Tu pourrais t’élever au rang de héros ! de sauveur !

-flemme. Et puis vous savez ce qu'est mon travail, non ?'

La femme s’arrêta de bouger quelques instants, tandis que sur le visage d'Hermas de dessinait un grand sourire machiavélique comme s'il savait ce qui allait se produire.

'-De l'argent... C'est ça ? ' Hermas ne fit que hocher la tête. Elle reprit à voix basse

'Quel genre de mec peut bien être aussi chiant... Bon. Un parchemin Éther devrais te suffire je pense.

-Un parchemin d’Ether par jour, vous êtes très généreuse ! ' La jeune femme se mis à pâlir d'un coup

'-Non mon pauvre ami.

-Je ne suis pas votre ami et merci de ne pas me rappeler mon niveau de richesse.

-Le parchemin est le payement final du travail que je te propose.

-Ho c'est donc une chose qui n'est à faire qu'une fois et qui ne doit pas durer plus d'un jour !

-on ne peut pas prédire combien de temps ça va prendre pour contrer le projet Etheria donc…

-Nah, plus intéressé, c’est une arnaque avant même de commencer.

-Tu ne rêve donc pas d’avoir un parchemin d’éther pour tout seul ?

-Je croyais que j'étais 'important' ? Bon tant pis. Vous devrez chercher une autre personne 'importante'.

-Grrr... Un billet d'Ether en tant que salaire mensuel !

-... Intéressant. Mais c'est non remboursable. Une fois le salaire donné, je ne le rends pas. Quel que soit mes actions. Ho et je ne bouge pas tant que je n'ai pas reçu l'argent.

Elle sorti un petit papier émettant une lueur bleu clair de l'une des poches au poignet de son châle et le donna à Hermas placé face à elle avec son sourire fourbe

'- Ta première mission sera de rejoindre les quartiers du syndicat du crime et de demander à rejoindre le projet Magica. Tu leur diras que tu es envoyé par Mysteria en tant que Négatif.

-Ouais, ouais. Ça attendra demain, je suis naze. Allez dégage t'es chez moi.' elle commença à marcher dans le couloir en direction de la sortie, et lâcha de colère

'-Quel putain de sale gosse. » Une voix retentie au loin

'-le putain de sale gosse est Majeur !'

Elle claqua violemment la porte, Hermas éteignit la lumière de sa chambre laissa échapper un 'qui l'eut cru ? J'ai revu mon frère pour de vrai, depuis le temps... Il est même encore plus con qu'à l'époque, 'il regarde par la fenêtre ' bah, Je vais me coucher c'est la meilleure chose à faire.'

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