Chapitre 3
Le jeudi 2 septembre 2021.
Je sors de ma chambre. Et, je descends les escaliers. C'est déjà l'heure d'aller en cours ? Je regarde l'écran. Il est 1h05. Je suis encore endormi, et l'écran me pique les yeux. L'alarme se répète. Je décroche.
— Allô ? Qui est à l'appareil ?
Rien. Je n'entends rien. Il n'y a pas un seul bruit. Je raccroche. Et, je me rendors.
— Milian ! C'est l'heure de se lever !
Quoi ? Je soupire. Si c'est encore un coup de quelqu'un qui s'est trompé de numéro, ça ne va pas le faire.
— Milian ! Debout ! Allez, lève-toi !
Je suis secoué. J'ouvre les yeux. Ma mère est dans ma chambre, déjà prête pour aller à son travail.
— Maman ? Il est déjà l'heure de partir ?
Elle a allumé la lumière de ma chambre. Ça me pique les yeux.
— Ça le sera si tu ne te dépêches pas de te préparer !
Puis, elle sort de ma chambre. Je m'habille. Je voudrais encore dormir. Mais, ce n'est pas possible. Pourquoi les cours commencent aussi tôt ? Je n'ai pas vraiment compris.
Je sors de ma chambre. Et, je descends les escaliers. Je suis à présent un peu mieux réveillé. Je vais dans la cuisine, et je prends mon petit déjeuner.
— Tu as bien dormi ?
Je lui explique que quelqu'un m'a appelé en pleine nuit, alors que j'étais encore endormi, et que personne ne parlait à l'autre bout du fil.
— Étrange. Bon, dépêche-toi ! Il ne te reste plus que cinq minutes !
Je suis passé par la salle de bains, et on est aussitôt partis. C'était bizarre. Quand je suis arrivé au lycée, je n'ai pas vu Juliana.
— Alors, elle est passée où ta copine ? Elle a eu peur de moi ?
La fille rit. Je me dis simplement qu'elle est en retard. Ça peut arriver à tout le monde. Même si ça me parait improbable que Juliana puisse être en retard.
Le premier cours a commencé. La chaise vide de Juliana me fait peur. Pourquoi elle n'est pas là ? Elle a peut-être un rendez-vous ?
Elle m'aurait prévenue, et j'aurais pris les cours pour elle. Ou peut-être que sa mère a décidé qu'elle ne devait pas m'en parler, ce qui peut être compréhensible. Après tout, elle a quand-même dit que Juliana devait moins me voir.
À la pause, je ne la vois toujours pas. Je mange, mais je sens des regards sur moi. Je lève la tête. Des gens que je ne connais pas me regardent bizarrement.
— Quoi ? Qu'est-ce qui vous arrive ? Vous avez vu un fantôme ?
Puis, ils reprennent leurs conversations. Le fait que la place en face de moi soit vide, ça me rend nerveux. Où est Juliana ? Je sors du self, dès que j'ai fini de manger.
Je suis dans la cour du lycée. Je sors mon portable de ma poche de pull, et je cherche son numéro.
— Allô ? Juliana ?
Je tombe sur la messagerie. Je la rappelle encore une fois. Toujours rien. Ce n'est pas normal.
— Alors, qu'est-ce qui lui est arrivé ? Tu n'as toujours pas répondu !
La fille ne me connait pas. Elle passe son temps à embêter Juliana. Et là, elle me demande ce qui lui est arrivé ?
— Ça ne te regarde pas. Puis, à ce que je sache, Juliana n'est pas ton amie.
Et je pars dans le hall du lycée. Si cette fille a décidé de s'en prendre à moi, elle s'est adressée à la mauvaise personne.
Je la rappelle à nouveau. Je ne laisse pas de message. Les gens pourraient se poser des questions. Ou se dire que je ne sais même pas où est ma meilleure amie. Ce qui est le cas.
Les cours de l'après-midi sont passés lentement. Je crois bien que je n'ai jamais autant stressé. Pendant la pause, j'ai encore rappelé Juliana. Et, j'ai laissé un message.
— Juliana. C'est encore moi. Milian. Pourquoi tu n'es pas là aujourd'hui ? Rappelle-moi, dès que tu peux.
Et je raccroche. Ce n'est pas normal. Elle n'a quasiment raté aucune journée de cours. Sauf quand elle était vraiment malade. Mais, pour elle, au bout de trois jours, elle était guérie.
La pause était déjà finie. Je le sais parce que les gens montent les escaliers, et que certaines personnes me rejoignent.
— Regardez ! Il n'y a toujours pas sa copine !
Mais, elle ne peut pas arrêter deux secondes ? Je ne sais pas où est ma meilleure amie. Et elle ose en rajouter une couche ? Je hais cette fille.
Je vais en cours. C'est vraiment la pire journée que j'ai passé au lycée. Cette fille est insupportable. Vraiment. Je comprends mieux pourquoi Juliana essaye de ne pas provoquer de dispute.
— Bien. Ce sera tout pour aujourd'hui. N'oubliez pas de réviser. Je ne tiens pas à vous donner des notes catastrophiques, lorsque je corrigerai vos copies.
Le professeur de français tient à ce que l'on ait des bonnes notes, ce qui est normal. Mais, de là à ce qu'il nous répète qu'on a un contrôle la semaine prochaine... C'est énervant. Enfin, ce n'est pas comme si ça m'était déjà arrivé d'oublier que j'avais des contrôles l'année dernière...Oh mince, ça devait rester un secret. Tant pis.
Les cours sont terminés. Je suis sorti du lycée, et j'ai attendu ma mère.
Quand elle est arrivée, et que je suis entré dans le véhicule, je vois qu’elle a l'air d’être inquiète. Je ferme la portière de voiture, je m'attache, et elle démarre.
— Juliana n'était pas là aujourd'hui. C'est ce que sa mère m'a dit. Est-ce que tu sais où elle est ?
Je l'ai appelée. Je lui ai laissé un message. Elle n'a toujours pas répondu.
— Non. Si je le savais, je te l'aurais dis.
Ma mère est vraiment inquiète.
— Qu'est-ce-qui se passe, maman ?
On est déjà arrivés à la maison. On sort aussitôt de la voiture.
— La mère de Juliana a tout de suite appelé la police. Elle a vu un mot laissé dans sa chambre. Elle a aussi dit...que quelqu'un était passé dans la chambre de Juliana. C'est le bazar selon elle.
Quoi ? Attendez une seconde. Une information à la fois. Qu'est-ce que ma mère vient de dire ? Juliana n'a pas pu partir de chez elle. Elle n'est pas chez moi.
— Quoi ? Mais, comment ça ? Où est-ce qu'elle est ?
Ma mère a les larmes aux yeux. Moi aussi. Et, mon coeur se brise quand elle dit :
— Je ne sais pas, Milian. On n'a aucune trace d'elle.
Non, non, non, non. Hier, j'ai vu Juliana. J'ai passé du temps avec elle. C'est impossible. Je pleure. Juliana...
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