Sauf quand je ne suis pas là.
Il n'y a rien de pire que
Savoir que tu pleures
Et ne pas être là pour cueillir tes sanglots ;
Ne pas trouver les mots
Là où seuls les gestes comptent ;
N'avoir aucun pouvoir
Sur ces choses qui te peinent ;
Attiser malgré moi une tristesse
Gonflée d'espoirs qui manquent leur cible.
Alors je pleure aussi,
Comme un miroir fendu.
J'insiste avec tout ce que j'ai : des mots,
L'optimisme en étendard –
et je le dois, pour toi –
Ne jamais baisser les bras,
Même face à l'impuissance,
Même si tu me rejettes,
Même si ta colère, parfois, me pique
et que mon cœur se gerce dès que tu te dénigres.
Je veux t'imaginer
Renifler,
Baisser les yeux,
Respirer ;
Te murmurer pour moi-même :
« C'est tout, ça va aller. »
L'espoir est beau, l'espoir est con.
Mais on s'en cogne.
Parce que toi tu es plus belle,
parce que toi tu es parfaite.
Avec tes failles.
Avec tes crises.
Avec tes doutes.
Et avec moi pour les chérir.
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