L'arrivée
Jean-Louis et Martine étaient assis sur un banc derrière la gare. Ensemble ils attendaient leur fils, mais le train avait du retard et ils commençaient à s’impatienter. Le sexagénaire tendait l’oreille pendant que Martine scrutait l’horizon.
D’un coup, elle se leva puis en marchant, elle s’exclama :
— Il arrive !
Jean-Louis poussa sur ses guibolles pour la rejoindre. Le train s’approchait lentement et de nombreux passagers s’amoncelèrent sur le quai. Dans un vacarme assourdissant, il s’arrêta. Promiscuité, bousculade à proximité des portes. Le vieux couple se tenait loin de cette agitation.
Un jeune homme s’extirpa avec difficulté de la cohue. Chargé d’une valise et d’un gros sac, il marchait. Quand son regard croisa celui de ses parents, son visage s’illumina, puis lentement, il s’approcha d’eux.
Lorsque leur fils arriva, Martine et Jean-Louis peinèrent à le reconnaître. Avec ses joues creusent, ses cheveux ébouriffés et son ventre plat, il était méconnaissable. Son année de vie parisienne semblait l’avoir épuisé.
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