Malgati fit désormais plus attention aux arbres, la menace pouvant surgir depuis leurs sommets. Il se dirigea vers la lumière qu'il estimait la plus proche. Trois hommes à la peau brune se dressèrent devant lui. Leurs iris scintillaient d'un étrange éclat doré, apprenant au noble guerrier qu'ils n'avaient rien d'humains.

 — Qui êtes-vous ? demanda l'un deux quand il repéra Malgati.

  Comme précédemment, il ne répondit rien ;

 — Veuillez-vous identifier ! répéta-t-il d'une voix plus crue.

  Malgati s'approchait toujours.

 — Arrêtez-vous de suite ! somma-t-il de plus belle.

 — Je crois qu'il ne nous comprend pas, lui expliqua un deuxième.

 — Comment on fait, alors ?

 — Rassurez-vous, messieurs. Je vous comprends tout à fait.

 — Parfait, alors ! Vous vous situez sur un territoire privé. Seuls les habitants affectés ont le droit d'y pénétrer pour le moment. Déclarez votre identité je vous prie, ainsi nous pourrons déterminer si...

  Le guerrier bienveillant dégaina son épée. L'homme aux yeux dorés qui lui parlait s'arrêta net, remarquant le sang qui maculait l'arme.

 — Que ? Vous...

  Le courageux soldat lui trancha la gorge, éclaboussant ses collègues.

 — Bordel ! Que faites-vous ?

  Ils eurent un mouvement de recul qu'ils ne contrôlaient pas. L'homme de métal planta sa lame dans le bassin du second.

 — Que... Qu'est-ce que vous voulez ? balbutia le dernier. Je vous en prie, je vous donnerai ce que vous voulez !

 — Je veux que vous me rendiez mon ami.

 — De... De quoi ?

 — Ne faites pas l'innocent.

 — Je vous en prie, je vous aiderai !

  Non, il ne l'aiderait pas, car son buste désormais était transpercé de part en part. Malgati posa son pied sur l'homme agonisant pour défaire son épée de ses côtes.