Electrocardiogramme
Quoi que l'on puisse traverser à côté, l'amour reste toujours le plus douloureux, parce qu'il n'existe aucun traitement pour le soulager.
On va sans cesse prendre des précautions avec la douleurs physique qu'on ne prendra pas avec le cœur. Inutile de revenir à l'expérience la plus douloureuse de ma vie... Néanmoins, la fatalité avait fini par me rendre indifférente aux douleurs de mon corps. Avec l'amour, c'est différent. Aucune morphine ne peut atténuer mes sentiments. Et je ne peux mettre en cause la fatalité, puisque la logique voudrait que je sois en mesure de contrôler mon cœur. Or, en réalité, le rôle de la logique est ici invisible. C'est mon cœur qui me contrôle, et non l'inverse. Je suis totalement soumise à mes sentiments.
En plus d'être aveugle, l'amour peut être sourd et muet ; parce qu'il refuse d'écouter la raison et parce que bien souvent les mots ne parviennent à exprimer clairement ce que l'on a sur le cœur. C'est pourquoi je ne puis exprimer mes sentiments. Rien de ce qui pourrait sortir de ma bouche ne parviendrait à les décrire.
L'amour serait donc une maladie incurable qui nous priverait de nos sens ? C'est vrai, lorsqu'on y pense, en amour, nous sommes tous de grand malades ! Le fait est que même s'il existait un moyen de me guérir, je le refuserais. C'est simple : je préfère souffrir indéfiniment plutôt que ne jamais avoir connu ce sentiment atrocement plaisant.
Je suis atteinte.
Tu m'as atteinte.
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