Chapitre 2

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Le jour où je suis arrivé ici était de loin le plus horrible de ma vie. C'était un matin au début du printemps où l'on pouvait voir le soleil pointer derrière les arbres. Ceux-ci formaient une sorte de muraille tout autour du lac, comme pour le protéger, le tenir à l'écart de la frénésie et de l'agitation de la ville qui se trouvait à quelques kilomètres de là. Je connaissais ce site pour y être déjà venu une fois avec quelques amis. Nous nous y étions retrouvés pour une partie de pêche entre potes qui s'était terminée en barbecue et petite soirée au bord de l'eau.

Ce matin-là donc, lorsque j'ai ouvert les yeux, je me suis rendu compte que je n'étais pas dans mon lit mais bien au bord de ce lac, figé dans une position pas très confortable sans pouvoir bouger d'un pouce. J'étais assis, les jambes dépliées devant moi, et les bras tendus en arrière. Le lac se trouvait à ma gauche et à ma droite, il y avait un petit sentier conçu pour les promeneurs. Même si cette posture peut donner une impression de calme et de bien-être, comme si j'étais en train de prendre un bain de soleil, dans ma tête, à ce moment-là, c'était tout l'inverse. Un immense sentiment de panique m'avait submergé et étant donné mon incapacité à bouger, il m'avait fallu beaucoup de temps pour me calmer.

Une fois la vague de panique passée, une multitude de questions m'avait assailli et un nombre incalculable de scénarios s'était formé dans mon esprit pour essayer de comprendre comment et pourquoi je m'étais retrouvé coincé à cet endroit et surtout, pourquoi dans une telle position. Une de mes premières suppositions était que, pour une raison ou une autre, j'avais été emmené au bord de ce lac après avoir été drogué ce qui aurait expliqué le fait que je ne pouvais pas bouger. Malheureusement, j'étais bien loin de la réalité et ne mis pas longtemps à m'en rendre compte.

Quelques instants plus tard, alors que j'étais en train de cogiter, du bruit se fit entendre derrière moi et semblait s'intensifier. Lorsque ces sons furent assez proches pour que je puisse en identifier la source, une bouffée d'espoir m'envahit. C'étaient des personnes, des promeneurs qui allaient sûrement passer à côté de moi et pourraient me venir en aide. Plus les secondes passaient, plus les bruits se rapprochaient et plus mon émotion grandissait. La fin de mon calvaire s'annonçait peut-être. En tendant l'oreille, je pus percevoir certains sons plus distinctement : un rire d'enfant, une recommandation, des bruits de pas qui courent, ... C'étaient un parent et son enfant qui n'allaient pas tarder à me voir. Mon cœur battait à tout rompre alors que les petits bruits de pas se rapprochèrent de moi en courant.

Soudain, une petite fille fit irruption sur le côté droit de mon champ de vision. Elle devait avoir environ 6 ans, avait des cheveux bruns et sautillait sur place en me regardant d'un air surexcité. Incapable de produire le moindre son, je la regardai fixement en brûlant d'espoir qu'elle appelle l'adulte qui était avec elle pour qu'ils puissent me venir en aide.

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