Chapitre 1 -Triste nouvelle-

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Perdue. J’était perdue au milieu de nulle part, entourée d'arbres immenses comme dix étages d'un appart de luxe. La faute à qui ? Pourquoi ? Personne ne le sait. Je suivais mon groupe, je me suis baissée pour refaire mes lacets et quand j'ai relevé la tête : Pouf, le décor avait changé et plus personne n'était là. Il faut avouer, cela m'a drôlement surprise. J'ai regardé tout autour de moi, à la recherche d'un quelconque indice concernant ce phénomène étrange, je revins bien entendu les mains vides.

Vous vous dites surement : "Prends ton téléphone ! Qu'attends-tu ?" J'attend justement d'en avoir un, je n'ai jamais vu des parents aussi impliqués dans le mouvement : "L'écran, c'est mauvais pour les yeux, les téléphones, il faut se débarrasser d'eux !!!" En tout cas, la télé et l'ordi n'ont pas tant l'air de les déranger que ça. Ils avaient proposé de m'offrir un Baby Phone, come ça, je pourrais les prévenir, en cas d'urgence "Et puis quoi, encore ? Vous ne me donnez pas aussi la tétine, tant qu'on y est ?

C'est alors que je la vis. Elle était resplendissante, devant moi se trouvait une fontaine aux eaux claires et pures. J'ai toujours aimé la natation, me tremper... Pour moi, flotter dans l'eau, c'était l'exacte définition du mot plaisir, c'était la liberté. J'ôtais mes chaussettes et trempais mes pieds nus dans l'eau. Toutes mes craintes s'envolèrent en me libérant d'un poids sur le cœur. 

J'avais dû m'assoupir durant ma trempette, car j'ouvris les yeux, assise également au bord d'une fontaine, mais c'était le seul pont commun à l'endroit ou je me trouvais avant : Mes camarades de classe se trouvaient autour de moi et personne ne semblait avoir remarqué à disparition. Je baissais les yeux, l'eau dans laquelle trempaient mes pieds était brunâtre, je m’empressais de les en sortir.

Quoique, un peu sonnée, je fis de mon mieux pour convaincre une monitrice de me renvoyer chez moi, sous prétexte que j'avais attrapé un rhume. Cela ne risquait pas d'arriver : je ne tombais jamais malade. Si naïve qu'elle soit, Mme Dusly appela son collègue pour qu'il me ramène chez moi.

En deux heures, j'étais chez mes parents. Bien mécontents, ils me sermonnèrent, ayant la connaissance de l'impossibilité de mon prétexte. Je baissai les yeux quand mon père dit soudain :

-Va dans ta chambre, et ne redescend que quand tu pourras nous dire pourquoi tu es revenue. Ne range pas tes valises.

Je quittais la pièce sans en rajouter. Ce que mes parents entendaient par : "Quand tu pourras nous dire pourquoi tu es revenue." c'était "Quand ils seront assez calmés pour m'écouter." Pourquoi mon père ne voulais-t-il pas que je range mes affaires ? Demain, c'était la rentrée, et bien que je sois en 5ème j'avais encore changé d'école, comme mes parents auparavant. J'irais dans un collège pour enfant en difficulté à cause de ma dyslexie. Ce n'était pas vraiment un problème, en soit, j'étais aussi plutôt hyperactive et ne pouvais pas rester assise plus d'une heure en cours, ce qui embêtait fortement mes professeurs.

Au bout d'un quart d'heure à me lamenter sur mon sort, je me dirigeais vers le salon. Mes parents s'y trouvaient toujours et affichaient un air grave que je ne leur connaissais pas. Ma mère prit la parole :

-Artémis, ton père - Percy - et moi devons te dire quelque chose : L'école pour élève en difficulté est en fait un internat à la semaine. Ce qui signifie que tu ne dormiras chez Nous que le week-end. 

Mes parents semblaient aussi attristés par la nouvelle que moi. Mon père déclara :

-Ce n'est pas notre choix, mais tu comprends ? Il n'y avait pas d'autre collège de toute la ville !

Je comprenais pourquoi je ne devais pas ranger mes valises, à présent.

-Le bus scolaire viendra te chercher tous les lundis, est c'est ton père qui viendra te reprendre le vendredi soir, n'est ce pas, Percy ?

Elle insista sur le prénom de mon père qui hocha la tête en positionnant sa main à la façon d'un militaire. Je parti dans ma chambre comme une furie en cachant ma tête dans mes mains et simulant des sanglots afin de les faire culpabiliser. Je m'assis sur mon lit et commença à lire. J'adorais Arsène Lupin. La série Netflix était sortie il y a peu, mais le livre la dépassait largement. Je pense que je m'endormis assez tôt, le livre à la main, de vraies larmes sèches sur mes joues

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