Cher journal

Aujourd'hui, je suis officiellement devenu un tueur en série aux yeux de la loi.

J'ai tué le misérable vaurien de Jericho à son domicile. Il a pris exactement 36 coups de couteau dans l’abdomen. C'est une situation ironique, car il avait 36 ans.

Je l'ai démembré et dépecé. J'ai utilisé environ 45 minutes de mon temps si précieux. Jericho avait une cheminée : heureusement, cela m'a permis de brûler son corps entier.

J'ai naturellement nettoyé le plan de travail de la cuisine où la scène a eu lieu et où je l'avais découpé. J'ai enlevé les cendres et ai récuré la cheminée. J'ai laissé le bazar ambiant pour éviter d'éveiller les soupons et faire croire à un départ.

Les cendres sont maintenant dans la Seine avec les poissons. J'ai ensuite changé de vêtements pour l'enterrement. J'ai pris ses clefs et ai fermé sa porte. Je les ai jetées dans les égouts.

J'avais le sourire aux lèvres dans le froid glacial de cette journée devenue radieuse. Elle avait une odeur prononcée de mort. J'ai pris ma voiture. Ce matin, j'avais changé la plaque d’immatriculation par précaution.

Cher journal

C'est ma manière d'opérer et ces minuscules détails qui créent un chaos que j'apprécie tant. La naissance d'un ordre dont je serai le maître est à ce prix-là.