Ce soir, je pose la plume pour elles, mais jamais sans mon encre lumière et jamais sans mon carnet de notes favori et jamais sans mon cadre et ma plume divine.

Celui que je porte toujours à mes côtés pour inscrire mes pensées, mes peines, mes joies, mes idylles du moment.

Cela me fait penser à la belle inconnue qui, de sa haute position, me regarde, me piste et me lit. Je sais que demain est loin, mais aussi que demain sera un grand jour, pour moi, comme pour elle.

Ainsi inscrit dans mon carnet de bord, mes pensées que j’affectionne comme celles avec mes idylles pour le moment invisible, mais qui se révèleront bel et bien réelles.

Alors, je pose une note plutôt étoilée, qu’acidulée.

Ainsi, j’aime danser, tard le soir, au clair de lune sur un rythme entêtant d’une valse d'autrefois, d'une autre époque.

Comme si je vivais, il y a cinq cent ans, comme si je pouvais écrire à lueur de la bougie, seul le soir dans mon manoir, éclairé par un rayon de croissant de lune, rêvant d’amour et d’aventure.

Mais ce soir, il fait froid, il y a de la brume au-dehors. Or, cela ne m’empêche en rien de penser à ce nous, celui qui nous unit, celui qui est bercé par un air de Jean-Sébastien Bach, et qui résonne dans mon petit coeur meurtri, transi par la peine de ne plus la voir me dire, me lire ou me parler. Peu-importe après tout, demain j’aurais trouvé le repos bien mérité...