Acte II
Cher journal
Comme prévu, Catherine s'est suicidée. À ma grande surprise,
elle a préféré en finir avec un fusil de chasse. Cela n'a pas manqué d'originalité.
J'ai eu la visite de la police, ce midi. J'en ai ri dans ma barbe. Si tu savais, sa cousine y travaille. Elle est capitaine.
Elle m'a dit, attristée : vous aviez rendez-vous avec elle, hier. Je lui ai confirmé. Elle m'a demandé ce qui n'allait pas chez sa cousine. Elle a retrouvé son corps dans sa maison. Je lui ai répondu que je ne peux pas répondre à cette question. Le secret professionnel m'impose le silence.
Mais j'ai bien voulu lui faire une fleur. Vu qu'elle est sa cousine, je lui ai proposé de lui glisser quelques confidences sur Catherine, autour d'un café. Je n'ai pas quitté ses yeux du regard. Elle m'a observé et a accepté. J'ai convenu d'un rendez-vous demain à 18h, avec elle.
Avec cette visite prévisible que j'ai retournée à mon avantage, je vais la questionner. Il est possible qu'elle souffre un peu, au passage.
Comme tu t'en doutes sûrement, je me suis renseigné à son sujet.
Je l'épargnerai. C'est une promesse.
Madame Pychelli, préfet de police, garde un œil sur elle. Elle a été son mentor. Il y a des temps où il vaut mieux attiser que provoquer.
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