Love in the library...
Je suis dans une bibliothèque, celle d'une grande ville près de chez moi. Enfoncée dans un confortable fauteuil, un bon livre sur les genoux, je ne fais attention à rien ni personne. De toute manière, il fait nuit, je suis seule. Mais je sens deux mains se poser sur mes épaules. Je sursaute un peu mais elles entament un long et doux massage et je me détends. Moi qui n'aime pas les massages, je me surprends à soupirer de contentement. C'est à ce moment que je sens sa bouche contre mon oreille :
- Alors, on baisse sa garde ?
Surprise, je saute du siège et fais face à Furet. Celui-ci a ses mains sur le dossier du fauteuil, il m'observe, un sourire carnassier sur les lèvres et un regard brillant, comme un chasseur qui aurait capturé sa proie. Je sens la colère qui monte en moi mais je me force à parler calmement.
- Qu'est ce que tu me veux ? je crache.
- Je voulais juste voir mon ennemie préférée... répond-t-il, un air innocent flottant sur son visage.
- Tu n'es pas avec une tes poufs ? Étonnant !
Son sourire s'agrandit.
- Tu es la seule que je voudrais appeler ma pouf...
- Comme c'est romantique... rétorquais-je, dégoûtée.
- Je sais que le romantique est important pour toi mais...
D'un geste, il ouvre sa chemise.
- Qu'est-ce que tu fous, Casanova des bacs à sable ?!
Il se mord la lèvre et répond :
- Je vais te montrer que le romantisme ne sert à rien...
Il s'approche de moi. Je fais un pas en arrière, troublée, gênée et en colère.
- Je... Je t'ai dis de partir !
- Pourtant, tu semblais aimer mon massage...
- Bro, WTF ?!
Il se remord la lèvre. Je me sens fondre, mais ne dis rien.
- Si tu veux, on peut passer à l'étape supérieure...
Je suis trop intimidée pour répondre. Il insiste :
- Alors ?
- ... Laisse moi finir mon livre...
Son sourire se décompose, je récupère mon livre et reprends ma lecture. Bien sûr, ça ne lui plaît pas. Tout immature et colérique qu'il est, il m'arrache mon livre des mains. Je me lève pour le récupérer mais il s'installe dans MON fauteuil ! Il prend un air faussement désolé :
- Il n'y a plus de place de libre, quel dommage...
- Et alors ?
- Je ne suis pas sûr que tu supportes ma magnificence...
- Je ne vois pas de beau gosse, juste un sale gosse.
Encore plus en colère, il attrape ma taille et me force à m'assoir sur ses genoux. Mon cerveau s'arrête. Je reprends ma lecture tant bien que mal, mais il continue son massage. Je me retiens. Pas assez. Nouveau soupir de détente. Ses lèvres glissent sur mon cou.
- Tu vois que ça te plaît.
- Je ne sais pas de quoi tu parles.
Il embrasse mes épaules, mon cou et finit sur ma joue. D'un ample mouvement, il me tourne vers lui.
- Ne mens pas, s'il te plaît. Je te plais.
Je ne réponds pas et il continue :
- Je veux t'entendre me le dire.
Je décide de le taquiner (mauvaise idée) :
- Quoi donc ?
- Dis-moi que tu m'aimes.
- Je ne sais pas si j'ai envie de te le dire...
- Pourquoi ?
- Est-ce que tu m'aimes ?
Il réfléchit un instant :
- Seulement si tu me le dis.
- Et si je ne le dis pas ?
Son regard se durci à nouveau. Il se rend compte que ce n'est pas si facile de jouer avec moi.
- Je t'embrassais tellement bien que tu n'aura pas d'autre choix que de tomber amoureuse de moi.
Il dit ça d'un trait, sans ciller. Son assurance me rend tout chose.
- Vraiment ? demandais-je.
- Vraiment. confirme-t-il.
Je pèse le pour et le contre et déclare :
- Je t'aime.
Il se met à sourire. Il a un beau sourire quand il veut. Tout joyeux, tout amoureux.
- Répète ?
- Je t'aime.
Il se tait. Inquiète, je reprends :
- Et toi ?
Silence radio.
- Furet ?
- ... Je t'aime.
Je prends un moment pour graver ça dans ma mémoire. Je brise le silence :
- je peux quand même avoir le baiser ?
Il rit :
- Avec plaisir !
Il m'embrasse passionnément. J'oublie que je suis dans un rêve, que je suis Milia, une terrienne, une humaine. Et je me réveille.
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