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Cela fait un moment que ce carnet me fait de l’œil. Je voulais le réserver aux pensées qui me viendraient lors de sorties, à l'extérieur, mais il faut croire que mon esprit ne me laisse jamais suffisamment tranquille pour que j'attende jusque-là.

À vrai dire, mes pensées ne me laissent que peu de répit. Que ce soit pour un texte, influencer mon moral (positivement ou non), je me rends compte qu'écrire est vital. Même si je me réserve des moments pour autres choses, l'une des activités qui me fait le plus de bien tout en me perturbant, c'est bien l'écriture. Pour certains, cela ne serait que de l'obsession, quelque chose qui finira par me tuer à petit feu... pourtant, il y a bien plus dangereux que de poser des mots sur une feuille réelle ou numérique. Non ?

La clope, l'alcool, les jeux, la vitesse ... Ce sont également des addictions dangereuses. Pourtant leur banalisation fait qu'on les a presque accepté malgré la reconnaissance de leurs méfaits. Alors pourquoi n'en serait-il pas de même avec l'écriture dont on trouve souvent plus de bienfaits ? Qu'elle soit thérapeutique ou non, une nécessité ou non, on devrait cesser de sous-estimer le besoin de quelqu'un à y recourir ni leur pouvoir sur cet individu...

Mais je me perds. Tout autant que mes mots ne peuvent s'aligner sur une ligne imaginaire, allant souvent de travers, je laisse mes pensées vagabonder comme elles le désirent.

Ces derniers temps, mon esprit n'a eu de cesse de me motiver et de me décourager, par vagues. Je pouvais être fière de ce que j'avais fait, de qui j'étais puis, à la seconde d'après, douter de tout cela, me rappelant mes déceptions et ma solitude. Avais-je un problème ? Étais-je moi-même le problème ? Était-ce la vie que je voulais pour moi-même ? L'avenir auquel j'aspirais réellement ?

Pourtant, quelque part, être seule, l'unique maîtresse de ce que je faisais – bon ou pas – est une chose grisante, plaisante face à la connerie humaine et face aux actes des autres sur nos propres vies. Alors, se mettre à l'écart n'est-il pas également un mal pour un bien quand on ne supporte plus les autres ?

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