Where the beast has lost its claw

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C’est toujours plus facile d’abandonner que de se battre, plus simple de fuir que de faire face.

Mais sans lutter on n’obtient jamais rien. Et quels que soient la douleur, les coups que l’on risque d’encaisser, nul n’a jamais été heureux en se complaisant dans une lâcheté réconfortante.

Alors, je nourris mon espoir avec mon propre sang, ma propre chair, mon propre amour. Qu’importe s’ils me consument et qu’importe la souffrance. Je ne me résoudrai pas à jeter les armes pour baisser les bras. Je ne veux pas m’éveiller dans l’inquiétante quiétude d’un monde dont toutes les passions auraient été arrachées ; où il ne resterait que les ruines, le brouillard et moi-même : saine, sauve et désespérément seule. Je me battrai.

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