chapitre 4
La nuit était tombée. J'avais toujours les yeux ouverts mais je ne voyais plus clairement dû à l'obscurité. Il faisait aussi plus frais dans la chambre ce qui m'hérissa les poils de mes bras. Le calme presque assourdissant me fit réfléchir. Je pensais aux raisons pour lesquelles j'étais ici, dans ce corps métallique. Je repensais au tout début.
Bip, bip... Bip, bip... Bip, bip... Ma main se leva et jeta d'un coup sec l'alarme. Ma tête me faisait très mal. Je voulais dormir, je voulais même terriblement dormir. Je ne faisais que d'enchaîner les examens et je ne dormais que très peu, aux environs de trois heures. Mon corps pourtant se mit debout sans mon accord. J'étais déjà en train de m'habiller et me coiffer. Je n'avalai rien du tout. Si je l'avais fait, j'aurais vomi à coup sûr. J'étais à présent en train de marcher dans ma rue habituelle. Il faisait encore noir et un peu frais. Je me rappelai ce pourquoi je faisais tout cela. Pour avoir un travail et ainsi une vie correcte. Ceux qui échouaient leur scolarité devaient automatiquement adopter le statut d' "Agents". Moi je les appelais plutôt les esclaves de l’État. Ils travaillaient pour un salaire misérable et étaient logés dans des habitats tout aussi minables. Juste à l'idée d'y penser me fit frissonner de tout mon corps. J'avais encore ce satané mal de tête et je marchais à pas d'escargot. Et si je mettais fin à tout ça moi-même... Je repensai alors à ma mère et à mon père. Le suicide n'était pas une si bonne idée. Il y avait pire que moi...
BAMM !!... Des pneus crissèrent sur le sol. Puis une voiture heurta de pleins fouets le lampadaire à mes côtés... Je ne pouvais plus bouger...? J'étais allongée sur le sol. Je sentais que du liquide sortait de mon ventre. J'essayais de baisser les yeux pour voir ce que c'était mais en vain. Merde... Mais qu'est-ce qui s'était passé ? J'entendis quelqu'un criait puis une autre personne essaya de m'appeler. J'avais soudain sommeil. Je ne luttai pas. Je voulais dormir depuis un bon bout de temps de toute façon. Je fermais délicatement mes paupières, puis plus rien. Mon cerveau s'était déconnectée.
Ah oui... Je m'en rappelle maintenant. J'étais morte. Et les docteurs m'avaient ressuscité dans ce corps, ou plutôt avaient transféré mon esprit dans ce corps métallique.
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