Chapitre 3 : Hilda

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Edit : je crois que des 4 chapitres c'est celui que je hais le plus, j'ai la sensation d'avoir fait n'imp.

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Une place moisie fleurant l’humidité stagnante provenant de déchets déposés et entassés depuis longtemps, accompagnée d'une légère odeur de béton en désagrégation. C'est ici qu'une personne est allongée, plongée dans l’inconscience, l'air souffrant, se tordant sur sa propre personne, mêlant ses longs cheveux blancs souillés par de la saleté et de la terre aux manches trop longues de son pull trop grand. Une goutte d'eau provenant de nulle part lui tomba sur la joue, réveillant calmement la personne. Le fracas lointain de la pluie résonnait dans la place déserte tandis que l’endormi ouvrait doucement les yeux. L’œil droit était écarlate, et le deuxième était bleu ciel. Mais à peine il eut l’œil droit ouvert qu'il le recouvra de sa main avec une grimace de douleur. Une poche d'eau, elle aussi venue de nulle part, s'écrasa sur la tête la seconde après le début de la grimace.

'-Yo, tu avais l'air d'avoir mal gamin, donc j'ai augmenté la dose.' une voix arrogante que Hilda semblait reconnaître en tant que celle du protecteur des villes le fit bondir et se mettre en position de combat, chargeant un nuage noir menaçant de poison.

'-hmmm... ok. Et comment compte tu m'envoyer ça sans vent ?'

Hilda n’avait pas la capacité de lever la tête, tout était trop brillant pour lui, le soleil couchant passait à travers les ruines pour l'éblouir.

'-Réponse : tu as trop peur de moi pour utiliser ta magie, ton nuage de poison disparaît.'

Le moment suivant le nuage noir disparut, ne laissant que Hilda, la tête mouillée le corps tremblant de douleur et de fatigue,

Voyant qu'il ne peut utiliser sa magie ni même courir ou bien voir son adversaire, il s’écroulât au sol.

'-Pitié, ne frappez pas Hilda...

-hm ? Qui est Hilda ?' Hilda posa la main sur sa poitrine

'-Hilda est Hilda !

-Ça ne me dit pas qui est ce Hilda.

-Hilda est Hilda !

-tu te moque de moi ?

-Hilda est Hilda ! ' Il semblait commencer à pleurer, tandis que la personne face à lui se mettait à rire à gorge déployée

'-Je te fait tourner en rond depuis tout à l'heure, j'ai compris que tu étais Hilda. Bien sais-tu ce qu'il va se passer maintenant ?' Hilda se repliait encore plus sur il même

'-ne tuez pas Hilda !

-Réponse : je vais couvrir ton œil droit et te forcer à te mettre debout !

-Hein ?'

La personne qu'il ne pouvait pas voir lui appliqua un bandeau sur l'œil, puis l'agrippa violement par la main gauche et le souleva à quelques centimètres du sol

'-Je pense que tu as suffisamment vécu dans ce monde pour savoir qu'ici il n'y a pas de gentillesse sans bassesse.'

Hilda pouvait assimiler le visage de l'inconnu au protecteur des villes qu'il a croisé bien plus tôt dans la journée, à la différence que ses cheveux étaient blancs et ses yeux écarlates, son visage reflétait un sourire cruel et sympathique. Soudainement, l'inconnu envoya voler Hilda contre un mur. Le jeune homme ne savait pas quoi choisir entre se tenir l'épaule ou l'arrière de la tête

'-Pourquoi avez-vous frappé Hilda ?

-service rendu gamin. J'ai veillé sur toi toute la journée, et je t'ai offert un bandeau. En temps normal je t'aurai taillé le bras, mais... je pense que tu me serras utile pour plus tard, donc je t'ai ménagé pour cette fois.

-Hilda a donc une dette... envers vous ?

-Ho ! Et prend garde à ne plus exposer ton œil à la lumière ou tu le regretteras. Bon j'ai encore du boulot. Allez, à plus gamin !

-Non ! Attendez ! Hilda a besoin d'aide !' mais avant même qu'il n'ait fini sa phrase, l'inconnu avait disparu dans les ténèbres.

Laissé pour compte au milieu d'une zone vide, blessé, l'odeur qui se dégageait de cette place semblait être celle de la mort, une odeur épouvantable, étouffante, détestable, insoutenable. Hilda tenta tant bien que mal à quitter cet endroit, le poids de son propre corps paraissait une charge trop importante pour lui-même, n'ayant pas suffisamment de force pour se relever, il préféra se laisser ramper au sol, au travers des rues longues et sinueuses, avant de tomber sur un grand grillage avec une pancarte signalant son électrification. Ne sachant pas quoi faire, l'abandonné se rassit calmement avant de remarquer un papier dans l'une de ses poches avec des inscriptions dessus, disant « je n'ai pas vraiment eu besoin de te surveiller, tu es dans une zone interdite, et je n'ai pas vraiment de choses à faire avec toi. Donc on est quittes. Ps ici les militaires... » Hilda ne put finir la phrase qu'un militaire muni d'un masque à gaz l'interpella

'-Hé toi la ! Cette zone est une zone interdite ! Tu es en état d'arrestation !' effrayé, Hilda essaya de discuter avec le militaire

'-a... attendez ! Hilda n'est pas...' Le militaire avait bondi sur l'adolescent avec une sorte de matraque, il prit un violent coup au niveau de la gorge, un clic sonore, une violente sensation de spasmes, puis plus rien.

Une odeur. Une simple odeur. Un filet. Une odeur inconnue, ou peut être oubliée. Une sensation moelleuse. L'impression d'être au chaud. Une difficulté à respirer, un bruit proche de pas qui font le tour puis qui s'en vont, un silence total. Une difficulté à ouvrir les yeux, une pièce vide, avec une armoire, une chaise tournée vers le lit, un petit bureau vide et le lit dans lequel était allongé Hilda, des bruits de pas et de voix d'un homme et d'un enfant depuis l’extérieur de la chambre.

'-Patron, tu penses qu'elle va se réveiller ?

-Il n'y a que deux possibilités, ou elle est sur le point de se réveiller, ou elle cauchemarde, les deux cas sont possibles si cet abruti a dit vrai.

-C'est quoi le mieux ?

-Qu'elle se réveille, elle n'a rien mangé depuis au moins 5 jours maintenant. Vu sa constitution si elle dort encore c'est qu'elle est morte.' ils entrent dans la chambre, un homme aux cheveux noirs mi courts, portant des lunettes vêtues d'un costume noir, d'un vieux tablier et d'une écharpe rouge usée portant une bassine d'eau chaude légèrement aromatisé, accompagné d'un enfant en surcouches de vêtements comme la plupart des gens du quartier ont, avec un bonnet gris et une petite écharpe rouge

'-Hé patron ! Regarde ! Elle est réveillée !

-En effet.' il passa devant le lit, posa sa bassine sur le bureau, s’assied sur la chaise.

'-Ou...

-Non. Ne parle pas. Pas tout de suite. Dal, s'il te plaît, vas chercher quelques rafraîchissements

-Le super hydratant ?

-De l'eau suffira.

Le garçon partit en courant dans le couloir, ses pas résonnaient au loin. L'homme repris

'-Chère Hilda, enchanté. Je suis Red Scarf. C'est une blague parce que lorsque l'on m'a retrouvé sans mémoire, je tenais absolument à cette écharpe rouge, personne n'avait le droit de la toucher. Pour ce qui est de cet endroit, tu te situes dans l'orphelinat dont je suis l'actuel propriétaire. Tu étais dans un état de coma durant 5 jours. La raison pour laquelle tu as actuellement du mal à respirer proviens du fait que lors de ces 5 jours tu t'es faite capturer par des militaires, ils t'ont fichée comme étant une délinquante de rang 1, le plus élevé donc, pour t'être infiltrée dans une zone interdite. Tu as été contaminée à l'humiliation sur place publique, les militaires se sont emportés et t'ont fracassé au moins 4 côtes, tu dois avoir une fracture aux bras, et à la jambe gauche. Le plus ignoble était que lorsqu'il te frappait il riait comme un fou, ensuite il y a eu un coup de trop, un coup au visage, suite à ça la foule hurlait que ce châtiment était bien trop horrible à soutenir. Mais ils n'en ont fait qu'à leur tête, et... ils t'ont... bref tu verras de toi même quand tu te lèveras. D'un seul coup il n'y avait pas une personne que ne pouvait dire quoi que ce soit. Ils nous ont provoqués que si quelqu'un avait encore quelque chose à dire qu'il la face pour te...' il se cacha le visage avec ses mains ' Ah. J'ai encore le sont dans la tête. C'est ignoble. Bref. C'était la provocation de trop. Même si personne n'a osé dire quoi que ce soit, une personne que je n'aurai jamais soupçonné de venir, car ce genre de spectacle l'amusait bien trop, était apparue sur scène, tête baissée, encapuchonné, le couteau à la main. J'aurais juré qu'il avait une écharpe à ce moment-là. Il a fait face à des soldats de plus de 2m20 de haut, les soldats n'ont pas fait long feu face à lui, puis quelques temps plus tard il m’a confié ta protection, en échange d'un peu d’argent.

Des bruits de pas firent irruption dans le couloir. Le jeune Dal était revenu avec un pichet d'eau et des verres. Scarf redressa Hilda pour la faire boire. Des bandages étaient présents partout sur son torse. De ce point de vue, on pouvait remarquer que Hilda était une jeune femme, comme Scarf semblait indiquer. Il la fit boire doucement

'-Ou... où est le pull de Hilda ? Hilda a fro...' au moment où la jeune femme commençait à plier ses bras pour indiquer qu'elle avait froid, elle regarda son bras gauche. Elle s’aperçut que son bras ne pliait pas correctement au niveau du coude. Elle semblait remarquer qu'en plus d'une vive douleur, son bras n'était pas dans un sens naturel. Scarf se sentait gêné de la situation et tournait la tête.

'-Pour ce qui est du pull il est dans un piteux état, il n'est pas en lambeau, mais il est troué et plein de sang, tu ne pourras pas être discrète avec ça. Pour ce qui est de ton bras... je ne sais pas quoi faire... il y a bien un docteur en ville mais pas pour ce genre de choses' d'une voix basse, Hilda lui répondit.

'-est-ce que... vous pouvez tirer sur le bras... de Hilda ? Pour le replacer dans le bon sens ? Hilda n'est pas solide... ça devrait être facile...

-... Je ne supporte pas de faire ça. Mais...

-Hilda peut vous faire confiance ?

-cela ne m'enchante guère, mais... ok. Dal, peux-tu sortir et te couvrir les oreilles ?' il se leva de sa chaise, le garçon s'en alla de la pièce en fermant la porte de la chambre. L'homme au tablier pris la chaise, l'installa de manière à tirer sur le bras de la démantelée

'-bon... ok...

De l'autre côté de la porte un son lourd d'os déplacé résonnait, suite au bruit, un petit cri de douleur étouffé peinait à passer au travers du mur. Le garçon nommé Dal, comprenant qu'il pouvait entrer, ouvra la porte et vit l'adolescente larmoyante et Scarf essayant de lui plier délicatement le bras

'-Je pense que ça fera l'affaire... Plus jamais ça...

-Hilda est tout en morceau... Hilda a vraiment mal...

-Bon... je vais.... Je vais faire à manger... Dal, fait en sorte qu'elle ne s'endorme pas. Elle ne doit rien faire. Juste rester réveillée.' Scarf se releva, pale et étourdi, se retourna pour aller hors de la chambre en titubant, ratât le cadre de la porte puis réussit à sortir. Le garçon se moquait de lui en l'ayant vu rater la sortie, et se retourna vers la blessée

'-C'est quand même bizarre que le patron t’ait refilé cette chambre.' Hilda ne répondait pas mais elle laissait apparaître un questionnement

'-Oui, c'est une chambre que le patron refuse de laisser à qui que ce soit. Le dernier à utiliser cette chambre est un type qui doit avoir 19 ans donc la chambre devrait être libre depuis presque 1 an. Je n'avais jamais vu cette chambre occupée.

-Moi je me souviens du dernier occupant de cette chambre.' une voix féminine provenait du couloir

'-Dal qu'est-ce que tu fais à l'étage des filles' une deuxième voix provenait de l'autre côté d'un des murs de la chambre

-Ha ! Grande sœur ! C'est le patron qui m'a dit de faire en sorte qu'elle ne se rendorme pas !

-Ou est parti le patron ?

-Parti préparer à manger pour elle !

-Bah vas le rejoindre ! Je vais m'occuper d'elle !

-ok ! À plus tard !'

Dal courrait vers la sortie, ses bruits de pas résonnaient dans le couloir, un bruit sourd de deux personnes se rentrant dedans, le garçon s’excusant au loin puis reprenant le pas de course, d'autres bruits de pas lourds provenant de l'autre sens du couloir étaient audibles. La deuxième voix semblait interpeller quelqu'un

'-Hey ! Pourquoi tu n'entre pas toi non plus ?' des bruits de pas en la direction prise par Dal commençaient à se faire entendre ainsi que des bruits de course

'-Allez viens par la !

-Lâche moi, bordel !' un bruit de bagarre suivi d'un bruit comme si l'on traînait un objet sur un sol en bois. Entra dans la chambre une grande jeune femme avec des cheveux châtains, vêtue d'une veste de cuir marron, de mitaines en cuir découvert sur le dessus de la main, un jean visiblement trop grand et attaché par une chaîne cadenassée

'-Saaaaaaaluuuuuuut !’ hurlait-elle dans la chambre

'-Lâche moi, bordel de merde !' la jeune femme aux cheveux châtains avait dans la main gauche le col d'une autre personne. Elle lâcha sa prise, et la seconde jeune femme s'écroula sur le sol. La pièce sentait petit à petit le chocolat.

'-Mais quelle abrutie…' la seconde demoiselle se releva vite fait et se retourna vers Hilda, elle était habillée tout de noir, un veston marron par-dessus une écharpe rouge avec des motifs de carrés de chocolats, de longs cheveux noirs lisses, et des yeux verts persans.

La femme radieuse contourna le lit pour s’asseoir sur la chaise

'-Génial... Merci Eva. Je m’assieds où ?' l'autre femme semblait être désemparée par l'attitude de sa camarade

'-Là, sur son lit !

-C'est SON lit.

-Et alors ?

-Irrécupérable... Excuse-moi, ça ne te dérange pas si je m’assois sur le bord de ton lit ?' Hilda indiqua non de la tête. Elle contourna à son tour le lit pour s’asseoir sur le bord du lit. La première repris alors.

'-Je suis Evalia, si quelqu'un t'énerve dit le moi, j'irai lui mettre un coup de boule ! Et elle c’est Choco.

-Eva...

-Tu veux que je te dise où elle travaille ?

-Evalia...

-Dans une chocolaterie ! Elle peut me remercier c'est grâce à moi ! Je voulais lui faire une blague et au final ils l'ont réellement engagée !

-Eva... tu m’énerve, tu peux te mettre un coup de boule ?

-Elle fait croire qu’elle n’aime pas les blagues que je lui fais mais au fond d'elle ça la fait marrer !' la jeune femme nommée Choco l'ignora et s'adressa à Hilda

'-tu t'es un peu nettoyée ? Je te demande parce que je vois le bac d'eau fumante sur le bureau et la serviette pliée à côté.' l'alitée fit non de la tête

'-Eva passe-moi le gant, mouillé de préférence.' la jeune femme pris le gant sur le bureau le plongea dans la bassine, le ressort gorgé d'eau et le jeta au visage de Choco, qui tendait encore patiemment la main. Elle semblait figée comme si le temps s'était arrêté, pendant qu'Evalia semblait amusée

'-Je te hais.' Choco pris le gant plein d'eau posé sur son visage et frotta doucement le visage de Hilda avec. Le gant sentait une légère odeur d'orange.

'-Hilda est désolé... il ne peut pas se laver par lui-même...' Evalia fit une tête étrange et se décala lentement pour regarder Hilda, Choco ne tardait pas à lui répondre

'-Vu dans l'état où tu es ça ne m'étonne pas.

- Ouais ce n’est pas comme si tu avais juste pris une pichenette. Regarde-toi, t'es couverte de bandages !

-Hilda a fait quelque chose de mal ?' Choco commençait à frotter le cou de l'alitée

'-Pour les militaires oui.

-Tu es entrée dans une zone gardée remplie de détritus.

-Hilda n'y est pas entré volontairement !'

Le moment après avoir crié, Hilda se mis à tousser du sang, eu au passage la respiration s'accélérant, Evalia choqué se leva

'- Hé, calme-toi ! Doucement ! Respire. Calmement.' Hilda se mis à lui sourire

'-Hilda est habitué, c'est bon.

-Mais qui est habitué à respirer avec les côtes cassées ? Choco ne me répond pas. »

-Avant, quand Hilda faisait des bêtises, il était frappé parfois jusqu'à sang. Et Hilda se soignait avec sa magie pour limiter la perte de sang.' les deux femmes la regardèrent avec un air d’incompréhension

'-de la...

-Magie ?

-Hilda est capable de soigner, et de générer du poison pour le moment' Evalia se met la main contre le visage.

-Attend. Tu peux te soigner ? Pourquoi ne le fait tu pas ?

-Abrutie. Le patron a dit qu'elle ne devait rien faire, à ton avis pourquoi ? Réponse : user sa magie l'épuise. Et si elle s'évanouit comment va-t-elle manger ?' Hilda fut prise d'un sursaut et se protégea avec son bras droit.

-hm ? Qu'est-ce qu'il y a ?

-Celui qui a laissé Hilda au milieu de la zone parlait de la même manière... Hilda a fait le rapprochement et a eu peur, désolé ! ' Elle baissa la tête par la peur

-Choco. Des gens qui pensent comme toi ça existe ?' Choco la regarda fixement quelques instants et Evalia eu un sentiment d’effroi.

À nouveau, des bruits de pas s'approchèrent, Scraf entra dans la chambre avec un plateau rond sur lequel un grand bol était posé plein d'une mixture d’un mélange entre de nombreux légumes avec une odeur de fromage. Evalia, voyant le bol, ne pouvait s'empêcher de baver

'-Patron, c'est le méga bol de mixture avec de la viande dedans ?

'-N'y touche pas Eva. Il est uniquement pour elle.' répondit-il d'une voix calme. Il s'approcha du lit et déposa le plateau dans les mains d'Evalia. Elle semblait ravie

'-Choco, s'il te plaît.

-Ok patron.' Le visage du porte plateau se décomposa et laissa place à une grande tristesse

-Eva, si j’apprends que tu as fini le bol à sa place, je fais en sorte de te désinscrire du tournois.' Evalia fit une tête effrayée.

'-Ah non ! Pas ça !

-bon je vous laisse vous en occuper.' il commençait à sortir de la chambre, Evalia l'interpella

'-Patron, à propos de bloody Scarf...

-c'est bon il lui libère la chambre. Il nous l'a confiée en échange d’une somme importante d’argent

-Donc cette chambre appartenait à ce type encapuchonné aux airs complètements cinglé ?'La voix de Dal résonnait depuis l’extérieur de la chambre.

'-C'est exact.' les deux femmes se levèrent 'N'y pensez même pas toutes les deux, il vous torturerait plus qu'il ne serait heureux de vous revoir. Et je vous rappelle que vous devez prendre soin d'une blessée.'

Scarf s'en alla hors de la chambre avec un geste de la main, tandis que Choco attrapait le bol encore chaud et le tendait à Hilda de façon à ce qu'elle puisse boire la mixture. Evalia lâcha le plateau et commençait à faire le tour du lit. Choco la regardait faire

'-Evalia. Où vas-tu ?

-Faire un tour en ville.

-Le patron nous a dit...' elle était déjà sortie de la pièce

'- ug... quelle idiote...' de son côté Hilda faisait signe d’arrêter de lever le bol.

Dal, qui était resté dans le couloir, entra dans la chambre

'-Hé Choco, je me demandais, qui était Bloody Scarf ?

-... Dal.

-Quoi ?

-imagine toi, une personne à qui l’on n’a jamais souris, dont les seules interactions étaient des brimades ou moqueries, avec des douleurs qui ne le quittaient jamais. Que se passe-t-il au bout d'un moment ?

-C'est possible ici ?

-non. Réponse : ou il devient soumis et à peur de tout, ou il rebondit et devient une personne formidable, ou dernière option... il devient fou, perd le contrôle et souffre encore plus et ne fait plus que détruire. En somme il devient un monstre.

-donc Bloody Scarf est devenu un monstre ?

-Quand il est arrivé ici, oui. Il n'est resté qu'un an ici. Il devenait formidable mais la douleur était encore présente, il ne s’intégrait pas. Un jour quelqu'un est venu et lui a demandé ce qu'il pensait de gagner de l'argent en tuant des gens. Et après ce moment il est redevenu un monstre. Un monstre terrifiant qui tuait pour l'argent et le plaisir. Le patron lui a dit qu'il ne pouvait pas accepter l'argent de meurtres et il a disparu peu de temps après.'

-donc sans ce type qui lui a proposé de tuer, il serait devenu un type bien ?

-je ne sais pas. Il souffrait et la douleur empiétait sur sa santé mentale, il riait lorsqu'une personne était frappée à sang, ou plutôt il riait de la souffrance des autres. Je n’oublierais jamais ce jour où j'avais de la fièvre et que j'avais vraiment mal, il s'était assis dans le coin de ma chambre et souriait d'une façon vraiment effrayante.

-il est pourri comme type quoi.

-Non !' Choco venait d’hurler sur Dal. Hilda de son côté avait levé le bras en guise de protection.

'-Ho pardon. Non Dal. Il n'était pas pourri, il aidait régulièrement pour l'entretien du bâtiment, pour le transport de courses, la cuisine ou autre, mais il était extrêmement cruel et distant. Mais il ne laissait jamais rien ni personne de côté. Quand quelqu'un était malade il allait apporter les repas.

-Il faisait exactement comme moi quoi !

-non. Il ne bougeait que si on lui demandait. Et loin de moi de lui lancer des fleurs, mais... le lui d'à l'époque était certainement bien plus intelligent que moi actuellement, je pense que c'est le plus terrifiant, de savoir que bloody scarf est un génie et qu'il soit devenu un monstre. C'est une menace extrême...

Le silence pris possession de la salle. Hilda finissait le bol tendu par Choco. Dal tournait en rond.

'-Il fait vraiment noir ici ! ' Le garçon s'approcha de la fenêtre positionnée à droite de Hilda, ouvra en grand le volet qui donnait sur le soleil légèrement couchant. Hilda poussa un court cri de douleur en se cachant rapidement l'oeil droit. En un rien de temps Choco pris le gant et le mis sur le visage de la blessée

'-Ton œil... c'est comme bloody Scarf ? N'est-ce pas ?

-Le protecteur des villes a dit à Hilda, qu'il avait fait la même chose à son frère aux deux yeux...

-... Tu es la petite sœur de bloody scarf ?

-Non, Hilda n'a pas de frère. Le frère du protecteur des villes.' Dal se retourna vers Hilda

'-tu a vu un gardien ? Wouha ! Trop cool !

-Dal, je pense que le terme exact et s'être fait attaquée par un gardien. Et pas n'importe lequel. Merrick. Celui qui à secrètement amené ici bloody scarf, après qu'ils se soient battus entre frères. Qu'as-tu fait pour te retrouver confrontée à lui ? Dal ferme les volets tout de suite.' le garçon referma le volet qu'il venait d'ouvrir

'-Hilda accompagnait le protecteur des villes pour aller dans un bar à information, une femme est sortie de nulle part et a retourné le cerveau du protecteur en faisant en sorte que je sois un méchant à ses yeux. Hilda a essayé de se défendre, mais le protecteur dominait Hilda. Hilda a prétendu être incapable de bouger pour ne plus se faire attaquer, Hilda a entendu les menottes et s'est relevé en vitesse, et quand Hilda était face au protecteur, l’œil de Hilda brûlait de l’intérieur, c'est à ce moment que le protecteur a dit à Hilda qu'il l'avait fait aux deux yeux de son frère, puis Hilda a été projeté contre un mur et le protecteur s'est déchaîné, et Hilda a perdu connaissance...

-Et tu à reprise ta conscience dans la zone interdite, à cause de bloody scarf qui t'a dégagé du joug du gardien en te condamnant à quelque chose de plus horrible.

-Hé choco ! J'étais avec le patron quand ce type l'a déposée. Il avait l’air super agressif.

-Agressif ? Je ne l’ai jamais vu agressif, mais il n’a jamais montré la moindre trace d’agressivité, seulement de l’impulsivité et de la colère. Mais si il est agressif alors j’ai peur de ce qui se passerait si Eva ne croise sa route, ça aurait des conséquences catastrophiques...

-il est fort ?

-bien plus que tu ne peux l'imaginer

-plus fort que grande sœur ?

-terriblement plus fort, même déjà avant...'

Choco tournait le dos à Dal, puis regarda Hilda

'-Je suis désolée je vais devoir te laisser, essaye de te rendormir. Dal. Ramène le bol et le plateau au patron. Je vais faire un tour en ville

-Ok ! À plus tard !' Choco sort de la chambre, suivie par Dal, le plateau et le bol dans les mains. De son côté, Hilda commençait à se soigner avec des sorts qui émettaient des halos bleus ou verts.

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