chapitre 11

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Nashran écarquilla les yeux et retient un halètement choqué alors que son intimité était fouillée en profondeur. Du bout du doigt, Ogma s’amusait à travailler sa prostate. Il avait très rapidement compris que son réceptacle ne ferait plus d’efforts pour lui plaire ou pour se faire agréable. Alors il avait décidé presque aussitôt de le faire jouir, encore et encore, jusqu’à ce que le désir embrouille son esprit qu’il soit plus sympathique au lit. En vain pour le moment.

- Ogma… Tu devrais simplement… jouir en moi.

Ogma fit claquer sa langue sur son palais, comme pour le rabrouer, et chercha à retrouver cette petite zone qui faisait remuer les hanches de Nashran malgré toute sa bonne volonté. Il lui fallut quelques minutes, mais il y parvint. Être parfaitement neutre sous les caresses n’était pas des plus évidents. Tout en s’approchant pour lui mordiller l’oreille, Ogma lui souffla doucement :

- Tu ne devrais pas m’ennuyer… Ca n’a pas à être un combat entre nous… et si je dois réutiliser des produits, je le ferais.

C’était une forme de menace et Nashran l’entendit parfaitement. Il fit de son mieux pour ne pas y réagir malgré tout. Ogma voulait le voir réagir. C’était pire que ça, comprit soudain Nashran, il voulait le voir se soumettre. Ça le mit étrangement en colère et il fit la première chose qui lui passa par la tête.

- Utilises tout ce que tu veux. C’était quand même meilleur avec Visu. Ce type a un coup de rein… Mmmm… Je pourrais jouir juste en y repensant. Alors vraiment, si tu pouvais simplement décharger, tu serais gentil.

Ogma recula comme s’il l’avait giflé. Jusqu’à présent, Nashran s’était montré très doux dans ses paroles, une seule sortie hors de ces murs avait donc suffi à le rendre impertinent. Les doigts d’Ogma quittèrent ses parois intimes, le soulageant. Oh il prenait du plaisir bien-sûr, mais l’envie d’être ailleurs venait tout gâcher.

- Visu hein… Il t’a baisé ?

Nashran éclata d’un rire cynique.

- Quoi ? Tu es vieux jeux au point d’être capable d’être jaloux ?
- Ce connard n’a pas à te toucher !
- En faites si… C’est même toi qui m’a poussé dans ses bras en me faisant venir. C’est drôle non ? Tu ne savais pas que l’examen de départ contenait un délicieux coït avec lui et une passe fine tellement meilleure que la passe grossière que la machine veut bien faire pour toi ? Enfin oui… je suppose que tu as raison. Escrime-toi à me donner du plaisir comme tu le peux…

Seul un claquement de porte furieux lui répondit, le soulageant profondément. C’était un jeu dangereux. Il ne pouvait qu’espérer que des protocoles empêcheraient effectivement Ogma de décharger sa rage sur lui. Il se rhabilla en toute hâte et chercha immédiatement à rouvrir la porte comme il l’avait déjà fait. Il ne tenait pas tellement à être là quand l’homme reviendrait. Malheureusement, les protocoles avaient visiblement changé et au bout de près d’une heure, au moins, il finit par en arriver à la conclusion qu’il n’y arriverait pas une nouvelle fois. Il était coincé.

Il allait devoir rester un peu plus longtemps qu’il ne l’avait espéré, mais il ne serait plus jamais un bon petit réceptacle qui attend gentiment que son compagnon rentre à la maison pour le baiser. Hors de question. Il observa le joli appartement autour de lui, bien rangé, bien propret, à l’image d’Ogma et un sourire mauvais le prit. Le détenir ici serait comme détenir l’une de ces vieilles espèces sauvages : une mauvaise idée.

Lorsqu’Ogma rouvrit la porte, Nashran était épuisé, couché sur le lit de tout son long, à moitié nu, attendant en souriant. L’autre homme resta figé un long moment alors que la porte se refermait toute seule derrière lui.

- Qu’est-ce que… Mais qu’est-ce que t’as foutu ?!
- Hum ?
- Nashran ! Mais… Mais pourquoi ?

Seul un grand sourire et un regard noir lui répondit. Ogma fit le tour du logement, enjambant les affaires qui avaient volées dans tous les sens pour constater les dégâts. Il avait beau être furieux, il ne savait pas du tout quoi faire dans une telle situation. Il était occupé à redresser l’une des étagères qu’il avait fait basculer lorsque Nashran l’interrompit tranquillement.

- Tu vas me faire attendre longtemps ? Je suis là pour que tu décharges en moi, puisque tu n’es pas capable de le faire tout seul comme un grand. Alors viens jouir.

Ogma se figea un moment, surprit puis se tourna vers lui pour lui crier dessus :

- Mais qu’est-ce qui ne va pas avec toi ?!
- Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu es sérieux là !? Je suis prisonnier ! Voilà ce qui ne va pas et si tu crois que je vais juste me laisser faire comme un gentil petit amant, tu te trompes.
- Je suis PRIORITAIRE ! Tu me dois OBEISSANCE !
- Non. Je ne te dois rien du tout, mais n’hésites pas. Jouis, connard.

Ogma recula, il n’avait jamais vu Nashran aussi en colère de toute sa vie. Du haut de sa nudité, le réceptacle se leva sans aucune forme de pudeur et s’approcha de lui, le faisant encore faire un pas en arrière.

- Tu ne peux plus me mentir. Je sais quelles sont les règles de cet endroit et je sais que je ne suis pas à toi.
- Bien-sûr que si ! Je t’ai réservé ! Je t’ai acheté !

Nashran éclata d’un grand rire qui laissa le reproducteur un peu plus perplexe encore avant qu’il ne dise, d’une voix infecte :

- Alors profites-en bien.

Et puis il se retourna, saisit une étagère et la fit basculer sans s’occuper des cris de l’autre. Ogma regarda le saccage qui était en train de se produire sans rien pouvoir faire. Il n’osait pas attraper Nashran de force. Au bout d’un moment néanmoins, il ouvrit la petite mallette fermée qui avait certes déjà volé à travers la pièce mais que le réceptacle n’avait pas su ouvrir, récupéra la drogue qu’il avait déjà utilisé et dans un grand geste, il piqua l’épaule de Nashran lui administrant une bonne dose. Nashran grogna en se retournant vers lui, furieux. Le produit ne mit que quelques instants avant de faire effets et très vite, la chaleur du désir l’enflamma.

Nashran se retrouva à quatre pattes, les hanches battantes et un rire terrifiant le secouait. Il riait. Il riait si grand et si fort qu’Ogma en eut peur encore une fois. Cette sensation de ne plus rien maîtriser était horrible. Ce n’était absolument pas ce qu’il désirait. Il voulait un bon petit réceptacle, qui l’attendait gentiment en méditant ou en faisant l’une de ses activités calmes et paisibles qui ressemblait plus à Nashran que tout ce gâchis…

- Ah ah ah ah ! Allez ! Vas-y et prend ton pied connard. Ah ah ah ! Tu le sais hein ? Tu as perdu ! Tu as perdu ! Ma queue ne se dresse pas pour toi !

Nashran lui fit un grand sourire victorieux. Ogma détestait quand il était vulgaire, ça se voyait sur son visage alors il n’allait pas s’en priver. Le reproducteur finit néanmoins par se pencher sur lui. Il lui caressa le dos avec une tendresse que Nashran détesta et lui susurra :

- Tu ne peux pas gagner contre moi.
- Je gagne déjà.
- Je peux te faire tellement de mal mon beau… Tu ne veux pas m’y contraindre. Mais laissons la douleur de côté pour le moment… Oui, pour l’instant, gardons juste le plaisir.

Nashran ferma les yeux en haletant alors que les frissons remontaient le long de son dos, le long de sa peau. Il couina lorsque les doigts curieux s’insinuèrent dans sa chair et sa tête retomba sur ses mains crispées. Il s’abandonnait au plaisir. Finit les joutes, finit les insultes et provocations. Son cerveau n’arrivait plus à produire la moindre pensée cohérente. Il n’y avait plus que son cœur qui battait la chamade, son souffle lourd et ses sensations internes si fortes alors que son sexe tendu tremblotait par moment, frappant son bas-ventre.

A l’intérieur de son conduit de chair si serré, qui se contractait régulièrement comme pour mieux sentir ce qui s’y trouvait, les doigts d’Ogma dansaient gentiment, tirant et malaxant son corps avec soin. Le corps de Nashran partit sur le côté alors que des baisers tendres venaient butiner la peau de son cou et un doux pincement sur l’un de ses tétons lui tira un soupir.

- Oui, oui… Tu es parfait mon coeur… Tu vois ? On va y arriver toi et moi.

Les mots glissaient sur le réceptacle sans réellement l’atteindre, il ne faisait que percevoir de vagues appréciations. Il aimait plaire. Dans cet état et à cet instant, le corps révulsé dans une recherche de plaisir plus intense encore, il aimait lui plaire.

Ogma travailla tranquillement le long de son anus, l’amenant à se détendre pour pouvoir l’accepter sans difficulté. L’excitation aiderait sans aucun doute, mais il voulait que son corps apprenne à se détendre sous son contact. Peut-être pourrait-il le lui apprendre réellement, à force d’utiliser des produits jusqu’à ce qu’ils n’en aient plus besoin finalement ? Il se mordilla la lèvre sous l’excitation. D’une main, il se déshabilla entièrement, puis utilisa un peu de salive pour se lubrifier vaguement tout en se masturbant avec énergie pour faire prendre un autre volume à son sexe. La situation le refroidissait bien-sûr, mais il suffisait de regarder la manière dont les hanches de Nashran se crispait et bougeait pour que le feu naisse en lui.

Le sexe rougit par l’afflux de sang, bandé au point de lui en faire mal en un temps record, il déplaça son réceptacle et sortit les deux doigts qu’il avait inséré en lui. Nashran couina sous la perte et ses hanches partirent toutes seules en arrière alors qu’il tentait de trouver quelque chose pour se satisfaire.

- Je veux l’entendre mon cœur. Je veux que tu m’appelles… Demande-moi le.

Nashran haletait, une de ses mains recula le long de son corps pour saisir son propre sexe et se masturber. Ogma la saisit au vol pour éviter qu’il ne jouisse là, aussi simplement que ça. Non, son réceptacle allait jouir sous ses coups de butoirs et pas autrement !

- Nashran… Dis mon nom et je t’aiderais à te soulager.

Un hoquet de gémissement se fit entendre, alors que les hanches du jeune homme se mirent en mouvement pour frotter son sexe tendu contre le sol. La drogue l’avait amené très loin dans les sensations, il était à peine conscient de ce qui l’entourait.

- Allez Nashran, tu peux le faire. Concentre-toi et appelle-moi. Demande-moi de te pénétrer mon cœur.

Nashran gémit, à travers le brouillard rouge qui semblait l’avoir totalement envahi, il essayait de comprendre pourquoi on l’empêchait de se soulager en retenant ses mains puis en basculant son corps afin que son sexe si tendu ne trouve plus rien contre quoi se frotter. Que devait-il faire pour obtenir ce qu’il voulait ? Se concentrer… et demander.

- Je… je veux… Je veux…
- Oui, mon cœur. Dis-le.
- Je veux… Visu… Never… ou n’importe qui d’autre.

Son souffle était lourd, ses paupières à demi-close et lorsqu’il baissa à nouveau sa main pour saisir son sexe Ogma qui avait reculé d’un pas ne l’en empêcha pas. Il le regarda, les yeux écarquillés, se donner du plaisir en pensant à d’autre que lui. Puis dans un élan de colère intense, il s’approcha, saisit les avant-bras de Nashran qu’il plaqua au-dessus de sa tête, se couchant à moitié sur lui dans l’opération et cria :

- Répète après moi ! Je veux Ogma et seulement Ogma. Répète !
- N…non.
- Répète !

Les yeux d’Ogma étaient à peine à quelques centimètres de ceux de Nashran. De là, il pouvait voir ses pupilles dilatées à l’extrême par la drogue et ses yeux rendus vitreux par le désir. Nashran sanglota tout en tentant à nouveau de se donner du plaisir seul. Son sexe pulsait douloureusement et il se sentait affreusement vide dans le même temps. N’importe quel contact aurait pu le satisfaire.

- Répète-le je te dis ! cria Ogma.

Il était de plus en plus furieux mais Nashran, rendu fou par la drogue, lâcha simplement la vérité.

- Je ne veux pas Ogma… Je ne te veux pas. N’importe qui, mais pas toi…

Puis les larmes s’écoulèrent de ses yeux. Il y avait trop de sensations et trop d’émotions pour lui, ça en était douloureux. Son souffle s’alourdit encore plus et il poussa un gémissement d’envie. Ses yeux étaient clos lorsqu’une main lourde toucha son sexe et se mit à le masturber. Il s’accrocha à ce bras comme si sa vie en dépendait et en un rien de temps, il jouit.

Les jets de spermes étaient encore en train de pleuvoir sur son ventre, qu’il entendit le voix d’Ogma lui susurrer :

- Tu n’auras que moi et tu apprendras à m’aimer.

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