Courses à la voile
Le vent agite les mâts et ouvre les ailes
Mais les voiliers dorment encor, coureurs des mers
Groix et Belle-Ile rêvent en pensant à elles
Accastillages, goélands chantent, amers.
Une brume au soir tombant et la vue se noie
Un kebab tunisien souffle le jasmin
La bruine naissante fait pleurer de joie
Demain, foules au départ, adieux de la main.
L’Atlantique sournois m’attend, couvert d’écume
La météo incertaine, peur, inconnu
Une cigarette me rassure, m’enfume
Pensées aux marins, l’un l’autre, pas revenu.
Océan traître, les étraves tant aimées
Longue et lancinante étreintes, parfois chéris
Les skippers se déjouent de la houle, semées
Les victimes dansent au milieu des débris.
Mais je crois à la chance, riant du funeste,
Destin, coup de tabac, faux rivage trompeur
À mon étoile ma foi, lumière céleste
Rage, victoire et joies, qu’elles gonflent mon cœur.
Inspiré d'un poème d'Alphonse de Lamartine, "les voiles"
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alphonse_de_lamartine/les_voiles.html
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