L'expédition

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  • Capitaine, êtes vous sûr que nous sommes sur le bon chemin ?

Voilà un mois qu'ils étaient en mer dans un navire loué à bon prix, un mois qu'ils naviguaient à l'aveugle à la recherche de cette île découverte par le chevalier, accompagnés du professeur Tournesol et de plusieurs membres d'équipage.

  • Affirmatif mon jeune ami, mon ancêtre est formel. Si nous continuons sur ce cap, on abordera directement sur la plage décrite dans le journal.
  • Vous semblez très sûr de vous, lui fit remarquer Tintin d'un air dubitatif.
  • Evidemment ! De nous deux, qui est donc le marin ?

Le blond soupira en s'accoudant à la porte de la cabine.

  • Vous capitaine. Mais votre carte n'indique que de la roche si nous continuons dans cette direction. Le bâteau s'y écrasera comme une coquille de noix sur une pierre.
  • Ne soyez donc pas si peureux Tintin, lança le capitaine en balayant sa remarque d'un mouvement de bras. Si le chevalier indique que cet île se trouve là bas, nous irons.

Le jeune homme secoua la tête d'un air lasse. Il n'arriverait pas à faire changer d'avis son ami. Quand ce dernier se mettait dans un tel état, rien ne pouvait plus le détourner de son objectif. Qu'il s'agisse d'un grand voyage tel que celui-ci ou bien de se dégoter une bouteille de whisky malgré l'interdiction de son médecin.

Le soleil brillait et à l'horizon, pas l'ombre d'une île pour le moment. S'attarder dans la cabine ne mènerait à rien. Les marches menant au pont furent descendus quatreà quatre tandis qu'il rejoignait le professeur Tournesol et Milou.

Il fut réveiller à l'aube par un Haddock hurlant aux cernes prononcés. Ce dernier n'avait visiblement pas fermer l'oeil, tropoccuper à parcourir inlassablement les carnets du chevalier dans l'espoir d'y trouver un nouvel indice.

  • Venez voir, mille millions de mille sabords, dépêchez-vous !

L'homme trépignant d'impatiente se rua dehors, sa voix de barriton porter par le vent qui s'était levé. TIntin le suivit, encore à moitié endormi. Ce qu'il vit en émergeant de sa cabine le laissa sans voix.

Une île recouverte d'une immense jungle se dessinait à l'horizon. A cette distance, elle ressemblait à un mirage, mais plus ils avancaient et plus elle prenait de l'ampleur. Sur son rivage, de multiples crustacés aux couleurs chatoyantes comme personne n'en avait encore jamais vu se prélassaient sous les rayons naissants.

Lorsque le bâteau accosta finalement cette plage de sable fin, le capitaine Haddock avait réveillé tout le monde avec son enthousiasme. Comment pouvait-il trouver autant d'énergie après avoir si peu dormit ?

Mais très vite, le temps ne fut pas penser à l'état de santé de l'homme, mais à trouver ces mystérieuses ruines. Armés de lourdes caisses de matériels, le groupe d'expédition s'enfonça au coeur de la jungle, laissant la garde du bateau à l'équipage.

Les arbres qui les entouraient ne semblaient pas avoir de fin tant ils étaient haut. Pourtant, la lumière du soleil filtrait toujours à travers les branches. La marche dura de longues heures dans le plus grand silence.

La seule chose sortant de l'ordinaire pour les deux amis était la présence du professeur Tournesol. Ce dernier avait sorti son précieux pendule et le tenait devant lui, comme s'il s'attendait à ce qu'il lui révèle les secrets de cette île.

L'équipe fit finalement une pause dans une petite clairère aux quelques arbres couchés à même le sol. Tout le monde en profita pour s'y adosser le temps de reprendre des forces. La route avait été longue, d'autant que l'atmosphère humide de la jungle les épuisaient rapidement.

Pendant que les hommes se désaltéraient, Milou entreprit d'escalader l'un des tronc afin de surplomber la clairière. Il venait juste de s'assoir lorsque quelque chose le frappa à la tête. Grognant sous l'effet de la surprise, il se retourna pour trouver deant lui un jeune singe. Ce dernier l'observait d'un air malicieux, tapant dans ses mains en sautillant.

Le chien blanc s'avança vers lui en grognant de nouveau, bien décider à lui faire payer ce bien mauvais tour. Mais le petit macaque n'en resta pas là. Il s'enfuit au bout du tronc, non sans avoir lancerune nouvelle pierre en direction de l'animal.

Cette fois, plus question de menaces. Milou s'élança à sa poursuite aussi vite que le lui permettaient ses petites pattes. Le singe, conscient de son poursuiveur, se mit à sauter sur les autres arbres couchés en pialliant.

Manquant plusieurs fois de tombés, le chien parvint à le suivre jusqu'à l'un des arbres le plus éloigné de la clairière. Se voyant piéger, le petit macaque escalada une branche avant de se jeter dans le vide pour agripper une liane.

Milou se précipita en avant pour tenter de l'attraper avant qu'il ne disparaisse, mais ce fut peine perdu. D'autant qu'emporter par son élan, ses pattes quittèrent le tronc et il bascula dans le vide.

Le petit chien reprit conscience au milieu de pierres étrangement disposées en ligne. Elles formaient une allée, qui elle même semblait mener à ce qui devait autrefois être une gigantesque ville débordante de vie.

Ca et là, des roches érodées par le temps dépassaeint de terre, parfois entièrement recouvertes de mousse, formant les contours des anciens bâtiments. Le tout formait une clairière qui enveloppait complètement l'endroit, comme si la jungle elle même avait voulu dissimulé ces ruines.

  • Milou ! Ouest-tu encore passé ? Milouuuu ?

C'était la voix de Tintin ! La queue dresser, l'animal longea les arbres en aboyant, tentant d'orienter son maître vers lui. Après tout, c'était bien cet endroit qu'il cherchait, n'est-ce pas ?

  • Wouah ! Wouah !

Si la voix de Tintin était parfaitement audible de là ou il se trouvait, la sienne en revanche était à peine perceptible. Les sons semblaient étouffés, ajoutant une aura mystérieuse à l'endroit.

  • Miiilouuuuu !
  • Wouah ! Wouah ! Wouah !

Après un temps qui parut infiniment long au petit chien, la tête de son maître surgit d'entre les feuillages.

  • C'est donc là que tu te cachais ! Allez viens, dépêchons nous vite de retrouver les autres.

Alors qu'il allait déjà rebrousser chemin, Milou saisit sa jambe dans sa gueule, tentant de le trainer à sa suite.

  • Je n'ai pas le temps pour jouer Milou, le repoussa Tintin en tentant de se dégager.

Mais le chien continua sans lâcher prise, le traînant dans la dorection des ruines. Lorsqu'ils furent assez proche, il lâcha son maître et se précipita vers ce qu'il restait de l'allée en aboyant.

  • Bon sang, il faut que le capitaine voit ça, s'exclama le jeune homme. Tu as réussi Milou, tu as trouver les ruines !

L'animal releva fièrement la tête et se posta au pied des reste de ce qui devait proablement être une colonne pendant que Tintin se chargeait de mener le groupe jusqu'ici.

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